Après l’approbation du compte administratif 2019, Marie-Claude Jarrot a fait part d’une interruption du conseil municipal de ce jeudi afin de recevoir Alain Schleich, élu du CSE, Eolane Montceau.

Celui-ci a pris la parole devant l’ensemble des élus présents et a présenté deux hypothèses sur le devenir du site industriel montcellien d’Eolane.

Alain Schleich, élu CSE, Eolane Montceau

On bénéficie d’un sursis de 2 mois pour mettre au point un projet de reprise du site. Ce point découle de réunions d’Eolane, le repreneur. J’ai su que la CUCM y était aussi. Le Pdg a rapporté que le potentiel repreneur n’avait pas réussi à statuer sur son projet de reprise. Cela a conduit à un report de 2 mois.

Cette reprise maintenant n’est plus que partielle. Longtemps on a pensé à l’ensemble de la reprise totale du personnel. C’est un concurrent qui a besoin de nos machines, de notre personnel.

Voilà pour la première option.

La deuxième option est plus difficile à exprimer. Elle a généré un climat conflictuel au cours de la réunion du CSE. Ce qui s’est passé, nous avons posé la question générale, quel sera le devenir du site si le site n’est pas repris ? Ce serait un plan social, un accompagnement pour retrouver un emploi, tout un processus pris en charge par l’entreprise. Sur cette question banale, le Pdg nous a annoncé brutalement, s’il n’y avait pas de repreneur, ce serait dépôt de bilan.

Cela passe très mal. L’idée de dépôt de bilan c’est inadmissible. On parle d’un groupe international. On parle d’un groupe qui vient de mettre un site ultramoderne en Estonie. Ce groupe indélicat a l’audace de dire qu’il souhaite finir l’histoire de ce site par un dépôt de bilan. Légalement nous sommes un SAS. Aujourd’hui 78 personnes restantes avec des services très centralisés au sein du groupe.

Si à l’origine, le site était une SAS, l’entreprise n’est plus autonome. Le groupe veut exploiter cette faille, voilà un site autonome qui n’est pas capable de se débrouiller.

Voilà pourquoi aujourd’hui dans une seule réunion, on est passé d’une appréciation positive de la situation à quelque chose qui se présente comme un prédrame.

Marie-Claude Jarrot a souligné le travail de l’avocat à prouver justement que l’entreprise n’est pas autonome et que c’est le groupe qui a installé le site dans cette situation de non autonomie.

Alain Schleich : on va être obligé de passer par un bras de fer juridique pour inverser la tendance. Il n’y a pas d’autre issue que celle d’être renvoyée loyalement si jamais il n’y avait pas de reprise. C’est plutôt dramatique. Espérons que le repreneur pensera cette aventure possible. Et ce prédrame s’effacera de lui-même.

Le site de Montceau a été certifié dans le médical, l’automobile. Le groupe ne nous a pas laissé avec nos certifications. Au fil de l’eau, nos clients se sont évanouis et nos certifications aussi. Eolane est une entreprise multicapacités.

La présentation de ce point s’est achevée par un moment de remerciement pour le vœu que les élus présenteront pour soutenir les sites de Konecranes et Eolane.