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lundi 19 avril 2021 à 06:20

Montceau : Pour mériter le travail de ce tatoueur génial, il faut…

Respect et politesse, sinon pas de tatouage et ce n’est pas négociable !





 

Il est venu de la banlieue parisienne pour ouvrir son salon de tatouage privé, en septembre 2020, au 85 B Quai Gauthey. Pourquoi Montceau ? « Tout simplement parce que j’y ai de la famille pas très loin » répond KS.

Mystère

KS ? Quesako ? Deux initiales : celle du prénom de son épouse et la sienne… « KS Tattoo Shop » est inscrit sur la vitrine du salon privé. Une vitrine sublime…mais discrète. Non pas par ses couleurs pétantes, mais plutôt par le mystère qu’elle dégage. Impossible aux curieux de se rincer l’œil de dehors (même en se collant la truffe contre la vitre) et pas de numéro de téléphone pour d’éventuels contacts.

Ah, ah… Mais de quel obscur secret ce tatoueur atypique se protège-t-il ? Votre serviteur ayant réussi à obtenir un rendez-vous à ce mystérieux salon, est en mesure de tout vous raconter. Je m’attendais à un tatoueur lambda, arborant de gros tatouages, et qui me montrerait ses œuvres en bombant le torse !

J’arrive donc pile à l’heure, mais je reste une fraction de seconde à la porte, avant d’appeler l’homme pour qu’il vienne m’ouvrir (pas de porte ouverte au vent chez KS). Aussitôt, avec la politesse des rois, il m’accueille chaleureusement, en compagnie de son épouse et tous deux, simultanément me proposent un café. Avant de m’inviter à prendre place sur un canapé, confortablement calé par des coussins moelleux.

Bon, alors déjà, j’ai dû reconnaitre intérieurement que KS n’est pas un tatoueur lambda. Vêtu avec élégance, avec des baskets rouges assorties à l’inscription de son tee-shirt, sa silhouette fine dévoile de nombreux tatouages. Des dessins raffinés, tout en élégance qui, pour certains affichent son appartenance à la banlieue parisienne. « 92 » « Ici c’est Paris » sur un doigt, sans compter la quarantaine de tatouages sur tout le corps. Et aussi « Polska » car l’homme est d’origine polonaise.

La banlieue ça forge un caractère

Une banlieue qui selon lui, lui a appris la vie, les difficultés, la délinquance, les fins de mois difficiles, les bagarres, les attaques contre sa personne, dont son corps porte encore les stigmates.  « Je n’oublierai jamais d’où je viens… » dira l’homme en substance.

Et effectivement, il ne reniera jamais cette partie de sa vie qui lui a aussi appris, curieusement, le respect, la politesse et la loyauté de ceux qu’on appelle communément des voyous. Lui préfère revendiquer le terme de « loubard » … Vous savez, ces jeunes hommes qui vivent en zone urbaine et qui appartiennent à des bandes au comportement un peu asocial…

Mais la comparaison s’arrête là, car je découvre très vite un quarantenaire (dont le visage est caché par un masque tête de mort, à l’image de ce qu’il se dégage dans ce lieu très convivial) au discours structuré, avec une très grande culture générale.

 Et une sensibilité à fleur de peau. Mais aussi une sorte de carapace qui s’est forgée de façon inéluctable, banlieue oblige…

Je ne tatoue pas les cons

Très vite, votre serviteur est captivé par la conversation de l’artiste. A de très nombreuses reprises, il laisse transparaitre une très grande ouverture d’esprit, mais également il insiste sur des valeurs qu’il n’entend pas galvauder : le respect, la confiance et la politesse. Trois maîtres-mots qui, s’ils ne sont pas présents chez ses clients, malheur à eux. Ou plutôt tant pis pour eux.

Et KS d’expliquer qu’il travaille au feeling. S’il ne « sent » pas la personne, il préfère perdre un gros revenu, plutôt que tatouer à tout prix, pour un résultat qui ne satisferait ni le client, ni l’homme de l’art.

« C’est peut-être idiot, mais un gars qui se vante devant moi de battre sa femme, ne sera jamais tatoué par moi ! ». Idem lorsqu’une personne le contacte par mail en ces termes : « Ça va me coûter combien si je veux ce tatouage ? Pas de « bonjour », pas de « s’il te plait », ni de « merci » … La réponse est instantanée : « Ça va te coûter zéro, car je ne tatoue pas les impolis ! ».  Voilà, la messe est dite et on n’y revient pas ! KS déclarant haut et fort que les gens qui risquent de lui créer des embrouilles, sont automatiquement recalés. « Ça évite les emmerdes » sourit-il.

KS a bien conscience que ces exigences ne plaisent pas à tout le monde, mais ceux qui ont compris et adopté les valeurs du personnage, ne tarissent pas d’éloges sur lui. « Le meilleur tatoueur de la ville » est celle qui revient le plus souvent.

Le tatouage, une thérapie pour les clients

Qu’il s’agisse d’une cicatrice, d’une lésion, ou d’une blessure psychique, le tatouage est non seulement un moyen de recouvrir cette blessure, d’en faire quelque chose de plus beau, mais aussi un moyen d’avancer et de se reconstruire.

« Vouloir un tatouage n’est jamais innocent. Derrière celui-ci se cache immanquablement une bonne raison » dit KS.

Tatoueur confident, muet comme une tombe

Mais KS rapporte que, dans l’intimité du salon, et à plus forte raison lorsque le client se fait tatouer la nuit ou le soir tard (voir les horaires en fin de texte) les clients se confient volontiers à lui. Bien plus qu’ils ne le feraient auprès de leurs proches.

« Cela leur fait du bien. Je les écoute, mais rien ne sortira jamais de cet espace. Ils savent qu’ils peuvent me faire confiance, car je ne les juge pas » dit le tatoueur.

Ajoutant : « Au début, j’étais une véritable éponge. Mais aujourd’hui, je sais faire la part des choses et me détacher de cela, une fois le client parti ».

 

KS, le tatoueur doué

Mais, me direz-vous, il est peut-être temps de parler du travail de KS. Et même si celui-ci ne dévoile pas le secret de son succès, les encres utilisées (6 noires, 3 blanches et 15 couleurs), leur provenance, les matériels, on est sûr d’une chose : tout est de très haute qualité, sans aucun danger pour le client.

Côté hygiène, rien n’échappe à KS. Pas question de se retrouver avec des ennuis pour une infection ou quoi que ce soit. D’ailleurs, les cartouches sont à usage unique.

Montrer patte blanche

Un protocole drastique a été mis en place par le tatoueur, avant le premier rendez-vous. Dans un premier temps, on contacte KS par mail ou par les réseaux sociaux. Dans un second temps, le contact s’établit par téléphone et on prend rendez-vous à ce moment-là pour effectuer le tatouage.

Le tatoueur étudie le projet du client et demande alors un acompte de 30%. « Je ne veux pas que le client m’apporte un modèle déjà vu. Je préfère créer mon propre dessin, à la carte, en respectant ses souhaits » dit-il.

A noter que 80% de la clientèle de KS est féminine. « Elle souhaite aujourd’hui des « bijoux de corps » et ne demandent que des tatouages très féminins. En noir et blanc ou en couleur. Et KS de tordre le cou à cette croyance, qui dit que les tatoos couleur ne tiennent pas ! « Si l’encre est de qualité et le travail bien effectué, ces tatouages tiennent autant que les noirs… » s’énerve un peu KS.

Tatouer le jour et dessiner la nuit

L’artiste avoue qu’il « n’est pas du matin ». Alors, il tatoue (hors pandémie bien évidemment) de 14h à minuit (à la parisienne, c’est-à-dire vite et bien) et il crée de minuit à 6h du matin, 7/7 jours. Le reste du temps, il dort…

Facilité de paiement

KS a conscience que tout le monde ne peut pas investir une grosse somme dans un tatouage. Solidaire, il propose à ses clients le « Top 3 ». C’est-à-dire qu’ils peuvent régler en trois fois sans frais leur tatouage. Et ce, à partir de 260 euros.

Et aussi…

Voilà, chers lecteurs, vous savez tout sur KS… Ah non ! J’ai oublié une chose : KS tient à la ponctualité lorsqu’il donne un rendez-vous, c’est important…

Contact

En tout cas, si vous désirez un tatouage à hauteur de vos espérances, parfaitement exécuté par un artiste certes un peu à cheval sur les principes, mais tellement doué que cela est un détail, il vous suffit de le contacter et de le suivre par les biais suivants :

KS Tattoo Shop, 85 quai Gauthey à Montceau.

Facebook/ks tattooshop

Instagram/kstattooshop

Kstattooshopurlook.fr

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 






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