C’est à l’origine d’une jeune femme Docteur en Sciences de l’information et de la Communication, Cécile Rivière, que l’association Jalmalv développera le projet « Communiquer autrement, et tisser du lien » entre février et novembre de cette année.

C’est entourée de Laurent Griveau, hypnothérapeute, Eva Richez, trésorière et bénévole au sein de l’association Jalmalv le Creusot-Montceau et de Jacques Bevand, Président et bénévole accompagnant, que Cécile Rivière est revenue sur son parcours à l’origine du projet développé sur le territoire communautaire.

 

Cécile Rivière a débuté une thèse en 2018 à l’Université de Montpellier, soutenue en novembre dernier. Elle étudiait les objets intermédiaires dans la communication, tout en étant bénévole au sein de l’association Jalmalv (Jusqu’à la mort accompagner la vie).

Originaire du Creusot, elle a proposé au centre hospitalier de Beaune de travailler sur la médiation au niveau des soins palliatifs. Lors de ses recherches, elle a alors remarqué qu’il fallait aller sur des objets simples pour faciliter les échanges entre patients, personnes malades et aidants ou accompagnants : les pictogrammes proposés étaient souvent trop compliqués par exemple.

 

De plus Cécile Rivière avait déjà une formation en art thérapie.

 

Le projet « Communiquer autrement, et tisser du lien »

 

Le projet « Communiquer autrement, et tisser du lien » développé avec le soutien de Malakoff Humanis, propose une médiation axée sur la bienveillance et la communication processus de Alex Muchielli, concentré sur les échanges d’information communication.

 

A Beaune, Cécile Rivière avait travaillé avec aidants et familles. Grâce à l’Agence Régionale de la Santé (ARS), elle avait complété ses recherches en travaillant avec des enfants, des professionnels de la santé et des aidants.

 

Dans le cadre du projet mené avec l’association JALMALV, ce sont 13 après-midis qui seront proposés entre février et novembre prochain où l’objectif est de permettre de faire évoluer la communication entre malades, aidants et professionnels de santé. Laurent Griveau accompagnera par exemple les groupes sur un travail de respiration. Ce sont aussi la musico-thérapie, la gestuelle qui seront aussi abordées.

 

Eva Richez, trésorière de JALMALV le Creusot-Montceau, s’était rendu à Beaune pour assister au travail de Cécile Rivière, sans grande conviction. Et elle a été convaincue ! Elle rappelle d’ailleurs que l’association pousse à faire des choses centrées sur la personne. « Un bénévole ne fera pas la même chose qu’un autre » explique-t-elle.

 

Pour ce projet JALMALV a plusieurs partenaires : Aphasie 71 à Saint Désert, Valentin Haüy Le Creusot-Montceau, Unis cité, France Parkinson 71, France Alzheimer 71 et Malakoff Humanis pour les financements.

 

Malakoff Humanis a privilégié le travail de thèse et le projet innovant avec un financement à hauteur de 6200 €.

 

Des rendez-vous ouverts à tous de 13h30 à 16h30 à la Maison des associations Guynemer au Creusot

 

Le projet mise sur plus d’une douzaine de rendez-vous tout au long de l’année de 13h30 à 16h30 à la Maison des associations Guynemer au Creusot, salle Hélène Boucher.

L’association JALMALV est soutenue par la fédération et son Président Olivier de Margerie.

Les rendez-vous sont ouverts à tous (aidants, bénévoles d’associations accompagnants des malades, malades touchés par des troubles de la communication, professionnels de santé) et gratuits, sur inscription.

 

Cécile Rivière rappelle : « La communication est un droit fondamental. »

 

Aucune condition d’âge n’est requise. Le projet consiste à accompagner les personnes dans le désapprentissage. Cela signifie que le groupe va désapprendre la parole pour mettre en place une autre médiation. C’est le malade qui est au cœur du sujet. « A la fin, on aura créé du lien avec tout le monde » précise Cécile Rivière. Ajoutant : « La parole est le liant avec le physique. Les médecins n’apprennent pas à parler. L’association, elle, fait cela. La parole est essentielle. Il faut des supports, créer des médiations qui laissent des traces (art thérapie, réécrire etc.). Il y a plein de techniques qui font que les personnes peuvent faire des choses elles-mêmes. On va montrer aux malades qu’ils ont le temps et voir qu’on est tous sur le même rythme. »

 

« L’idée, c’est de se remettre dans le présent » ajoute Laurent Griveau. « Au final, on avance plus vite. » conclut-il.

 

Et d’après les différents acteurs de ce projet, les gens ne se sentent pas infantilisés. « Tous sont au même niveau. Il faut sortir de la notion d’habitude. Le plus important, c’est d’aller vers l’autre. Les gens venus pour être spectateurs sont devenus complices puis acteurs. Au début, on vient pour les malades puis pour soi. On va apprendre à l’autre et on prend du plaisir. » ajoute Cécile Rivière.

 

Pour participer ponctuellement ou régulièrement à ce projet, contactez dès à présent l’association JALMALV, soit par mail à jalmalv.lecreusot.montceau@gmail.com ou par téléphone au 06 01 27 13 77.

 

Notez dès à présent les premières dates des rencontres : le 17 février, le 17 mars, le 6 avril, le 24 avril, 22 mai, le 15 juin et le 6 juillet. Inscriptions possibles dès à présent et en cours d’année.

 

Pour rappel, l’association JALMALV est reconnue par l’association française d’accompagnement en soins palliatifs. Elle permet l’accès à l’hôpital, au HAD (hospitalisation à domicile) ou en EHPAD. C’est une association laïque et reconnue d’utilité publique où on ne parle pas d’euthanasie. Elle propose de faire le lien entre les professionnels du soin, les malades et les familles.

Pour l’association JALMALV, ce projet permet de donner du sens à la communication. Ce projet mené tout au long de l’année correspond à son identité.

 

Ouvert à tous, l’association JALMALV le Creusot-Montceau attend dès à présent les premières inscriptions.

 

EM