Extinction partielle de l’éclairage public à Montceau-les-Mines dès 2023
Un éclairage maintenu pour les fêtes et les événements
Au cours du conseil municipal de ce lundi soir, Madame le Maire rappelle les contraintes auxquelles font face toutes les collectivités en raison de la crise énergétique et les fortes augmentations des tarifs de gaz et d’électricité.
L’un des moyens pour amortir ce choc est de procéder à une extinction de l’éclairage public.
Une réflexion est ainsi engagée par la municipalité sur la pertinence et les possibilités de procéder à une extinction nocturne partielle de l’éclairage public en lien avec la société CITELUM dans le cadre de son marché de performance énergétique. Outre la réduction de la facture de consommation d’électricité, cette action contribuerait également à la préservation de l’environnement par la limitation des émissions de gaz à effet de serre et la lutte contre les nuisances lumineuses selon la Mairie.
Les modalités de fonctionnement de l’éclairage public relèvent du pouvoir de police du maire, qui dispose de la faculté de prendre à ce titre, des mesures de limitation du fonctionnement, compatibles avec la sécurité des usagers de la voirie, le bon écoulement du trafic et la protection des biens et des personnes.
D’après les retours d’expériences similaires menées dans un certain nombre de communes, il apparaît que l’extinction nocturne de l’éclairage public n’a pas d’incidence notable : à certaines heures et certains endroits, l’éclairage public ne constitue pas une nécessité absolue.
Techniquement, la coupure de nuit se fera sur l’ensemble de la commune, de la façon suivante :
– à compter du 1er février jusqu’au 15 mai, de 22 h 30 jusqu’au lever du jour ;
– du 16 mai au 30 septembre, extinction complète sur la période d’été ;
– à partir du 1er octobre jusqu’au 31 janvier, retour à la l’éclairage normal.
Cette démarche doit par ailleurs être accompagnée d’une information de la population et d’une signalisation spécifique.
En période de fêtes ou d’événements particuliers, l’éclairage public pourra être maintenu tout ou partie de la nuit.
Une journée sans éclairage, c’est 3350 € d’économie a indiqué Mme le Maire.
Questions
Nicolas Bonnand
Aujourd’hui vous vous proposez de baisser ou couper la lumière pendant 8 mois de l’année. On emprunte de l’argent à des banques pour renouveler du matériel. On rembourse le matériel qu’on utilisera très peu. Quand on allumera la lumière on paiera le prix fort. Le gain espéré est-il à la hauteur de l’investissement ? Si le prix diminue ponctuellement dans les mois qui viennent, allez-vous revenir sur votre décision ? Les caméras installées sont-elles équipées pour filmer la nuit ?
Marie-Claude Jarrot
On emprunte de l’argent. Je vous rappelle qu’à terme, cet emprunt est remboursé avec les économies d’énergie. Si le prix est haut, on diminue la facture énergétique en diminuant la lumière. Il fallait renouveler le matériel sinon ce serait encore pire. Les caméras sont équipées en infrarouges.
Laurent Selvez
Sur l’éclairage public, on avait déjà trois ans de retard. On devait pouvoir interrompre certains quartiers. Vous nous aviez parlé d’éclairages intelligents. Et là vous nous dites qu’on ne peut pas éteindre l’éclairage le soir et le rallumer le lendemain. Il n’y a pas un problème là ?
On a dépensé ces centaines de milliers d’euros pour soigner cet appel d’offre. Et vous nous dites que cet éclairage public ne peut pas s’éteindre le soir et le rallumer le matin.
Aujourd’hui vous nous faites une proposition d’extinction.
A un moment donné, il faut faire les économies correctement. Pourquoi ne pouvons-nous pas baisser l’intensité lumineuse ? Les gens ont besoin d’éclairage public.
Comment peut-on laisser ces personnes-là dans le noir à la sortie de leur travail ?
Marie-Claude Jarrot
Incroyable. Champion du monde du raccourci idiot. Excusez-moi. Cela n’a ni queue ni tête. J’ai pris soin de vous dire qu’on allait consulter le Cerema pour voir si on nous racontait pas n’importe quoi.
J’ai pris soin de vous dire que c’était par rapport aux enfants qui vont à l’école.
Pour l’été on va prendre des décisions difficiles. La nuit tombe à 22h30. Donc c’est la raison pour laquelle sur l’été, on ne rallume pas le matin. Soyez responsable. Il faut bien éteindre à un moment, sinon on n’éteint pas.
On a décidé en responsabilité qu’on éteindrait en responsabilité. Si on ne fait pas d’extinction complète, on ne fait pas d’économies. Vous véhiculez des mensonges, des caricatures manipulatoires.
Pour moi, la critique est sublime quand elle est faite par des génies.
Lilian Noirot
Vous l’avez rappelé Mme le Maire et M. Commeau quand vous parlez des questions de sécurité. Si en 2022, les caméras de sécurité n’ont pas l’option d’infrarouge…
La sécurité pour nous est primordiale. La conjoncture nous pousse à revoir nos positions. Je partage ce positionnement et je le maintiens.
Pour revenir à cette délibération, il y a un rapport sénatorial sur les coûts des énergies avec les leviers qui peuvent être utilisés. Où en est la ville ? De l’achat de l’anticipation, au bon moment ? Il nous faut réfléchir au biométhane aussi. Est-ce que vous avez des contacts à ce sujet ?
Il faut pleinement associer la population dans ces décisions.
Marie-Claude Jarrot
J’ai parlé d’acceptabilité dans mon propos liminaire. Vous avez parlé d’économies. On peut aussi faire de grosses économies. Cela sera l’objet de nos discussions le 4 octobre. L’éclairage public entre le 16 mai et septembre, c’est plus de 440 000 € d’économisés. On pense qu’on peut raisonnablement espéré entre 600 000 et 900 000 € par rapport aux chiffres projetés. Il faut qu’on est une réunion ensemble pour expliquer tout cela.
Un commentaire sur “Extinction partielle de l’éclairage public à Montceau-les-Mines dès 2023”
cela tombe bien : ces 440000 euros vont payer les nouveaux éclairages du foot….