Journée nationale d’actions du 5 décembre 2019 (Social)
Une forte mobilisation.
Il y avait du monde. Beaucoup de monde. On pourrait rentrer dans un débat chiffré mais indiscutablement la mobilisation était forte. Selon les organisateurs, on dénombrait entre 1500 et 2000 personnes.
Le mouvement était un mouvement national, un appel lancé par plusieurs syndicats, par plusieurs professions. Cette diversité se retrouvait dans le cortège montcellien : Des gilets jaunes, la CGT, SUD, des salariés de Michelin…
Le rassemblement commence par des prises de paroles : les représentants de la CGT expliquent la raison première de leur présence : le refus de la retraite par points promise dans la future reforme des retraites. En effet, le gouvernement qui avait nommé un haut commissaire sur la question de retraite, a rendu un rapport comprenant de nombreuses préconisations dont celle de tendre vers un régime universel de retraite par point. Pour les syndicats il s’agit là de la fin de la traditionnelle retraite dite par répartition que ces mêmes syndicats estiment être un des plus grands piliers de la sécurité sociale. Aussi le message scandé dans le cortège est clair « Macron, Macron, ta réforme on n’en veut pas ».
Cette mise en place d’un régime dit universel signerait de fait, la fin des régimes dits spéciaux. Ainsi la communication du gouvernement table sur la mise à égalité de tous les salariés dans le calcul des retraites et dans l’âge de départ à la retraite. Pour les syndicats, l’objectif du gouvernement est budgétaire et il viserait à faire diminuer la part du PIB consacrée aux retraites (13,8% aujourd’hui). Toujours selon les syndicats ce calcul budgétaire impliquerait donc de trouver un moyen de faire baisser le niveau des pensions, et surtout de tendre vers un retardement de l’âge de départ à la retraite à 64 ans.
« C’est 64 ans aujourd’hui et demain c’est comme en Allemagne on se dira qu’on doit peut être aller à 69 ans !!! » On entend des réactions fortes dans le public de manifestants. Les noms du Président de la République et du haut commissaire aux retraites sont copieusement sifflés.
Après les différentes interventions le cortège s’élance. Le parcours est important et symbolique. Les organisateurs ont décidé de procéder par étapes et « de rendre visite aux copains des entreprises qui en ont besoin ». Ainsi le premier arrêt s’effectue-t-il au carrefour de Géant Casino qui avait débrayé la matin même. Sylvie Zivec explique les raisons de cette grève : manque de considération, bas salaires et surtout une volonté d’ouverture les dimanches et ce de manière autonome. Selon Sylvie Zivec les employés ont à la fois peur de perdre leur travail mais à la fois peur qu’on leur demande de travailler dans des conditions estimées plus difficiles. Aussi précise-t-elle le projet du magasin de pouvoir ouvrir le 25 décembre et le 1er janvier.
Pour les syndicats, le combat contre la réforme des retraites s’ancre dans un combat plus large, plus global qui comprend également la question de la hausse des salaires par exemple.
Le cortège fait demi-tour et se dirige vers Leclerc, supermarché qui propose également une ouverture le dimanche matin.
Sur le chemin du retour les manifestants s’arrêtent devant « EDF ». L’occasion d’un discours qui permet d’informer les manifestants de la reconduite du mouvement demain pour EDF.
Enfin le cortège, lors de son retour place de la mairie fait un crochet pour passer devant l’entreprise Webhelp.
Au retour, les organisateurs invitent ceux qui le souhaitent à venir échanger au Syndicat des Mineurs sur les suites du mouvement. Suites à ces échanges, un nouveau rendez vous et pris ce vendredi 6 décembre à 17h pour imaginer la suite de la mobilisation.
Un commentaire sur “Journée nationale d’actions du 5 décembre 2019 (Social)”
C’est hallucinant de voir autant de gens dans la misère noire !?!?! Demandez à vos voisins en manifestant combien certains retraités ou autres gagnent. Hélas ! vous allez être surpris. puis non finalement cela risque de vous enervez davantage.
Ils sont assis sur des cousins en sécurité de tous les avantages ! Pourquoi chougnent ils ? mais par solidarité bien sûr !