Dans un contexte sanitaire mondial qui, selon l’OMS, fait craindre une pandémie due au Coronavirus, nous nous sommes rendus à l’agence de voyages Leclerc afin de connaitre l’impact de l’épidémie sur l’activité du voyagiste.

A notre arrivée, le téléphone de l’agence sonne : un client cherche à savoir s’il peut se faire rembourser son voyage au Etats-Unis au mois d’avril. Evidemment, cela n’est pas possible. A l’heure actuelle, les voyages vers la Chine sont annulables sans frais pour un départ prévu jusqu’au 31 mars. Ainsi, des clients qui avaient prévus un voyage en Chine ont revu leur destination pour finalement opter pour les Etats-Unis.  S’il n’y a pas de psychose ; la proximité de l’Italie, où le nombre de cas augmente significativement peut inquiéter la population. La proximité des foyers de contamination augmente le sentiment de vulnérabilité.

L’agence de voyage est naturellement en contact avec les services gouvernementaux et tiendra au courant ses clients de nouvelles mesures de protection si nécessaire.

Nous nous sommes également demandé si en début d’épidémie certains clients cherchaient à annuler des voyages vers d’autres pays asiatiques non touchés par le virus. Des clients ont ainsi tenté d’annuler un voyage pour le Vietnam en arguant ce contexte sanitaire. Ces annulations sont possibles mais entrainent forcément des frais. Demander une annulation d’un voyage en Chine relève d’une forme de protection, pour autant, chercher à annuler un voyage au Vietnam ou au Japon peut relever, comme nous l’avons entendu dans d’autres domaines, d’un « racisme anti-asiatique » (Tokyo-Wuhan=Paris-Moscou).

En effet, le Japon, Le Vietnam, sont des pays très éloignés des foyers du virus. Hors, considérer Japon, Chine Thaïllande, de la même manière tient de ce que l’on appelle « l’essentialisation ». L’essentialisation, basé sur des critères pseudo naturels, culturels, religieux sont des outils de diffusion de formes de racisme.

En France, nous avons entendu ce que pouvait subir la communauté chinoise ou les commerces la représentant, rappelons donc que le virus touche tout humain. Il n’est donc pas nécessaire d’être méfiant vis-à-vis de personnes que l’on estimerait, « visuellement », chinoises.

Les craintes ne semblent pas tomber dans une forme de psychose. Les professionnels de l’agence de voyage agissent de concert avec les autorités sanitaires. Elles rassurent les clients et les informent des possibilités vis-à-vis de leurs voyages. Pas d’inquiétude donc, en attendant les nouvelles directives.