Ce jeudi en fin d’après-midi, Marie-Claude Jarrot et plusieurs élus de la commune à ses côtés accueillaient Rollon Mouchel-Blaisot, Préfet, directeur du programme national Action Cœur de ville. Objectif ? Évoquer l’avenir pour le quartier montcellien du Magny.

Et quoi de mieux pour ce faire que de se retrouver dans le quartier lui-même ? C’est donc au départ de l’église du Magny que l’assemblée est partie découvrir le potentiel du quartier : les habitations louées par Habellis, typiques du quartier, dont certaines ont été entièrement réhabilitées avec succès.

 

C’était aussi l’occasion de découvrir les spécificités collectives de ces constructions, accueillant 2, 3, voire 4 logements dans un même bâtiment.
Le Magny c’est aussi un cadre verdoyant et des terrains à bâtir.

 

Jusqu’à 350 logements en 1950 au Magny

 

Le quartier qui s’étend sur 33 hectares comprend 250 parcelles contre 350 parcelles en 1950 et plus de 1200 habitants.

 

Lors de la visite du quartier, Marie-Claude Jarrot rappelle l’histoire de ce dernier : le phénomène d’affaissement des galeries dans les années 1980, avant une stabilisation géologiques des terrains. Il est donc de nouveau possible de construire au Magny.

 

Sur plan, on découvre toutes les parcelles propriétés de Habellis. Elles sont en bleu sur la carte. Le Préfet découvre la proximité de la forêt, espace naturel qui permet une liaison avec les découvertes de Sanvignes.

 

Au cours de sa visite, le Préfet Rollon Mouchel-Blaisot découvre un quartier avec beaucoup de potentiel : « Je suis très heureux d’être là à Montceau-les-mines. Le programme Action Cœur de ville vise à soutenir le développement des villes moyennes et leur attractivité » rappelle-t-il d’abord.

 

Et de poursuivre : « Ces villes jouent un rôle de centralité pour le territoire. Depuis 2018, ce plan vise à soutenir et développer l’attractivité dans les centre-villes à travers le commerce, l’habitat, les friches. Et le site Loison va sortir de terre et va être requalifié. « Réinventons notre cœur de ville » permet d’attirer des architectes, des entrepreneurs. Le programme Action cœur de ville a été prolongé le 7 septembre dernier jusqu’en 2026. Montceau-les-mines fait partie de ces villes qui attirent.

Il y a une forte appétence des citoyens à venir vivre dans une ville à taille humaine, y compris pour les jeunes générations d’actifs. Tous les maires me disent qu’on a un choc des demandes. Énormément de familles n’arrivent pas à se loger dans ces villes. Il n’y a pas assez d’offre de logements rénovés ou neufs. C’est un paradoxe. Il n’y a pas assez d’offre par rapport à la demande.

Donc tout ce qui peut conforter un centre ville sans artificialiser davantage sera soutenu par Cœur de ville. »

 

S’appuyer sur qui fait la force du quartier

 

Le Préfet poursuit : « On parlait d’éco-quartier, de nouvelles manières d’habiter. Aujourd’hui où il faut économiser le foncier, chacun aspire à des habitations individuelles où on peut mutualiser et où l’on retrouve le lien social. Ce qui a fait la force de ce quartier peut reprendre vie. 2020 sera une année exponentielle. On voit bien qu’il y a un potentiel d’un nouveau quartier peut-être basé sur une identité profonde. »

 

S’agissant du programme Action Cœur de ville, celui-ci se termine en 2022. Un prolongement a été annoncé par le Président de la République jusqu’en 2026 pour inclure des quartiers au-delà du centre ville.

 

« Ce sont des moyens publics, aussi des investisseurs privés. Tout ce qui était facile a été fait avant Cœur de ville. On s’attaque au dur : des logements et des commerces dégradés. Une des premières étapes à présent est une réunion de travail avec Action logement. Ils ont mis 1,5 milliards d’euros pour les rénovations sociales.

Ensuite ce sont les élus qui définissent les priorités. En fonction de la première réunion de travail, il y aura d’autres réunions avec les acteurs. » a précisé le Préfet.

 

Et de conclure : « Il faut mettre la nature dans la ville, la campagne à la ville. »

 

Marie-Claude Jarrot, pour sa part a indiqué que David Marti, Président de la CUCM, soutient cette visite. « La CUCM prendra sa place notamment en termes de voiries. L’idée est d’avoir une vision d’ensemble. Il y a beaucoup d’outils pouvant être mobilisés. »

 

C’est donc un vaste chantier ouvert à tous les possibles qui s’ouvre pour un renouveau et une renaissance du quartier du Magny, jugé par le Préfet Rollon Mouchel-Blaisot chargé de potentiel.

 

A suivre donc.

 

 

EM