Chaque début d’année, la Cie Golmus est invitée  dans les locaux de l’IFSI pour une lecture à voix haute du roman de Eric-Emmanuel Schmitt, « Oscar et la dame Rose ».

Une centaine d’étudiants, aides soignants et infirmiers de la première à la troisième année sont invités à participer à ce temps d’écoute suivi d’échanges autour de la fin de vie, module que chaque étudiant rencontre à un moment ou un autre au cours de ses années d’études.

Dans ce texte, l’auteur affronte le problème le plus difficile qui soit posé à l’homme : la mort, la conscience de la mort qui hante chacun de nous, dans notre incapacité à en supporter l’idée, à nous savoir mortels.

Et puis, c’est aussi au-delà des larmes, au-delà de toute larme possible, la mort d’un enfant, c’est l’inconsolable, ce que nul ne saurait réparer, pas même Dieu.

Voir mourir un enfant, c’est commencer à haïr Dieu.

Et justement, le livre s’ouvre sur une lettre que l’enfant écrit à Dieu. Il est à l’hôpital des enfants malades. Il est atteint d’une leucémie. La mort est à l’œuvre et la médecine est impuissante. En un sens, il sait qu’il va mourir, il s’en doute. Mais personne n’est là pour le lui dire, tout le monde fait comme si de rien n’était. Et l’enfant se met à détester ses parents de ne pas oser lui confier la seule chose qui le soulagerait : tu vas mourir.

Trois lecteurs et lectrices se sont attelés à cette lecture : Axel Navarro dans le rôle d’Oscar, Isabelle Rodot en Mamie Rose et Marie Claude Durand, les pensées d’oscar.

A l’issue de la lecture, Isabelle Monnot, cadre de l’IFSI, Martine Sénéchal de la Cie Golmus et lecteurs et lectrices ont lancé les échanges. Après le temps des émotions, il y a le temps des réalités auxquelles chacun et chacune seront confrontés…alors on a ses propres expériences, sa culture … mais il faut avoir la distance, l’intelligence des échanges avec les familles et proches et une philosophie qui se forgera au fil des cours et expériences vécues.