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dimanche 9 mai 2021 à 06:21

Nouvel épisode du « Voyage dans le passé de Montceau »…

avec M. Jacky Jacquet comme guide et ce dimanche : "  Le dispensaire "



 



La  rubrique » de M. Jacky Jacquet, un lecteur originaire de la Nièvre, et qui est tombé amoureux de la ville et de la région, dès son arrivée dans le bassin minier…

Pour mémoire : https://montceau-news.com/culture/522226-patrimoine-voyage-dans-le-passe-de-montceau.html

 

« On associe usuellement le siècle qui a fait naitre Montceau à la révolution industrielle, une révolution concomitante qui allait changer les pratiques médicales commence avec l’invention du stéthoscope par le breton René Laennec en 1816 .L’instrument d’auscultation fera faire un bond considérable par la classification des bruits d’auscultations. Toujours utilisé le précieux instrument reste à l’époque des greffes d’organes, des scanners, des I.R.M. le symbole de la profession.

 

Quelques années plus tard une jeune Anglaise Florence Nightingale aussi altruiste que férue de mathématiques invente contre vents et marées la profession d’infirmière et pour la première fois applique l’outil mathématique et les statistiques avec graphiques, courbes, et camemberts colorisés pour tenter de mieux rendre plus compréhensible l’évolution des maladies, non plus en observant un malade mais une population de malades ou de blessés dans un hopital britannique durant la guerre de Crimée ( C’est à elle que nous devons les courbes d’évolution de la contamination et « vagues » du covid de nos journaux télévisés…… ) En 1854 la trousse du médecin s’enrichie du laryngoscope A l’hôpital de lariboisière dès 1861 se pratique la laryngoscopie.

 

Les chances de survie du bébé prématuré étaient bien minces : Le Français Stéphane Tarnier médecin accoucheur à la maternité de port-royal innove en 1878 ; un de ses étudiants Constant Budin peaufine l’invention avec un thermostat et des plaques de verre qui permettent de garder un œil sur le bébé. En 1893 le Dr Budin sera à la tête d’une unité spéciale pour les enfants prématurés.

La maternité de port royal devient le premier hôpital en France et dans le monde à offrir une prise en charge de la prématurité, la néonatalité moderne est née. Nombreux seront ceux qui tenteront d’améliorer encore l’incubateur de Tarnier en 1898 à Nice

Alexandre Lion, médecin et ingénieur fait breveter en 1898 une petite merveille de technologie pour l’époque, une armoire vitrée dotée d’un système de chauffage et d’hygrométrie à régulation automatique : la mortalité des bébés prématurés commence à chuter : La première couveuse humaine va s’exporter dans toute l’Europe jusqu’aux états unis permettant le développement de la néonatalité. Dénommée incubateur dans le milieu médical, la couveuse moderne reprend dans son principe les idées des Docteurs Tanier Budin et Lion. Le XIX ième siècle ne sera pas clos avant que Louis Pasteur ne sauve le petit Joseph Meister de la rage : Toujours mortelle jusqu’à cette année 1885 la rage venait d’être vaincue mais la tuberculose continue de semer la terreur néanmoins, fin 1895 le physicien allemand Conrad Röntgen découvre une nouvelle sorte de rayons de nature incomprise qu’il appelle rayons X (dénomination de l’inconnu en mathématiques ) . Soucieux de mieux connaître ces rayons X, Bequerel découvre la radio activité. Röntgen quant à lui recevra le premier prix nobel de physique en 1901

En 1897 un médecin deshonore la médecine en « jouant » au photographe ! A l’hôpital Thenon le docteur Béclère se dote (à ses frais) d’une installation de radioscopie il est pourtant le premier persuadé du profit à tirer de ces étranges rayons X en médecine et tout particulièrement dans le dépistage de la tuberculose. Conscient, inconscient Lapsus , rêves, acts manqués et sexualité Freud s’intéresse aux troubles mentaux les explore , les décrypte, et étudie leur prise en charge
De la guerre de 1870 et l’annexion de l’Alsace et la Loraine naitra une âpre compétition scientifique après le succès de Pasteur contre la rage , l’Allemand Koch isole en 1882 le bacille de la tuberculose qui portera le nom de son découvreur

 

Avec les travaux de Pasteur et les analyses statistiques de Florence Nightingale les causes et les facteurs de contamination dans une population laissent de moins en moins de place à la fatalité .La notion de santé publique s’ébauche En cette fin de XIX ième siècle le développement de dispensaires procède alors d’une double préoccupation la mortalité infantile ne cesse de croître et les ravages de la tuberculose dans les milieux populaires la loi Léon Bourgeois en 1916 impose sur l’ensemble du territoire la création de dispensaires d’hygiène publique financés par les communes sont destinés aux plus démunis en situation sanitaire critique avant d’être ouverts à tous dans le cadre d’hygiène publique. Le dispensaire est alors un instrument de dépistage. Les épouses y reçoivent quelques notions de limitation des naissances. La population de Montceau verra la construction de deux dispensaires, l’un rue de l’Est au plus près du centre ville, l’autre au cœur d’un quartier fortement peuplé : les Gautherets. »

 

 

 

 



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Un commentaire sur “Nouvel épisode du « Voyage dans le passé de Montceau »…”

  1. Daniel Z dit :

    Merci M. Jacquet pour ces nouvelles photos.
    Je me souviens être passé dans ce dispensaire pour les visites médicales annuelles de l’école voisine.
    A l’époque, ça provoquait un grand stress.
    A ma connaissance, ce bâtiment hébergerait des associations, mais ça, c’était avant !
    Vous avez, dans une précédente contribution, émis la suggestion d’identifier des anciens.
    J’ai essayé de vous faire parvenir une photo de l’encagement d’un poste (une équipe) aux Alouettes.
    Pourquoi ne pas tenter l’opération dans le cadre de votre rubrique ?
    Cordialement