Montceau-les-Mines : à l’Auditorium
David Lafore en concert aux Ateliers du Jour Du surréalisme à la sauce pop !
Samedi soir, the place to be, c’était aux ADJ, plus précisément à l’auditorium, pour le concert unique de David Lafore, seul en scène, en acoustique, initialement prévu sur la place de l’église mais en raison des conditions…
Un concert de David Lafore, ce n’est pas une promenade toute lisse avec une ligne continue qui se déroule comme un paysage bressan…
Certains pourraient le classer parmi les OVNI dans les cases de la chanson française, d’autres le comparent à Philippe Katerine, ou dans la mouvance d’Aldebert, enfin peu importe, un point commun puisqu’il en faut, parait-il, serait l’auto-dérision dont il fait preuve, navigant entre nostalgie joyeuse, amour fossile et impossiblement jouissifs, alternant poésie et textes percuto incisifs !
Des textes à la Jean Tardieu, parfois, dans un mot pour un autre, on peut s’y retrouver, se prélassant dans un bain de syllabes et d’onomatopées qui en disent long sur le personnage bien plus qu’un traité de philosophie appliquée, toujours accompagnés d’une rythmique infaillible.
Lorsqu’il fait un détour par les morceaux qu’il ne sait pas jouer et finalement, il offre aux spectateurs une reprise de Cindy Lauper très personnelle suivi d’un « Do You Really Want to Hurt Me », morceau culte de Culture Club qui n’a rien a envié à Boy George !
Bref, de plus, musicalement, ça groove… David Lafore porte la variété italienne comme personne et Umberto Tozzi peut aller se rhabiller et prendre des cours du soir !
Parfois, ça part côté pile, à d’autres moment, côté farce… mais on n’est jamais à l’abri d’un bon mot, d’un déraillement du texte à grande vitesse !
Un moment qui sent bon la liberté, en dehors des convenances mais malgré tout, sous un voile pudico poétique dramatico lucide et d’une folie enchanteresse désenchantée.
J.L Pradines