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mercredi 4 mars 2020 à 06:13

Montceau : Union locale CGT

"De nombreuses incertitudes sur le financement du projet du gouvernement 3/5 "





Communiqué :

 

« De nombreuses incertitudes sur le financement du projet du gouvernement 3/5 Baisse du plafond de la Sécurité sociale, 4,5 milliards d’€ en moins chaque année.

 

• Le projet de réforme prévoit d’abaisser le plafond de cotisations de 8 à 3 plafonds de la Sécu, soit de 329 000€
annuels à 123 000€ ;

• Concrètement, au-dessus de ce plafond de rémunération, les salariés cotisent très peu (2,3%) et n’acquièrent
donc plus de droit à la retraite ;

• Le gouvernement prévoit que pour les rémunérations dépassant 120 000€ annuels, les salariés cotisent à hauteur de 2,81% (sur la fraction de leur rémunération dépassant les 120 000€) pour combler ces pertes. Mais ces miettes pour la solidarité ne compensent rien du tout ;

• Le manque à gagner est en moyenne de 4,5 milliards d’€ annuels jusqu’en 2040.

Harmonisation des taux de cotisations patronales, des dizaines de milliards en question

• Avec le projet de réforme des retraites, le gouvernement prévoit d’harmoniser le taux de cotisations patronales à hauteur de 16,87% selon le rapport Delevoye ;

• Actuellement, ce taux est de 16,46% (pour les employeurs) pour le secteur privé, 30,65% pour la fonction publique territoriale et hospitalière et 74,28% pour la fonction publique d’État. Pour les militaires, ce taux s’élève même à 126,07% ;

• Le manque à gagner se chiffre à plus de 45 milliards d’€. Il s’agit dans tous les cas d’un enjeu majeur, correspondant à près de 15% des dépenses de retraites !

• Ce faisant l’État cherche à réaliser une économie budgétaire de plusieurs dizaines milliards d’€ en faisant baisser cette cotisation. Quid des cotisations des régimes dits spéciaux ?

• Le même raisonnement peut être appliqué aux régimes spéciaux. En effet dans la plupart des régimes spéciaux,
les employeurs paient une surcotisation ;

 

• Cependant, cette surcotisation n’aurait plus lieu d’être pour les salariés qui ne bénéficieraient plus d’un régime
spécial.

Les coûts cachés des réformes des retraites

 

• Si cette réforme était appliquée elle transférerait des dépenses vers d’autres branches de la Sécurité Sociale.

Suite à la réforme de 2010 voici les répercussions constatées :

• Les dépenses d’indemnités journalières de l’Assurance maladie ont augmenté d’1,5 milliard d’€ entre 2009 et 2017 ;

• La majeure partie de cette hausse est imputable à l’augmentation de l’âge légal de départ en retraite (arrêts de longue durée) ;

• Pour les organismes complémentaires, cela s’est traduit par une augmentation des prestations de 15% qui a engendré une augmentation des cotisations prévoyance ;

• L’UNEDIC a récemment confirmé que le chômage des 60 ans et plus coûte 2,7 milliards d’€ chaque année à l’Assurance chômage ;

• Pour l’Allocation Adulte Handicapé (AAH) c’est 1 milliard ; • Pour l’invalidité 1,5 milliard et pour le RSA 800 millions ;

• Donc une substitution des pensions de retraite sans économie pour les finances publiques prises dans leur ensemble ;

• En revanche, une précarisation des travailleurs en fin de carrière. Au total, ce sont donc plus de 7 milliards d’€ annuels qui sont transférés vers d’autres caisses ;

• C’est sans compter le chômage des jeunes qu’engendre le recul de l’âge de départ à la retraite ! »

 






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