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mercredi 31 mai 2023 à 06:26

Montceau-les-Mines : au collège Jean Moulin

Commémoration du 80ème anniversaire de la création du Conseil National de la Résistance



 

Ce mardi 30 mai s’est déroulée, dans la suite de la journée nationale de la Résistance, une cérémonie pour célébrer le 80ème anniversaire de la création du CNR (Conseil national de la Résistance) par Jean Moulin, le 27 mai 1943.

La commémoration, dirigée par Gilbert Clément, a débuté au monument des fusillés à Bel Air par la lecture du message de l’ANACR lu par un élève. Puis trois gerbes ont été déposées.

Les participants se sont ensuite rendus au collège Jean Moulin pour la suite de la cérémonie.

Les différentes prises de parole ont rappelé le rôle primordial de Jean Moulin et l’importance de cette première réunion du 27 mai 1943, acte fondateur du CNR.

L’occasion d’une réflexion sur les valeurs de la Résistance qui permet également de rappeler aux jeunes générations l’engagement des hommes et des femmes, qui se sont levés contre l’occupant nazi et le régime collaborationniste de Vichy.

Pascal Lagoutte, le principal du collège Jean Moulin a souligné l’engagement de l’équipe éducative pour s’engager dans plusieurs projets consacrés à la résistance et à Jean Moulin.

Patrick Jacob, président de l’ANACR du Bassin Minier a rendu hommage à Georges Duriaud, dernier résistant du Tournugeois, décédé ce samedi à l’âge de 102 ans. « Il a transmis le flambeau, à nous de le faire vivre pour que la bête immonde ne fasse plus parler d’elle. »

Les obsèques auront lieu samedi 3 juin à Mancey.

Gérard Gronfier, 1er adjoint, a rappelé l’importance de cette journée et le rôle prépondérant du général De Gaulle, la boussole qui a permis l’union des divers mouvements de résistance et qui avait donné mandat à Jean Moulin de coordonner la Résistance.

C’était un rendez-vous avec l’Histoire, qui a permis  à la libération, la mise en place du programme d’action de la résistance, baptisé « Les jours heureux », l’expression d’un idéal commun, celui de la Liberté.

Thomas Brugger, directeur du service départemental de l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre (ONACVG) a lu le message de Patricia Miralles, secrétaire d’État auprès du ministre des Armées, chargée des Anciens  combattants et de la Mémoire.

Les collégiens ont présenté le portrait de Gaston Béchard, professeur à « L’école Pratique »  de Montceau-les-Mines.

Aux élections municipales de 1936, Jean-Marie Bailleau, ancien mineur, militant du mouvement coopératif, est élu maire de Montceau-les-Mines. Gaston Béchard était troisième adjoint. Il fut démis de ses fonctions en 1941 par le gouvernement de Vichy. Gaston Béchard entra en opposition au régime en place. Il fut arrêté par la Gestapo le 2 août 1944 et déporté au camp de Mauthausen, puis au Kommando de Melk. Il mourut d’une septicémie, le 2 avril 1945, un mois avant la libération du camp.

Les élèves poursuivirent avec le poème de Paul Eluard « Liberté ». Un poème écrit en 1942, un message d’espoir face à l’occupation allemande…

Après le dépôt de plusieurs gerbes, le chant des partisans et la Marseillaise, tous les participants furent invités à se rendre à l’exposition « Jean Moulin », en salle de conférence du collège avec les commentaires des élèves de 3ème1.

**Le programme du CNR

Le Programme d’action de la Résistance porte aussi le nom « Les jours heureux » ; après-guerre, il sera communément appelé « Programme du CNR ».

Il s’agit d’un texte de compromis qui se compose de deux parties :

– la première partie, intitulée « Plan d’action immédiate », concentre l’ensemble des mesures à prendre en vue de la libération du territoire et de la restauration de la souveraineté nationale ; affirme ensuite la nécessité de la lutte armée et la reconnaissance de De Gaulle et de l’autorité du Comité Français de la Libération nationale. Une partie importante du texte est ensuite consacrée à la création des Comités départementaux de libération (CDL). Le rôle de ces comités se distingue de celui des Forces françaises de l’intérieur (FFI), dont les attributions sont également définies ;

Viennent ensuite :
– des mesures politiques comme le rétablissement de la démocratie, du suffrage universel et de la liberté de la presse,
– des mesures économiques caractérisées par «l’instauration d’une véritable démocratie économique et sociale, impliquant l’éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l’économie» et qui consiste donc en ce qu’on appellera généralement les nationalisations et qui est exprimé dans le texte comme «le retour à la nation des grands moyens de production monopolisée, fruits du travail commun, des sources d’énergie, des richesses du sous-sol, des compagnies d’assurances et des grandes banques»,
– des mesures sociales et notamment un réajustement important des salaires, le rétablissement d’un syndicalisme indépendant et des délégués d’atelier et « un plan complet de sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens des moyens d’existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se le procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de l’État». (musée de la résistance en ligne)

J.L Pradines

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



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