Maxence Petit 37 ans est un entrepreneur spécialisé dans la silver économie depuis une dizaine d’années. Entendez l’économie dédiée aux personnes âgées.

Depuis 2009, il s’investit auprès des aînés. Il a débuté cette aventure à travers une première entreprise, Sonalto qui proposait des aides auditives pré-réglées abordables et vendues en pharmacie. A l’époque il venait se positionner face aux leaders du marché qui vendaient ces appareils à hauteur de 1500 € par oreille. Il a revendu sa société à Urgo en 2018. Il avait alors vendu ses produits auprès de 100 000 personnes, satisfaites à plus de 91%. Une manière pour lui d’avoir un sentiment d’utilité sociétale et permettre à des personnes qui ne se seraient pas appareillées de le faire. L’objectif était donc de leur permettre de garder un confort de vie et à la fois de garder du lien social.

 

Il a passé du temps dans les EHPAD et les établissements médico-sociaux accueillant des personnes âgées. Et il reconnaît que les personnes qui y travaillent sont très courageuses, même si elles n’ont pas toujours les moyens de faire ce qu’elles veulent.

 

A partir de ce constat et dès 2019, il a eu une réflexion profonde sur ce marché, remarquant que les EHPAD se concentre sur les très grandes dépendances.

La génération des papy boomers retardent leur départ du domicile ces dernières années, grâce notamment à un nombre croissant de services proposés pour leur permettre de rester chez eux.

Cela leur permet de rester au plus près de leurs habitudes et de maintenir parfois le lien plus facilement avec leurs proches.

 

L’isolement social, un vrai problème

 

Le premier confinement du printemps dernier et les mois qui ont suivi ont accentué une tendance pour certaines personnes âgées à se retrouver isolées, que ce soit chez elles ou même dans les EHPAD et résidences pour personnes âgées.

 

« Il y a une chose qu’on ne va pas régler facilement. C’est l’isolement social » explique Maxence Petit. Et d’ajouter : « C’est un vrai problème. Cela accélère la perte d’autonomie et le déclin cognitif. On vieillit de plus en plus tard. Mais bien ? Je ne sais pas. Aussi il faut travailler sur une solution complète pour accompagner les personnes âgées. »

 

Pour ces raisons, il a travaillé sur le concept de domicile partagé accompagné. L’idée est de recréer un chez soi, à travers un concept de domiciles partagés. Avec sa société Colivio, il propose un lieu de vie pour 8 personnes d’une superficie totale avoisinant 400 m², comprenant des espaces privatifs de 30 m² (avec une chambre, une kitchenette, une salle de bain) et des pièces communes (salons, salles de séjour, buanderie etc.

 

Le concept se complète d’une solution d’accompagnement des résidents avec la mutualisation d’un accompagnement 24 heures sur 24 avec des auxiliaires de vie. Il y en a systématiquement la nuit.

 

Ce projet de vie social conjugue l’intimité et le bien-vivre ensemble afin de rendre leur dignité aux personnes âgées, leur permettre de garder une belle autonomie tout en ayant la possibilité de recevoir les leurs.

 

« On veut que ces maisons gardent un caractère participatif avec un habitait ouvert sur l’extérieur, avec les proches, le voisinage et le tissu associatif. » ajoute Maxence Petit.

La première implantation à venir de l’entreprise sera à Lourdes dans un environnement dynamisant. Maxence Petit a à cœur que les personnes âgées ne soient pas isolées du reste du monde tout en pouvant respecter leur rythme. Le projet fera ses portes ouvertes au mois d’avril avant d’accueillir ses premiers résidents dès le mois de juin.

 

Comment allez-vous honorer vos grand-mères ce dimanche ?

 

Au-delà de ses projets économiques, c’est le rôle social de ceux-ci qui importe le plus à Maxence Petit. « Les personnes âgées fragiles s’auto-confinent. Il faut arrêter de les infantiliser. » indique-t-il.

 

Avant de poursuivre : « Il y a une prise de conscience importante du rôle primordial des grand-parents dont les grand-mères qui jouent un rôle au quotidien. On vit pour donner et recevoir de l’amour. C’est difficile de vivre sans cela ! »

 

Un appel donc à honorer ses aînés et à leur montrer à quel point on peut tenir à eux.

 

« Il y a une forme d’obligation à honorer le rôle des grand-parents. » déclare Maxence Petit qui donne des idées à ceux en panne pour ce dimanche.

« On peut faire plein de choses : envoyer des dessins, des petites attentions sont très importantes. Au-delà de cela, pour les personnes vaccinées depuis suffisamment longtemps, il y a la possibilité de se voir sans le masque. On peut aussi arbitrer en portant le masque. Le sentiment de manque des mois derniers ne peut que renforcer ces relations. On a eu des moyens pour entretenir les sentiments. Ce sont comme des retrouvailles. Je pense que c’est la dernière fête des grand-mères où l’on connaîtra de la frustration. Il faut donner aux grand-parents de profiter de ces moments précieux. »

 

Maxence Petit encourage chacun à miser sur l’originalité pour cette fête des grand-mères.

 

« C’est la dernière année de frustration pour les grand-parents. Après tout le monde sera vacciné. » pense-t-il.

 

Avant de poursuivre : « Pour les plus grands, on peut prendre du temps pour venir aider, pour faciliter la vie des aînés. Ce sont souvent les petites attentions qui font changer la donne. »

 

Et vous comment allez-vous honorer vos grand-mères ce dimanche ?

 

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EM