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jeudi 12 mai 2022 à 06:01

Montceau : Le 22 mai à l’Embarcadère

« Les Essoufflés » avec le retour au bercail pour Lionel Rokita, l’enfant du pays



 



Le 22 mai, à 16h, à l’Embarcadère, se produira la Cie Les Essoufflés, avec son spectacle intitulé « Don Quichotte de l’âme anche ». Un spectacle gratuit, mais qui a pourtant une valeur inestimable, puisqu’on y rit du début à la fin. Pas négligeable en cette période de renouveau…

La Cie est composée de Christophe Louis, Lionel Rokita, Morgane Raoux et Jonathan Jolin, tous clarinettistes de talent.

Nous avons rencontré à Montceau Lionel Rokita, un enfant du pays, puisqu’il est originaire de cette ville. Nous lui avons posé quelques questions sur son retour à ses origines, le spectacle etc.

 

Montceau News : Vous êtes originaire de Montceau, racontez-nous…

 

Lionel Rokita : Originaire de Montceau, né à Jean Bouveri, avec des grands-parents mineurs polonais. J’ai passé ma jeunesse dans cette ville, jusqu’à 14 ans, où j’étudiais au collège Saint Exupéry, et où je fréquentais l’école de musique de la ville. En effet, je suis musicien, mais également compositeur et arrangeur…

Je suis ensuite parti en « Musique Etudes » à Dijon, puis à Paris. La musique a toujours tenu une grande place dans la vie des polonais. D’ailleurs mon père (Edouard Rokita dit Kit), né en 1940 a été musicien pendant 40 ans, dans les bals musette.  Le dernier orchestre où il s’est produit était le « Spleen Trumpet Variétés ».

J’ai également souvent joué pour les animations musicales organisées par Christiane Mathos pour les Amis des Antilles, avec un répertoire très créole. Pologne, Bourgogne, Antilles, le mélange des cultures…

 

MN : Vous regrettez cette époque des bals musette ?

LR : On va avoir du mal à retrouver ce genre d’ambiance. Je reste attaché à Montceau, je reviens à chaque fois qu’il y a des vacances scolaires. Je trouve que c’est bien de pouvoir changer de coin. Lorsque je suis un peu trop longtemps à Paris, il y a trop agitation, vélos, trottinettes. Moi, j’aime bien me ressourcer à Montceau, mais à un moment on s’ennuie un peu…surtout en hiver.

A Paris, j’habite en face de l’immeuble où habitait Michou. Il se passe tout le temps quelque chose, des musiciens dans la rue ou un tournage de film etc. J’ai encore un peu de famille à Montceau. Ma mère habite à la Sablière. Elle vient régulièrement à Paris. Elle a vu notre spectacle plusieurs fois. Car on a repris les spectacles après la pandémie : dans la Drôme et dans Isère ainsi qu’à Paris, au mois de janvier 2022.

 

MN : Pouvez-vous nous parler de votre spectacle Don Quichotte ?

LR : Ce spectacle a été créé en 2018 en Belgique. Puis le Covid est arrivé et on a eu du mal à le faire connaitre. Les organisateurs voulaient reporter une fois, deux fois, trois fois… Finalement, ils ont annulé !  C’est grâce au conservatoire et aux masters class que nous pouvons nous produire à l’Embarcadère.

Le spectacle tel qu’il a été créé, était prévu avec une durée d’une heure pour Avignon, au théâtre de poche de Bruxelles et au centre culturel des Riches Clairs. Là, on a créé le spectacle avec le metteur en scène Éric de Staercke, et le but était de l’amener tout de suite à Avignon. C’est un condensé des deux tomes de Cervantes. Qui a un rapport avec notre précédent spectacle Aval anche qui était dans un autre format, un peu comme un quatuor désaxé.

Notre spectacle est un spectacle à sketches, avec un enchainement de numéros, mais pas forcément de fil conducteur. Le public découvrira des musiques, mises les unes après les autres, avec des gags et des effets humoristiques.

On a tourné avec ce spectacle pendant une bonne dizaine d’années, avec des modifications (rajout de deux ou trois nouvelles pièces). On voulait absolument avoir quelque chose avec un fil conducteur, plus dirigé vers le théâtre musical.

MN : Mais pourquoi vous appelez-vous « Les Essoufflés » ?

On a cherché un nom de groupe. On avait listé quelques noms assez rigolos, comme les déhanchés etc. Nous avons pensé au souffle de l’instrument à vent et comme nous cavalons sans arrêt sur scène, ce nom nous est apparu comme le contraire de ce que nous sommes : tout, sauf des essoufflés !

L’histoire de Don Quichotte de l’âme anche racontée par Éric de Staercke, le metteur en scène

Homme de l’extravagance, pèlerin vertueux, chevalier -comme disait Brel- à la triste figure, fou furieux, pourfendeur du mal, ami fidèle, défenseur des grandes causes autant que des causes perdues, de la veuve et de l’orphelin… Don Quichotte est tout cela. Et tant d’autres choses…

Mais son chemin, pavé de bonnes intentions, est également celui d’un homme qui se prend les pieds dans le tapis. Car Don Quichotte est également un vieillard, que les rhumatismes guettent, et qui devrait peut-être arrêter les croisades. Don Quichotte est un mélange d’héroïsme et de maladresse. Sa folie, sa foi, ses fantasmes nous attirent comme les moustiques à la lampe…

Avec le héros romanesque de Cervantès, la compagnie des Essoufflés, et leurs quatre clarinettes magiques font venir le rire et la poésie…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



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