Ce mardi après-midi, dans le cadre de l’appel national à manifester pour la « défense du système hospitalier et des soignants » ; un peu plus de 300 personnes (selon les organisateurs) se sont retrouvées devant l’hôpital de Montceau. Un double objectif était annoncé : s’inscrire dans la démarche nationale et défendre un hôpital local qui souffre depuis plus de dix ans d’un réel démantèlement.

Il ne s’agissait pas d’une manifestation mais d’un rassemblement avec de nombreuses prises de paroles.

 

D’un point de vue statistique, sur les 340 salariés présents aujourd’hui, un peu plus de 100 étaient en grève (source syndicale).

 

Les différents syndicats sont représentés dans les prises de paroles : CGT, FO, CFDT, CODEF…Toutes les interventions portent sur un même consensus : « Il faut remettre le patient et le soignant au cœur du système de santé ». C’est le message essentiel de ce rassemblement. Pour les soignants, il est demandé une augmentation de 300 euros nette par mois, et ce immédiatement. Il est exigé, pour l’hôpital, de stopper le système de la T2A (tarification à l’acte)…Plus généralement les intervenants s’opposent à l’organisation actuelle du secteur, estimant que les considérations relèvent plus de la finance ou de la gestion budgétaire. Pour les différents intervenants, la « maltraitance institutionnelle » qu’ils vivent ressurgit sur les patients qui souffrent d’un suivi de moins bonne qualité. La crise sanitaire a permis de mettre encore plus en relief (déjà une année de grève pour le collectif inter-urgence) les revendications des professionnels de santé. De plus, le manque d’équipement a mis, selon certains intervenants, les professionnels dans une position vulnérable qui a eu comme conséquence une infection au coronavirus.

 

Le discours national résonne au local car l’hôpital de Montceau est un dossier qui anime le bassin depuis de nombreuses années. Service par service ; année par année, il se trouve de plus en plus amputé jusqu’à justifier d’une potentielle fermeture. La question de son maintien, du retour de la chirurgie, voire même d’une pédiatrie ou d’urgences pédiatriques est primordiale pour le futur de ce service public local.