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mardi 31 mars 2020 à 07:02

Compagnie Herse IV (Montceau-les-Mines)

Marie Françoise Ravier évoque l’impact du confinement sur le travail de l'association





 

Depuis 1954, la compagnie Herse IV (de Montceau et du Bassin Minier) défend l’Opéra Comique dit aussi Opéra Bouffe. Cette compagnie depuis 66 ans démontre une très bonne vitalité. La page Facebook de Herse IV annonce la couleur, la compagnie recrute en continu ce qui est le signe d’une forte dynamique. « Si vous aimez le théâtre, si vous aimez chanter, si vous aimez la scène, venez rejoindre la Compagnie Herse IV »

 

Marie Françoise Ravier est à la tête  de la compagnie et sur ses épaules reposent les responsabilités finales. Alors que depuis septembre dernier tout avait été enclenché pour une production de la Belle Hélène d’Offenbach, le confinement pour cause d’épidémie de Covid-19 est venu percuter violemment une mécanique bien huilée.

 

Il nous est apparu important et opportun d’interviewer Marie Françoise Ravier sur l’impact de ces circonstances extra ordinaires.

 

GD : Herse IV et vous étiez en pleines répétitions de l’opéra bouffe en trois actes de Jacques Offenbach, La belle Hélène lorsque la crise du Coronavirus s’est déclarée. Vous avez été obligée d’interrompre le travail avec le confinement: pouvez vous faire le point sur le sujet et nous expliquer comment vous avez pu faire face?

 

Marie Françoise Ravier : Nous avons arrêté les répétitions à l’annonce du confinement d abord parce que les ADJ étaient fermés, nous avons interrompu toute activité. La ville ayant annulé tout les spectacles du mois d’avril à l’Embarcadère, la Belle Hélène est reportée la saison prochaine : les 24/25 Avril Je voudrais remercier tout le monde musiciens, choristes répétitrice, solistes, chef de chœur Daniel Ribolet Alexandre Herviant, Daniel Ribolet et Julien Lamour pour le travail fourni depuis Septembre, nous avons hâte de reprendre car quand vous vous retrouvez deux fois par semaine et que tout s’arrête cela n est pas facile.

 

GD : Si les représentations sont repoussées, elles auront forcément lieu un jour ou l’autre… mais comme d’autres spectacles sont eux aussi repoussés dans le temps, pensez vous qu’il sera facile de trouver des salles et des dates? Entre maintenant, la fin du confinement et ces représentations comment Herse IV va-t-elle procéder pour reprendre tout le travail interrompu et laissé en jachère… Y a-t-il un télétravail dans le lyrique?

 

Marie Françoise Ravier : Pour le travail pendant le confinement il n y a pas de télé travail. Tout le monde à sa partition et peu travailler chez lui, certains ont enregistré pendant les précédentes répétitions. Pour la mise en scène indiquée par Julien Lamour elle est écrite pour chaque choriste et solistes sur leur partition, et au niveau musical nous avions bien travaillé avec notre chef de chœur Jean Boulay. Les musiciens que j ai rencontrés à la première répétition de déchiffrage de la partition sous la baguette d Alexandre Herviant travaillent, un musicien ça travaille tous les jours pour améliorer leur art. Il y a une grande conscience professionnelle chez les musiciens, les choristes. On n’abandonne jamais la partition même si le travail collectif est interrompu comme maintenant par le confinement.

 

GD : Vous suivrez forcement l’état de santé de tous les membres de votre association Herse IV, de vos partenaires chefs d’orchestre, metteur en scène, techniciens, etc., comment vont ils tous, restez vous en contact continu, pratiquez vous des Visio ou Audio conférences pour maintenir l’esprit de groupe, la concentration et la motivation?

 

Marie Françoise Ravier : Oui nous prenons des nouvelles des uns et des autres par mails ou par téléphone, car certains de nos choristes qui sont en première ligne dans les résidences, pharmacie et Kiné avec Daniel Ribolet et Julien Lamour. Etre une troupe c’est être solidaire, forcément autour de quelque chose de plus grand que nous qui nous réunit et nous fédère.

 

GD : Cet enlèvement d’Hélène par Pâris  déclencha la guerre de Troie qui se termina par la mort d’Achille et de Pâris. Dans la sombre période que nous vivons pensez vous que cet opéra bouffe puisse être une manière d’exorciser le stress lié au confinement et à la peur de la maladie, de la solitude, de la promiscuité forcée?

Oui, nous sommes en guerre nous aussi, le Président l’a dit, oui nous sommes dans l’expectative et ce devant un ennemi invisible, se sont les autres les chevaux de Troie du Covid-19, mais la musique d Offenbach donne de la joie et quand on écoute Offenbach on ne peut que reprendre espoir d une vie meilleure par l’enthousiasme qu’elle déclenche. Et puis faire ce que l’on aime, ce que l’on a aimé toute sa vie… et chanter… chanter

 

 

 



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