Communiqué coupe du monde :

« Chaque semaine qui nous rapproche de la Coupe du monde au Qatar nous offre une raison de plus de la boycotter.

C’est la raison pour laquelle, comme tant d’autres villes françaises et au-delà, et pas des moindres, Marseille, Bordeaux, Lille, Paris, Nancy, Reims, Strasbourg, Lille ou encore Rodez, Montceau les Mines rejoint la liste des communes qui ne diffuseront aucune rencontre sur écran géant du « Mondial de football » qui se déroulera du 20 novembre au 18 décembre.

Parce que cette compétition que certains qualifient déjà de « Coupe d’Immonde de Football » s’est progressivement transformée en catastrophe humaine et environnementale, incompatible avec les valeurs que nous voulons voir portées au travers du sport et notamment du football.

Parce que le décalage entre l’usage de stades climatisés et les enjeux de transition écologique qui nous obligent au quotidien et qui nous amènent à des efforts individuels et collectifs nous interroge.

Parce que l’on ne peut pas appeler nos administrés à la sobriété et nous-même, collectivité de proximité, qui devons montrer l’exemple, nous montrer complices d’aberration énergétique de cette nature.

Parce que si les précédentes coupes du monde en Afrique du Sud en 2010, au Brésil en 2014 et en Russie en 2018 avaient respectivement coûté la vie à deux, huit et vingt et une personnes, la prochaine au Qatar a déjà couté la vie à 6 500 ouvriers qui ont travaillé dans des conditions indignes à la construction de 8 nouveaux stades.

Chacune et chacun d’entre nous peut et doit avoir un rôle à jouer, en fonction de ses moyens et possibilités : alerter, interpeller sur des droits humains bafoués, sur une corruption criminelle, sur ces ouvriers morts pour la seule construction de stades qui sont tout sauf neutres en carbone…

La majorité municipale prend donc cette décision, certes symbolique, comme un signal clair à fixer les limites de l’indécence.

Bien sûr, cela n’empêchera pas les uns et les autres de regarder les matches chez eux, en famille ou entre amis, dans des cafés ou des restaurants, mais parce que par-delà le boycott, en parler reste déjà un moyen de pression, nous choisirons, à la place qui est la nôtre de ne pas diffuser les rencontres sur écran géant.

Plus on fait pression sur ce pays, plus on fait la lumière sur ces violations des droits et plus la communauté internationale réagira.

Du moins c’est ce que nous souhaitons. »

Marie-Claude Jarrot et les élus de la Majorité municipale