Henri Parriat, une page d’histoire Montcellienne
Un homme de science, de passion, de savoir
La ville de Montceau a eu un passé glorieux et a engendré des personnalités de haut niveau intellectuel, des humanistes, de grands sportifs, de grands politiques. Notre société qui célèbre beaucoup de mémoires diverses au travers de très nombreuses commémorations a tendance à oublier les siens après avoir donner leur nom à des rues, places, complexes sportifs, patrimoines éducatifs, etc.
Le temps passe et souvent le nom devient un élément de langage, un repaire urbain, une vague notion d’un passé sans doute glorieux ou utile à la société, C’est assez injuste. Pourtant ces existences remarquables ont tricoté l’histoire de la ville, du bassin minier. Alors, humblement, Montceau News entend remettre en lumière celles et ceux qui ont contribué au rayonnement de cette région du sud de la Communauté Urbaine,
Cet homme né et mort à Montceau les mines a laissé son nom à un Lycée réputé, participé à une revue savante reconnue, « la Physiophile » jusqu’à en devenir le rédacteur principal en 1947, Mais dès 1928 il publiait dans cet ouvrage des notes d’archéologie, Cet homme, nous ayant quitte en 1975, un des grands archéologues Français se nommait Henri Parriat, Professeur de sciences naturelles et chimie dans l’établissement qui porte son nom maintenant et où il fut lui même élève, inventeur d’une méthode d’identification des essences de bois dans le charbon de bois. Titulaire des palmes académiques, auteur de 130 publications, de recherches archéologiques nombreuses Chassey-le-Camp, Mont-Saint-Vincent ( il y a créé le musée archéologique Jean Régnier), Bugey, Vallée des Merveilles. Il pratiqua des fouilles, entre 1962 et 1966, sur le Mont Dardon révélant un niveau de l’Âge du bronze, ses travaux furent précurseurs de ceux de l’équipe américaine de Carole Crumley de 1976. Ce passionné se révéla un opiniâtre qui travailla dans la durée sur des sujets passionnants puisqu’il passa sa dernière décennie à fouiller le site de production de céramiques gallo-romaines de Gueugnon. Il a également fait de longues fouilles à Villerest.
Scientifique au style rigoureux et précis il a su intéresser les élèves qui au cours des décennies sont passés sous sa férule savante.
Henri Parriat est né juste avant la grande guerre en 1910, il a pu voir Montceau se transformer et devenir une ville moderne accueillant des travailleurs de toute l’Europe, puis de l’autre côté de la méditerranée. Cette période a été marquée depuis la fin du siècle précédent par des grandes grèves. Rappelons 1899 avec la création du syndicat des mineurs et une grève pour la reconnaissance du dit syndicat, qu’en 1901 une grève a duré 108 jours, qu’en 1912 à eu lieu une grève contre la guerre. Et puis pour finir de planter le décor, 1900 élection du premier conseil municipal socialiste avec Jean Bouveri maire ( qui le restera jusqu’en 1927). Il est à noter que le grand-père Parriat était membre de la liste du docteur Jeannin vainqueur, en 1878, de Léonce Chagot puis de celle de Jean Bouveri, son paternel fut aussi élu municipal et la fanfare laïque des « Amis Réunis » compte des Parriat parmi ses fondateurs.
Henri Parriat a vécu une période où Montceau s’agrandissait, créait de nouveaux quartiers (la saule, la lande, le bois Roulot, etc.), des usines comme Loison en 1926 (on a beaucoup parlé de sa friche depuis quelques années), en 1929 construction à Bellevue des nouveaux ateliers Gerbe, etc. La Population a fait le yo-yo entre sa naissance et sa mort en 1975 (autour des 28 000 habitants, dépassant le 29 000 en 1962), Elle a décru depuis.
Un homme de son siècle, un homme de sciences, un homme de pédagogie et de partage, d’humour, un homme aux connaissances encyclopédiques, à la passion dévorante, un homme dont Montceau ne peut que s’enorgueillir.
Montceau a une histoire qui doit permettre à notre temps de se sentir rasséréné et combatif.
Gilles Desnoix
A signaler l’excellent fond de la société la Physiophile et le bel article de Jean Pierre Valabrègue dans le JSL
https://www.lejsl.com/edition-de-montceau-les-mines/2012/02/04/le-lycee-baptise-henri-parriat
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3 commentaires sur “Henri Parriat, une page d’histoire Montcellienne”
Laville de Montceau a eu un passé glorieux et à engendré des personnages de haut niveau intellectuel, OUI, mais ça, c’était avant. Aujourd’hui, le bilan n’est pas le même!!!!
Merci à Montceau News pour cette émouvante évocation et cet hommage bien mérité à Henri Parriat , grande figure montcellienne , que tous ceux qui l’ont connu ne risquent pas d’oublier .
bjr je suis un ancien élève d’Henri Pariat et je suis en totale osmose avec les termes de l’article .