Mercredi après-midi, Yves Cusset a investi l’Espace Jeunesse pour se plonger dans le mystère du rire, des rires, de l’humour et voir ce que les philosophes disent sur ce sujet.

 

Il faut être maso pour se confronter à ce sujet…

C’est toujours difficile de parler du rire car pendant que l’on rit, on n’analyse pas. Analyser c’est transformer la chose en objet.

Une conférence sur le rire peut être drôle…

La projection d’un extrait d’une conférence des Inconnus sur le rire permet de dégager les 3 temps du rire.

Dans un premier temps, il faut provoquer l’étonnement, le temps de la surprise et de tension physiologique

Puis, c’est le relâchement de la tension : l’hilarité et en 3ème lieu, l’affect associe au rire, la gaieté, l’allégresse.

 

Le moment décisif, se situe entre ces deux premiers instants. Etre sûr que la surprise va déclencher le rire. Accepter, s’autoriser le déclenchement.

 

 

Le processus d’inhibition évite les interférences. Chacun a des visas qui vont nous autoriser  ou pas à entrer dans le rire : des visas moraux, religieux, politiques, …

 

En fait, on peut dire qu’un bon comique agit sur ces visas. C’est la faculté qu’il aura à faire sauter ses visas de contrôle, faire claquer ses déshinibateurs.

 

On peut rire de tout mais pas n’importe quand. Quand la peur, la douleur sont présentes, c’est plus difficile de passer !

Mais on ne rit pas à moitié.

« Le rire moyen serait ce qu’est Bayrou à la politique ! »

On rit totalement ou pas, sans critère moraux. Le contexte change ainsi que les stéréotypes (racistes, post coloniaux, …)

 

Comme disait Freud : « Le rire fait passer en contrebande des plaisirs interdits »

 

J.L Pradines