Montceau-les-Mines : cérémonie commémorative
Journée internationale de commémoration des victimes de l’esclavage
La Journée internationale de commémoration des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves a été instaurée par l’ONU en 2007 chaque 25 mars pour rendre hommage aux victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique.
Lors de cette première commémoration à Montceau-les-Mines, plusieurs prises de parole se sont succédé :
Christiane Mathos, présidente de l’association les Amis des Antilles, et de l’association pour la mémoire de de l’histoire de l’abolition de l’esclavage en Saône et Loire (MHAESL), conseillère déléguée aux cultures partagées, a souligné que cette première commémoration à Montceau-les-Mines avait pour objectif de sensibiliser le public aux dangers actuels du racisme et des préjugés. Elle a brossé un parcours historique de l’esclavage et fait le constat que les violences de la guerre à l’origine de l’esclavage sont toujours un mépris des droits humains.
Pour contrer ce mal, l’éducation à la paix doit s’affirmer et doit « se fonder sur la connaissance de l’Histoire, le rapprochement des Mémoires et l’apprentissage de la vie en commun… ».
Méline Grespan, membre du CMJ, a abordé la chose du côté des femmes, les femmes esclaves, le sort des femmes esclaves, objet sexuel de surcroît : esclaves, femmes, noires, la triple discrimination !
« Mais quand il s’est agi de s’opposer, elles se sont hissées au cœur des luttes pour la liberté de multiples façons. Il est rapporté les cas notables de plusieurs d’entre elles entrant en marronnage, incitant les esclaves à la révolte et à l’insurrection. Car si quelques témoignages ont été mis au jour depuis bien des années aux Etats-Unis, au Brésil ou en Angleterre, c’est parce que l’on a su plus tôt entretenir cette histoire et conserver ces précieux témoignages comme autant d’éléments essentiels à la compréhension de cette sombre période. En France, le rôle tenu par les femmes,
est renseigné par quelques faits consignés et par des récits qui frisent presque la légende. Aucun témoignage direct écrit n’a encore été trouvé en France. Mais malgré quelques recherches et quelques tentatives bien évidemment à saluer, cette grande histoire des esclavages et des luttes contre les esclavages au féminin, reste encore véritablement à écrire ».
Gérard Gronfier a lu le message de Pierre Pastel, sociologue et psychothérapeute. Un message d’espoir, pour ne plus vivre ni revoir des situations où le racisme mène la prise de décisions, en temps de crise sanitaire, en temps de guerre, en temps de catastrophe climatique, …
« Le big bang de l’esclavage et de la traite négrière transatlantique provoque encore ses explosions dans l’ADN de notre conscience aujourd’hui.
Commémorer les victimes de l’esclavage et de la traite négrière, c’est dire haut et avec force : plus jamais cette barbarie à l’endroit de qui que ce soit ».
Puis, après le dépôts de gerbes, la Maire M.C Jarrot a conclu les prises de parole.
« Ce 25 mars, nous permet de participer à cette journée mondiale.Il y a un flambeau de la liberté que le chaque génération doit se transmettre par la mémoire. Cet esclavage, qui nie les droits humains, sous d’autres formes n’a cependant pas pris fin ».
Le triptyque, Liberté, Egalité Fraternité, est en création perpétuelle, continue et est à poursuivre sans relâche…
Pour terminer cette cérémonie, un groupe d’enfants de l’école Voltaire Rousseau a interprété une chanson de la Cie Créole.
J.L Pradines