« Après m’être réjoui, et j’imagine en notre nom à tous, de la libération ce matin du journaliste français Olivier Dubois détenu au Mali depuis le 8 avril 2021, je veux vous dire quelques mots très rapides avant de démarrer ce conseil qui s’inscrit comme celui d’un moment clé dans cette trajectoire de réhabilitation d’une ville qui a bien besoin que l’on prenne soin d’elle.

Une ville pour laquelle le passé a faire dire qu’« à force de sacrifier l’essentiel à l’urgence, on finit pour oublier l’urgence de l’essentiel ».

Et l’essentiel, il consiste à ne pas s’affliger.

Combien auraient été nombreuses les occasions de baisser les bras, de se dire que nous aurions eu finalement meilleur compte à brader demain en ne faisant que le strict minimum, en convoquant des planètes trop mal alignées pour que l’on puisse voir le ciel s’éclaircir ou promettre la lune. 

Ici, parce que la COVID nous a obligé à tant d’adaptations et de changements de comportements ou là, parce que cette crise énergétique sans précédent était le signe qu’une malchance en entraine toujours une autre.

Qu’est-ce qu’auraient été faciles les occasions de se contenter de ce que nous avions fait, de se reposer sur des discours alarmistes et alarmants ambiants nous permettant de faire machine arrière, de rebrousser chemin aux premières gouttes de pluie.

Les giboulées de mars ne nous font pas peur en ce jour de Printemps.

Le printemps c’est « quand on VEUT ».

Le printemps c’est quand on ne choisit pas la fuite : celle qui part dans tous les sens ou, pire, celle qui recule et trompe ceux qui nous ont fait et qui nous font confiance.

Vous savez, celui qui choisit le chemin de la fuite, celui qui quitte le chemin du défi pour lui préférer celui de la facilité, alors il passe du camp de l’ambition à celui de la renonciation.

Et, au pays de la renonciation, même le printemps manque de charme.

Nous avons donc choisi, et ce soir avec plus encore de détermination, le pays du courage et de l’ambition.

L’ambition elle est possible parce que, si les printemps passent, elle ne vieillit pas.

Certains ici, ceux qui ont laissé cette ville entre des mains bien peu protectrices, souhaiteraient peut être comme le dit le proverbe que l’« ambition fasse périr ses maîtres ».

Je leur répondrais alors volontiers que « le sage guérit de l’ambition par l’ambition même ».

Parce que oui on peut être ambitieux et sage.

Ambitieux quand on veut rénover cette ville, réparer ce qui n’a pas été réparé, entretenir ce qui n’a pas été entretenu, construit ce qui n’a pas été construit.

Sage quand chaque euro est applicable et justifiable. Quand chaque budget n’est pas une vue de l’esprit.

Ambitieux quand de 2014 à 2026 on fait 62 M d’investissement pour sa ville quand il n’en n’a été réalisés qu’à hauteur de 36 millions entre 2001 et 2013.

Sage quand les taux de taxe d’habitation et de taxe sur les fonciers bâti et non bâti ont été respectivement entre 2001 et 2013 multipliés par 2, par 1,9 et par 1,8 alors qu’ils n’ont pas bougé entre 2014 et aujourd’hui malgré des circonstances difficiles et des crises dont nous nous serions bien passées.

J’y reviendrai.

Alors oui, parce qu’avec les élus de la majorité, avec les ressources humaines de la Ville, et je pense en particulier à celles et ceux qui ont effectué un remarquable travail de prospection, d’attention, de proposition au service de notre ambition, alors oui avec eux et pour les Montcelliennes et les Montcelliens nous allons poursuivre notre chemin sur cette trajectoire qui fera de cette ville la ville de notre choix. »