Montceau-les-Mines : RESF, assemblée générale
L’association suit actuellement 30 familles
Samedi après-midi, RESF organisait son assemblée générale après le goûter de rentrée.
Lors de son rapport moral, la présidente Martine Boguet fait état des difficultés que connait l’association avec la préfecture. En effet, RESF est une association qui vient principalement en aide aux personnes déboutées du droit d’asile. Quand une personne demande l’asile en France, elle entre dans une procédure complexe. Lorsque ces demandes sont rejetées elles se retrouvent dans le dénuement le plus total. C’est là qu’intervient RESF : suivi administratif pour obtenir une régularisation par un autre biais ; organisation d’événements pour sensibiliser la population aux conditions de vie de ces personnes, etc… Ainsi, l’institution qui gère les titres de séjour est la préfecture ; ce qui explique les relations parfois houleuses entre elle et RESF. Martine Boguet nous précise que les demandes administratives pour prétendre à une régularisation sont de plus en plus élevées : « On nous demande les originaux des actes de naissance ou des passeports, c’est parfois compliqué selon d’où viennent les personnes ».
Martine Boguet remercie chaleureusement toutes les communes qui aident l’association par des prêts de salles, par des subventions, des aides diverses…
L’association suit actuellement 30 familles et 17 personnes isolées. RESF aide également les familles en cas de régularisation, en effet, elles doivent acheter des timbres fiscaux pour finaliser cette démarche. Or, ne pouvant pas travailler et ne bénéficiant d’aucunes aides de l’Etat, ces familles ne peuvent acquérir les précieux timbres sans la participation d’associations comme RESF ou le Secours Catholique.
Le rapport d’activité est succinct et met en lumière les cercles de silences, les cours de français, les ventes de brioches et les concerts qui sont les principales actions que mène l’association.
Le rapport financier fait état d’un bénéfice pour l’association ce que regrette la présidente car cela signifie que le nombre de régularisations a été faible.
Les membres du bureau lancent un appel aux bénévoles. En effet, le traitement administratif des dossiers étant de plus en plus complexe, l’équipe compétente et motivée commence à manquer de bras. Par exemple, lors de la procédure, les familles peuvent être obligées de venir pointer tous les jours au commissariat. Les militants associatifs tiennent à accompagner les familles pour exercer une forme de pression pacifique et pour être présents en cas de mauvaise surprise.
Le bureau de cette année sera donc composé ainsi :
Martine Boguet, présidente
Gérard Pierre, président adjoint
Claire Leblanc, trésorière
Sylvie Perinet, trésorière adjointe
Carole Bonin, secrétaire,
Sarah Boguet, secrétaire adjointe