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jeudi 2 janvier 2020 à 07:07

Montceau : Union locale CGT

La retraite, nouvelle variable d’ajustement !





Communiqué : 

 

Le principal objectif de la réforme revient à faire des retraites une variable d’ajustement des finances publiques. Et selon les dernières rumeurs insistantes, il serait question de faire des économies bien avant l’entrée en vigueur de la réforme en 2025…

 

Une lecture intéressante de France Stratégie, qui est un organisme d’études et de prospective, placé sous l’autorité du Premier ministre. Dans « sa » note d’analyse de Janvier 2019 – N° 79 il est intéressant de rapprocher quelques éléments d’analyse. Le niveau des dépenses sociales donc des retraites (1) et ce qu’il conviendrait de faire pour diminuer les dépenses sociales (2). (La référence aux 13,8% du PIB sort de cette note) (1) « …un système de retraite par répartition, entièrement public et relativement généreux, qui scelle un pacte de solidarité́ entre les générations… » C’est dit : le « relativement généreux » indique qu’il y a du grain à moudre. Et de préciser : « …la France est aujourd’hui parmi les pays européens dont le poids des dépenses de retraite est le mieux contenu en tendance (contrairement en particulier à l’Allemagne). » Ce n’est pas dit que les Français veulent imiter les Allemands !

 

(2) « Au final, baisser structurellement le poids des dépenses publiques de 3 points de PIB en l’espace de cinq ans est un objectif atteignable, puisque 21 pays européens sur 27 y sont parvenus au moins une fois au cours des vingt dernières années. Mais il est ambitieux. » Là c’est clair que l’on va morfler !

 

Mais revenons à l’Allemagne, l’emblématique référence. Selon un récent rapport de la Bundesbank, qui a, étant donné son contenu, fait beaucoup parler de lui outre-Rhin, l’âge moyen de départ à la retraite devrait être porté à 69 ans (67 ans à ce jour). La question est brûlante et l’opinion, inquiète.

D’autant que le nombre de retraités pauvres explose en Allemagne. Leur proportion pourrait passer de 16,8 % à 21,6 % d’ici à 2039, selon des calculs effectués par l’Institut allemand de recherche économique (DIW). D’après des données d’Eurostat, en 2017, le taux de pauvreté des plus de 65 ans était de 17 % en Allemagne, contre 7,8 % en France. De manière générale, les retraités allemands ne touchent que 48 % de leur dernier salaire.

Si les Allemands peuvent supporter de tel taux de pauvreté, les Français pourraient bien faire un effort et s’il faut pour cela lancer un grand programme de manipulation d’opinions, on ne va pas se gêner, les chaînes de télés sont là pour nous aider. Ce genre de propos certes caricatural n’est pas à prendre au second degré.

Ce que nous vivons aujourd’hui dans le cadre de la réforme des retraites s’inscrit plus précisément dans cette déclaration de Denis Kessler (grand ponte du patronat) : « Il s’agit de défaire méthodiquement le programme du Conseil National de la Résistance » et d’ajouter : « Adieu 1945, raccrochons notre pays au monde ! ». Citations tirées d’un article de D. Kessler dans la revue Challenges le 4 octobre 2007.

Macron et son gouvernement chouchouté par l’oligarchie de la finance, ont décidé de détricoter notre système pour l’offrir aux forces de l’argent roi. Faire disparaître tous les régimes pour les adosser à une seule référence : Le point, c’est pour créer les conditions politiques et monétaires, pour que, dans un laps de temps le plus court possible, ils puissent ajuster le niveau des dépenses publiques.

Les 17 millions de retraité-e-s d’aujourd’hui deviendront à court terme la variable d’ajustement des dépenses publiques. Mais le curseur va plus loin, des mécanismes régulateurs qui sont à dissocier du propos précédent, seront mis en place pour sacrifier nos enfants et petits-enfants dans 20 ou 30 ans.

Et ça, c’est proprement inadmissible (pour rester correcte) !

 

 

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