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vendredi 18 octobre 2019 à 07:31

Journée de mémoire au camp de concentration KL Natzweiler-Struthof

A l'initiative de l'IHSME (Institut d'Histoire Sociale Mines Energie), La municipalité de Montceau et des associations du bassin minier représentées !





Le récit de cette journée très particulière fait par les participants eux-mêmes ! 

« A l’initiative de l’IHSME (Institut d’Histoire Sociale Mines Energie), représenté par François Duteil son Président une rencontre mémorielle a rassemblé ce jeudi 17 octobre 2019, des délégations de mineurs de Montceau-les Mines, des Potasses d’Alsace et de mineurs Mosellans et Nord Pas de Calais. Mais aussi des agents des IEG (Industries Electriques et Gazières) de Bourgogne , de Franche-Comté ainsi que des adhérents de l’IHSME et des IHS (Institut d’Histoire Sociale) d’Alsace et de Bourgogne dont l’IHSCGT 71. La municipalité de Montceau les Mines y était représentée ainsi que l’ANACR du Bassin Minier et la FNDIRP (Fédération Nationale des Déportés Internés Résistants et Patriotes). Jean-Paul Fossier, bien connu des Montcelliens coordonnait cette délégation.

 

Au total, plus de 50 personnes.

 

La présence de Jean Villeret, l’un des derniers survivants du camp de concentration KL Natzweiler-Struthof aura, tout au long du parcours décrit le terrible quotidien des déportés. Réfractaire au Service du Travail Obligatoire (STO) en 1943, il entre en résistance la même année et sur dénonciation il est arrêté par la police française qui le remettra entre les mains de l’autorité militaire allemande. A partir de là, il connaîtra le parcours de l’interné pour finir au camp de concentration de Natzweiler-Struthof (Bas-Rhin) où il arrive en tant que Nacht und Nebel (NN – Nuit et Brouillard), matricule 19410.

 

Le témoignage de Jean Villeret, nous a valu un travail de tout à chacun sur l’imaginaire de cette vie carcérale, qui aura permis de prendre la mesure de l’insoutenable. Comment des êtres humains peuvent-ils en arriver là ? Jean Villeret, rappellera les mots d’accueil de l’officier SS :  » vous entrez par cette porte, vous ressortirez par là » Montrant au loin le bâtiment surmonté d’une cheminée…

 

Un temps fort, quand un jeune étudiant Allemand, est venu serrer la main de Jean Villeret, très reconnaissable, il portait son calot de déporté et répondu aux questions de ce jeune qui dégageait toute son émotion dans ses yeux. (5 bus d’étudiants Allemand étaient en visite ce jour)

 

Préalablement à cette visite du camp, la délégation de l’IHSME c’est rendue au lieu dit « la Sablière » lieu d’exécution pour de nombreux condamnés à mort.

 

Dans ce lieu mémoriel, on notera la présence de la municipalité de Montceau les Mines représentée par Monsieur Gérard Gronfier, l’ANACR du Bassin Minier représentée par Patrice Jacob, l’IHSCGT 71 représenté par Jean-Pierre Meneghel, Alain Mazuir, Christian Etaix et le Syndicat CGT Mines Energie représenté par Martine De Jesus, Robert Germain, Patrick Bobin, Jean Chomka et Patrice Jaouen.

 

Précédent un dépôt de gerbe sur le monument en mémoire des résistants de toutes nationalités, Patrick Bobin rappellera l’engagement des mineurs entrés très tôt en résistance. Dans le bassin minier, un peu plus d’un millier de résistants dont la biographie de 200 mineurs engagés a pu être faite. Les premiers Montcelliens déportés au Strutof : les deux frères Rychlick et leur père. Seuls les deux frères rentreront après être passés par Dachau. Ce dépôt de gerbe en mémoire du dernier train en partance pour l’Allemagne après l’évacuation du camp suite à l’avancée des troupes de libération. Dans ce train, se trouvaient des mineurs de charbon de Montceau les Mines, du Nord Pas de Calais, de Moselle et des potasses d’Alsace.

 

Gérard Gronfier, au nom de Madame Marie-Claude Jarrot, Maire de Montceau les Mines rappellera, entourant ses propos de toute la symbolique au fait que la ville de Montceau a été décorée de la médaille de la résistance et sans oublier d’évoquer le rôle et la place du résistant André Jarrot.

 

Patrice Jacob, au nom de l’ANACR du Bassin Minier, (Association Nationale des Anciens Combattants de la Résistance) parlera de l’engagement des organisations clandestines ainsi des que amiraux et généraux de l’armée française. Il évoquera la résistance, de celles et ceux qui firent quelques chose contre l’occupant. Pour l’ANACR en sont exclus tous ceux qui, aujourd’hui et demain, trahissent leur idéal. La voix de la résistance doit continuer de résonner.

 

On ne ressort pas indemne d’une telle visite… le droit de mémoire doit perdurer. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



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