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dimanche 20 juin 2021 à 05:55

Nouvel épisode du « Voyage dans le passé de Montceau »…

avec M. Jacky Jacquet comme guide et ce dimanche : "Logements ouvriers "



 



 

 

La  rubrique » de M. Jacky Jacquet, un lecteur originaire de la Nièvre, et qui est tombé amoureux de la ville et de la région, dès son arrivée dans le bassin minier…

Pour mémoire : https://montceau-news.com/culture/522226-patrimoine-voyage-dans-le-passe-de-montceau.html

 

« L’accroissement de la production de charbon impose à la compagnie minière de construire toujours plus de maisons pour loger des familles. Elle aura alors recours à des solutions très différentes tantôt seule dans une rue, tantôt regroupée en alignement, comme les maisons type »T16 » rue jean Didier.

Avec deux logements contiguës, ces habitations présentent un toit atypique à deux très grands pans et disposent d’une buanderie équipée d’un bac à laver en ciment avec égouttoir, plan incliné et porte savon. Progrès qu’on ne mesure peut être plus aujourd’hui :

Avant la généralisation des machines à laver cet antique bac à laver permettait en hiver de ne plus être contraint de sortir pour laver le linge familial au bord du lac ou du canal les mains gelées dans l’eau glacée. Ailleurs pour un meilleur confort des familles une cité pavillonnaire sort de terre comme aux Gautherets et à la Saule ou l’innovation réside dans la méthode de construction de pavillons préfabriqués en béton dont certains pignons sont datés de 1919.

 

Une clôture en éléments de béton préfabriqués entoure un petit lopin de terre qui permet au mineur de jardiner pour s’aérer les poumons, élever quelques poules et lapins pour se détendre après une dure journée de travail au fond . Un siècle après ces petites maisons ont gardés d’autant fière allure que des propriétaires les entretiennent coquettement repeignant leurs façades et plantant quelques arbres dans leurs jardins.

 

Une photo adorable dont j’ignore quand, par qui et ou elle a été prise puisque les détails visibles de l’arrière plan ne permettent pas de situer où sont ces deux jeunes enfants probablement d’une cité de la mine (?) : Cette admirable photo trouvée parmi d’autres sur Montceau d’autrefois nous raconte mieux que mille mots ce temps ou il était possible de laisser, sans trop redouter la circulation automobile, 2 enfants aller seul en course. On achetait en ce temps là, le lait au détail. stocké dans un grand bidon sur le comptoir du magasin (ici peut être la coopérative du quartier (?) sans emballages « tétra briques » jetables.

 

On demandait alors « 2ou 3 mesures » que l’épicier versait dans le pot à lait familial. Il fallait, une fois rentré à la maison pour le conserver, faire bouillir ce lait qui en un rien de temps( comme le lait sur le feu !) ne cherchait qu’à se carapater de la casserole laissant en quelques secondes tout un dessus de cuisinière à récurer. Et tant qu’à laver, on lavait aussi le pot en aluminium afin de le ranger propre pour le prochain usage…. Sans rien devoir jeter à la poubelle.

 

Aujourd’hui sans état d’âme on jette tout un amalgame de polyéthylène dérivé du pétrole et d’aluminium terriblement vorace en électricité pour sa production ( pas moins de13,5 Mwh d’électricité pour une tonne produite ! ).

 

Les temps changent. Aujourd’hui supertankers et réacteurs nucléaires dont les radioisotopes jouent les filles de l’air à la première occasion ont heureusement mis fin aux corvées du lait brulé à nettoyer sur les dessus de cuisinières … Mais il faut nettoyer les plages les rochers, les criques du pétrole échoué et aussi laver les oiseaux mazoutés ! ….Qu’en on nous dit qu’on n’arrête pas le progrès ! « 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 






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