Montceau-les-Mines : Eolane
La trahison … Coup de tonnerre……
L’année 2020, n’est décidément pas une année terrible pour le bassin minier, côté emploi. Après Konecranes, Gerbe, Eolane Montceau vit ses derniers instants…
Ce mercredi matin, les salariés ont pris part à une manifestation spontanée, illustrant ainsi leur colère et leur mécontentement face à la décision de la direction générale de faire auprès du tribunal de commerce de Chalon-sur-Saône, une demande d’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire compte tenu de l’état de cessation de paiement de la société Eolane-Montceau qui se traduirait par un dépôt de bilan et la suppression de 75 emplois.
La décision n’est pas nouvelle.
En 2017, on annonce la cession ou la fermeture du site d’Eolane à Montceau-les-Mines, quelques temps après l’entrée au capital du fond d’investissement Hivest Capital Partners.
En 2020, deux semaines après sa prise de fonction à la tête du groupe, le PDG Henri Juin annonce le 20 janvier son intention de se séparer du site montcellien.
« Le chemin du tribunal est ouvert », indique Alain Schleich, représentant du personnel. « Les salariés se rendront au tribunal à Chalon en bus le jeudi 24 septembre. Ils ont bien l’intention de se faire entendre.
Si la situation ne se débloque pas, notre avocat demandera à ce que la procédure soit élargie à l’ensemble du groupe, ce qui pourrait occasionner un renvoi d’audience à Angers ou à Chalon. Cette 2ème audience obligerait la présence de tous les sites pour cette cessation de paiement généralisée », explique A. Schleich
« Nous utiliserons tous les moyens en réaction à cette mesure d’injustice. Il s’agit de se défendre loyalement. »
Les salariés ont conscience d’avoir été floués et trahis.
« Au fil des mois, la direction générale, nous a baladés, nous a fait miroiter des solutions qui n’en n’étaient pas. Pour l’heure, il n’y a plus de repreneur. »
« Une fermeture orchestrée par la direction et montée de toutes pièces depuis des mois. Le site vidé de ses clients, de ses outils et du carnet de commandes. »
Le délai de deux mois demandé par la direction a affaibli la trésorerie et le paiement des salaires de septembre est conditionné par le recours au tribunal.
« Il est impensable que la collectivité paie pour Eolane. L’entreprise doit assumer ses choix et passer à la caisse en mettant en place un vrai PSE pour accompagner les salariés et les dédommager à hauteur de leur investissement,» ajoute Franck Calabresi, délégué au CSE.
Les salariés souhaitent partir dignement. Ils veulent un vrai PSE afin de bénéficier de mesures d’accompagnement et de compensations financières. Ils ont donné beaucoup à cette entreprise et n’accepte pas d’être traités comme des malfrats.
Du respect, de la dignité et de la considération …
Jean-Pierre Bernard, coordinateur de l’action municipale était présent sur le site pour apporter et confirmer le soutien de la municipalité.
J.L Pradines