Montceau
Petite balade au pays de Napoléon Bonaparte : des images pour bien terminer l’été…
Ils sont nombreux les Montcelliens qui connaissent bien la Corse et qui l’apprécient au-delà d’une simple destination estivale. La Corse, quand on y a goûté, on ne peut l’oublier ! En long, en large ou en travers, les paysages sont grandioses et on a juste envie de pleurer devant de telles merveilles.
Aussi, pour tous ceux qui ne connaissent pas le pays où est né Napoléon Bonaparte le 15 août 1769 à Ajaccio, voici un petit aperçu d’un séjour autour du golfe d’Ajaccio. Avec l’envie assumée de partager avec nos lecteurs et pourquoi pas, de leur donner envie d’y aller.
Car dès l’atterrissage dans cette ville, la magie opère. Le matin à Montceau puis Lyon et une heure plus tard, on foule le sol corse, toujours avec le même émerveillement. Comme si c’était la première fois.
Ajaccio et ses environs
En ce début du mois de septembre, le parcours choisi s’est effectué autour d’Ajaccio. Le port Tino Rossi, qui est bordé de vastes terrasses, où y boire un verre est plus qu’agréable. Avec en prime une excursion en bateau vers les Sanguinaires.
Et puis, la maison Bonaparte, avec ses élégants salons, une partie du mobilier d’origine du premier empereur des Français. La classe…Et que dire du quartier des étrangers, qui accueillait ceux venus hiverner à Ajaccio, comme l’impératrice Sissi. D’ailleurs, en 1898, c’est Matisse qui séjourna dans la villa La Rocca. Malheureusement, cette dernière ne se visite pas. Bon, tant pis !
Après Ajaccio, direction Propriano, tout au fond du golf Valinco. Il s’agit d’une station balnéaire, avec un port où accostent les ferries transportant des milliers de touristes. Ici, nous n’avons que l’embarras du choix, concernant les restaurants et les terrasses de bars. Les locations touristiques pullulent et nous séjournons dans une très belle résidence, parmi les oliviers, les figuiers et les buissons de romarin. A noter les tarifs intéressants en septembre…
Réveil face à la mer, avec passage de canadairs au-dessus de la résidence et petit-déjeuner, les yeux perdus devant l’immensité de la Méditerranée et du soleil couchant rouge le soir. Petit bémol : il fait noir dès 21h…
Les baskets fument dans la montée
Le lendemain, direction Sartène, une ville célèbre pour ses maisons de granit, et ses ruelles qui montent, qui montent… Waouh ! C’est haut…
Découverte d’une échauguette du 16e siècle (Petite tourelle placée au coin d’une maison d’habitation), et en prime, le musée départemental de la préhistoire. A voir !
Visite également de Tizzano, un village du bout du monde (à 17km au sud de Sartène) avec son adorable plage de sable fin et son petit port plein de charme.
Si vous êtes observateurs, vous pourrez y voir un petit sentier, qui part en direction du phare de Senetosa. Mais attention : pas un brin d’ombre. Nous marchons sous le cagnard, mais toutefois accompagnés de l’air marin qui allège un peu la sensation d’étouffer.
La plus belle plage de Corse
Et cerise sur le gâteau, nous avons la chance de découvrir l’une des plus belles plages de Corse : celle de Roccapina ! Du sable blanc et doux, si doux !
Et le Lion de Roccapina
Et que dire de ses eaux turquoise que surmonte le fameux Lion de Roccapina.
Protecteur du site, il est couché naturellement depuis des millénaires et surveille l’horizon, ainsi que les éventuelles invasions qui auraient pu surgir de la mer !
Juste à côté, sa tour génoise, édifice construit sur un éperon rocheux, pour assurer la défense des attaques barbaresques. Cet animal sculpté n’est autre que le résultat de l’érosion entre le soleil qui cristallise le sel et le vent qui transporte les embruns et la pluie.
Une vraie merveille que nous approchons vraiment de très près. Mais curieusement, il se détache bien plus distinctement si vous êtes un peu loin de lui.
Olmeto et les menhirs de Filitosa
Bon, ce matin, direction Olmeto, un petit village avec de nombreuses ruelles qui cachent la maison de Colomba (le personnage qui inspira le roman du même nom signé Prosper Mérimée). Nous sommes émerveillés de la vue qui s’offre à nous, sur le golf du Valinco.
Nous prolongeons la balade jusqu’à Filitosa et nous sommes bluffés par les vestiges de statues-menhirs, qui remontent jusqu’au néolithique et qui sont dispersés sur un site magnifique. Au milieu des oliviers sauvages.
Le cimetière marin
Retour à Propriano, où nos pas nous mènent au cimetière marin. La curiosité, plus que l’envie d’entrer dans un cimetière, nous pousse à entrer dans celui-ci (en voiture). Nous découvrons de très nombreuses petites « maisons » et c’est tout naturellement que nous continuons la visite à pied.
Regard dans ces fameuses « maisons » qui sont vitrées et là, stupeur ! Les cercueils sont apparents, intacts et très bien entretenus. Trois, quelquefois quatre défunts reposent dans leur cercueil, à la vue des visiteurs. A voir absolument…
Nous ne prenons ici aucune photo, par respect, bien évidemment.
Pas de timbres !
Après avoir fait le plein de souvenirs émerveillés, achat de cartes postales, surtout pour les visionner à l’envi lors des longues soirées d’hiver. A noter que si vous souhaitez en envoyer à vos amis, prévoyez bien à l’avance l’achat de vos timbres, marchandises pratiquement introuvables dans les bureaux de tabac corses.
D’ailleurs, nous sommes ébahis de voir que les Corses se garent en double-file pour acheter leur tabac, cigarettes ou autre et personne ne moufte ! Tous les véhicules patientent tranquillement que le conducteur ressorte du magasin.
Nous imaginons la même situation à Montceau : les concerts de klaxon et les protestations ne manqueraient pas d’arriver.
Les boutiques de souvenirs
Et puis, en fin de séjour, visite incontournable dans les boutiques de souvenirs. Ce qui frappe est le nombre de bijoux (bracelets, chaines ou autres bagues) à l’effigie de l’Œil de Sainte Lucie.
La légende de « L’œil de Sainte Lucie »
Nous ne résistons pas à l’envie de vous livrer cette légende corse :
« L’œil de Sainte Lucie » est l’opercule d’un coquillage que l’on peut ramasser sur certaines plages, après une grosse tempête.
C’est au IVe siècle qu’apparut la légende de Sainte-Lucie, l’histoire d’une jeune fille qui arrive à Catane en Sicile depuis Syracuse appelée Lucia (Lucie pour la lumière). Née dans une famille noble, sa mère souffrait alors d’une maladie incurable. C’est sur la tombe de Sainte Agathe (la Sainte locale) que Lucia pria avec ferveur la Vierge Marie, lui demandant de guérir sa mère. Le miracle s’est produit et la mère de Lucie fut guérie.
S’étant dévouée corps et âme à la Vierge Marie, Lucia promit sa virginité à Sainte Agathe et s’arracha les yeux et les jeta à la mer. Elle lui révèle vouloir renoncer à un fiancé terrestre et demande de pouvoir vendre sa dot, et la donner en charité aux pauvres. Depuis lors, la jeune femme, de retour à Syracuse s’est entièrement consacrée à prier et à aider les autres, faisant autour d’elle de nombreux miracles.
L’opercule du coquillage symbolise les yeux de Sainte Lucie. En Corse, il est considéré comme un porte-bonheur. On verra bien…
Nelly Desplanches
4 commentaires sur “Montceau”
Tout est dit et bien dit ! Merci pour ce beau reportage photos !
Bravo Nelly pour cet excellent reportage sur la Corse.
On te suit pas à pas, on s’émerveille, on apprend beaucoup et on est presque déçu quand c’est fini !
Heureusement, il y a ensuite de belles photos !
Quand j’ai commencé à lire, j’ai tout de suite pensé à toi.
Continue ainsi ! ! !
Merci pour cette balade bien plaisante ….
Mais juste pour rappeler que Napoléon, apparemment héros pour certains français (et corses ?) est perçu comme un des pires dictateurs sanguinaires dans beaucoup d’autres pays !
Et il n’a pas hésité à faire tirer contre des français qui ne faisait que revendiquer pacifiquement !
N’importe quoi. Héros peut être pas, mais Napoléon a fait la grandeur de la France, preuve en est que l’on a encore des lois qui datent de Napoléon. J’espère que vous ne faites pas partie de ces gens qui veulent déboulonner certaines statues qui retracent notre histoire de France. Dans tous les pays les guerres ont fait des malheurs, c’est l’histoire.