Montceau-les-Mines
Journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l'État français et d'hommage aux "Justes" de France
La cérémonie s’est déroulée au monument aux morts, place de l’église, ce dimanche matin.
Christelle Roux-Amrane, adjointe en charge des Ressources Humaines et du dialogue social a lu le message de la ministre déléguée, Geneviève Darrieussecq, dans lequel elle souligne l’importance des combats pacifiques et quotidiens à mener contre le négationnisme, le révisionnisme et le complotisme.
Puis, Gérard Gronfier, adjoint en charge de la sécurité publique, de la qualité de vie, du monde mémoriel, de l’état civil, Marie-Noëlle Laforest, adjointe en charge de la solidarité et Amélie Ghulam Nabi, conseillère municipale déléguée à la Culture, ont procédé au dépôt d’une gerbe avant d’observer une minute de silence.
Enfin Gérard Gronfier a lu le message de M.C Jarrot (la Maire), retenue par d’autres obligations.
Un message dans lequel elle exhorte les français à ne pas devenir somnambule
La journée nationale….
Le décret du 3 février 1993 a instauré le 16 juillet « Journée nationale commémorative des persécutions racistes et antisémites commises sous l’autorité de fait dite « gouvernement de l’État français ( 1940-1944 )».
La date choisie pour cette commémoration correspond à la date anniversaire de la rafle du Vélodrome d’Hiver, au cours de laquelle la police française a arrêté les 16 et 17 juillet 1942, 13 152 Juifs de la région parisienne dont 4 115 enfants dont plus de 8 000 furent regroupées au Vélodrome d’Hiver (le Vél’ d’Hiv) avant d’être déportées.
Cette commémoration est célébrée le 16 juillet si le 16 juillet tombe un dimanche, ou le dimanche qui suit.
La rafle du Vélodrome d’Hiver est la plus grande arrestation massive de Juifs réalisée en France pendant la Seconde Guerre mondiale.
Geneviève Darrieussecq rappelle le devoir de vigilance, de connaissance et de transmission qui nous incombe face au rejet de l’autre.
J.L Pradines
Message de la Maire, Marie-Claude Jarrot, lu par Gérard Gronfier.
Commémoration de la rafle du Vel’d’Hiv’
Les 16 et 17 juillet 1942, quelques 13 000 juifs seront arrêtés à leur domicile par des policiers et gendarmes français avant d’être rassemblés au vélodrome d’hiver puis envoyés en camp de concentration. Beaucoup d’entre eux ne reviendront pas.
Après le silence, ce silence lourd et pesant, les témoins et les survivants ont parlé, les archives se sont ouvertes. Notre pays a mûri ses drames. La vérité s’est faite jour, implacable et cruelle.
Une vérité qui prendra le 16 juillet 1995, les mots de « dette imprescriptible » prononcée par le président Chirac.
Chaque année, cette dette nous oblige. Elle oblige chaque nation, chaque commune de France, chaque habitant de France, chaque Montcellienne et chaque Montcellien à ne pas courir le risque de devenir somnambule par habitude ou lassitude.
Montceau, ville médaillée de la Résistance perpétue le souvenirs de ces Français tués parce que juifs.
A leur mémoire, offrons collectivement cette espérance que « Jamais la haine ne cesse par la haine ; c’est la bienveillance qui réconcilie. »