Le quotidien du confinement
Entre gestion des enfants, du télétravail et le jardinage
Après plusieurs journées de confinement, nous avons voulu savoir comment vous vous organisiez dans votre quotidien, ce qui marque celui-ci que vous viviez en famille, en couple, que vous soyez actif ou retraité.
Un petit tour d’horizon de plusieurs témoignages en Saône-et-Loire et au-delà !
Un premier témoin vivant à Valence dans la Drôme, nous raconte son quotidien avec son épouse et leurs deux enfants. En quelques lignes :
« Levé le matin à 7h30. Ptit dej avec les enfants avant de les envoyer faire les exercices donnés par leurs professeurs. Je checke mes mails pro, même en chômage. Ça permet de rester connecté pour le retour au travail. Ma journée, c’est de continuer les travaux du salon [ce témoin réalise lui-même des travaux à son domicile], avec le matériel à disposition, de jardiner. Pendant la matinée, les enfants viennent me voir pour les aider dans leurs devoirs.
Une pause à 10h pour eux tous les jours : la récrée. Ils vont jouer dehors.
On se retrouve tous vers 12h30 pour préparer puis manger ensemble. Ensuite, les enfants travaillent encore un peu avant de passer une bonne partie de l’après-midi dehors. En général, on fait une sortie par jour, [son épouse ou lui] pour des courses au primeur, boulangerie ou aller chercher un drive.
Le soir, on essaye de jouer un peu avec les enfants. L’horaire de coucher pour eux, c’est comme en temps scolaire. Histoire de garder le rythme. C’est pas les vacances. »
Ici le père de famille est en chômage technique. Cadre dans une entreprise du secteur automobile, il est touché de plein fouet par la baisse d’activité économique.
En revanche, son épouse est enseignante stagiaire. Elle doit donc appeler les parents pour faire le point avec eux.
Puis comme elle est stagiaire en formation, elle fait son mémoire, appelle son tuteur si elle a des questions.
Un regret pour ce père de famille : « Par contre, manque de temps et d’espace pour faire du sport : ça manque… »
Le sentiment d’être privilégié en vivant en maison
A Montchanin, c’est une famille de 4 personnes qui nous raconte son quotidien : télé-travail pour les parents.
Et un autre rythme pour les enfants : « Les enfants ont pris un rythme de vacances car on profite des soirées ensemble et on se couche plus tard qu’habituellement (on se regarde des films). En journée, on alterne jardin, foot, devoirs, repas (ménage bien sûr aussi) et un peu de jeux vidéos (important de poser des limites sur les écrans). Ma fille passe ses après-midi sur whatsap avec un ami, ils font leurs devoirs ensemble par la même occasion. »
Les parents quant à eux préparent leur potager quand ils ne travaillent pas et s’occupent de leurs extérieurs.
La mère de famille a prévu un grand ménage de printemps pour les chambres des enfants. Mais pour l’instant, il y a une suspicion de corona à la maison : « Tout le monde est un peu fiévreux avec les symptômes qui vont bien mais on vit normalement, c’est gérable. De toute façon, pas de tests ! donc on part du principe que c’est une rhino. Par contre, nous ne sortons pas !!!! C’est indispensable ! ». Le stress est palpable.
Une sociabilité toujours existante malgré la distance physique
« On échange de loin avec notre voisin, de jardin à jardin. On prend des nouvelles de la famille, des amis et des collègues par téléphone ou par mail. Quelle chance de bénéficier d’un jardin et de ce soleil. Mes pensées vont vers les familles enfermées dans les appartements ainsi que les SDF. Bref, comme un air de vacances car nous sommes dans un environnement privilégié. Mon souhait : que cet épisode angoissant participe à un changement de paradigme plus rapide, certes déjà en route mais à mon sens pas encore assez engagé. Solidarité, remises en question du mode de vie, prises de conscience ne seront-ils qu’éphémères ou y aura-t-il un avant et après corona ? Car attention, la Vie continuera à s’exprimer si nous n’inversons pas la vapeur. » conclut cette mère de famille.
Deux couples de retraités nous ont indiqué que finalement pour eux, le coronavirus ne changeait rien à leur quotidien : nettoyage de printemps, tri des placards, travaux.
« Il y a bien sûr la lecture et nous utilisons beaucoup nos téléphones pour prendre des nouvelles de nos proches et nous suivons l’actualité. » nous indique l’un d’entre eux.
Le téléphone ou les réseaux sociaux sont effectivement très sollicités pour garder le contact avec les personnes, jeunes ou non, amis et membres de la famille.
Le beau temps aide jusqu’à présent les personnes ayant des jardins ou des extérieurs à voir passer le temps avec des activités de jardinage.
D’autres qui pratiquent des techniques de développement personnel en profitent pour s’organiser des temps pour eux, comme l’indique cette dame : « Nous avons organisé des temps de reiki en commun et personnel. »
L’on voit aussi que la gestion des denrées alimentaires peut être différente d’une famille à une autre : chez ce couple de retraité, on fait en sorte de réduire le plus possible les sorties « Nous avons réduit légèrement notre consommation alimentaire pour ne pas trop affaiblir notre réserve habituelle afin de ne pas avoir à sortir dans les prochains jours. » Plus tôt, la famille drômoise nous indiquait sortir une fois par jour.
Un confinement en appartement à Lyon pour une mère de famille et son fils de 13 ans
« Nous avons commencé à prendre nos marques lors du 2e jour du confinement. Bien entendu ce n’est que le début rien n’est figé et on s’adapte au fur et à mesure en fonction de nos besoins et de nos capacités. » explique-t-elle.
« Le réveil est à 9 h. A 20h on branche la guirlande lumineuse et nous allons applaudir au balcon. » ajoute-t-elle. Les applaudissements sont un témoignage d’encouragement à destination du personnel soignant mobilisé contre le coronavirus.
Comme pour les autres familles avec enfant, le jeune ado organise ses cours dans la journée et prévoit des plages horaires pour décompresser : 30 minutes de vélo d’appartement ainsi que des pompes et des abdos tous les jours.
« Il joue également à des jeux en ligne avec ses amis , ça le déstresse et ça lui permet de nourrir ses liens sociaux. » ajoute la maman.
« Personnellement j’ai lancé une page facebook où je relaye des informations et des savoirs qui sont tous gratuit (livres, concert, film, musée, opéra, cours tous niveau, soins…). Le partage d’informations utiles est très importante en ces temps difficiles.
Nous avons plusieurs groupes whatzap pour échanger quotidiennement avec les membres de notre familles, amis. On s’envoie des photos, on partage nos repas, loisirs… Se rajoute à ça les sms, coups de fil. On prend mutuellement des nouvelles de nos proches malades ou pas. C’est important d’entretenir le lien pour rompre l’isolement, certaines personnes y sont vraiment très sensibles » explique-t-elle.
Pour cette mère célibataire, les courses ne constituent pas pour elle une source de stress. En revanche, elle cherche à limiter à tout prix ses déplacements car elle a une santé fragile.
Dans ce sens elle nous a déclaré : « Je vais essayer de me faire livrer de la nourriture (légumes et fruit frais) il faut prévoir en avance pour être livré et encore si cela fonctionne car pour l’instant les services sont saturés. »
Finalement ce qui stresse cette personne c’est davantage l’idée d’avoir le coronavirus.
« Même si nous avions déjà mis en place les gestes barrières et la distanciation sociale avant le confinement, je serais rassurée quand les 15 jours seront passés et qu’il sera certain que nous ne sommes pas atteint. » explique-t-elle.
La gestion du stress reste un facteur important pour beaucoup de personnes ayant témoignées.
« Pour gérer le stress nous faisons des exercice de respiration, de méditation, reiki et regardons des vidéos marrantes, jouer…. On a différentes méthodes et on les utilise en fonction de ce qu’on a envie de faire. Le matin et le soir nous n’oublions pas nos traitements et nos compléments alimentaires , les huiles essentielles qui sont là en prévention et pour soutenir notre système immunitaire en ces moments difficiles. » conclut-elle.
Remarque de la rédaction : ce dernier témoignage émane d’une personne ayant une formation en soin infirmier, psychologie et naturopathie. Elle a précisé lors de nos échanges que les huiles essentielles étaient loin d’être insignifiantes et de bien faire attention à la l’automédication.
Si pour l’instant les premiers jours de confinement sont plutôt acceptés et supportables pour tous, ils sont toutefois anxiogènes pour nombre d’entre nous surtout s’il y a des fragilités de santé.
A Lyon, un autre témoin nous a rapporté des scènes de heurts entre les personnes. Ainsi un jardin privatif dans une résidence a été interdite d’accès du fait de heurts entre certains résidents.
Plus proche de nous, une dame nous expliquait avoir manqué de peu une verbalisation car son papier de sortie ne semblait pas tout à fait en règle. Elle a donc demandé à une voisine de lui en imprimer.
La solidarité se met en place entre voisins ou entre membres d’une même famille. Ainsi une jeune femme nous a expliqué demander à sa maman si elle avait besoin de quelque chose avant d’aller faire ses courses, permettant à sa maman de réduire ses sorties.
Les personnes les plus âgées sont souvent fragilisées physiquement et psychologiquement. Et toutes n’ont pas leur famille à proximité.
Les gestes de solidarité et de soutien au quotidien se multiplient : des appels, des courses, des services rendus en témoignent dans les propos recueillis ces derniers jours depuis la mise en place du confinement.
Et pour vous comment vivez-vous votre confinement ?
pascalberthier@montceau-news.com
EM
2 commentaires sur “Le quotidien du confinement”
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POUR CERTAINS , SI VOUS NE SAVEZ PAS QUOI FAIRE , DEMANDEZ AUX RETAITES GILETS JAUNES CE QU’ILS FONT DANS CES DURS MOMENT !
POUR LA PLUPART, IL N’ONT PAS ATTENDU LE VIRUS POUR SE CONFINER