Ce lundi soir, le conseil municipal de Montceau se réunit une nouvelle fois à la Mairie pour un ordre du jour comportant une trentaine de points. Avant l’élection de la nouvelle sixième adjointe, le conseil municipal a délibéré d’abord sur le compte-rendu du précédent conseil municipal, puis sur les décisions prises par Mme le Maire.

Remarques sur les procès verbaux

Isabelle Louis revient sur une parole portant sur les logements indécents, discours portés par un seul élu au départ. Isabelle Louis représente la CUCM et rappelle l’engagement de l’intercommunalité pour l’amélioration de l’habitat dégradé.

Eric Commeau revient sur la géographie de la politique de la ville et le risque que les deux quartiers sortent de cette politique de la ville.

Marie-Claude Jarrot, David Marti, Maire du Creusot et le maire de Torcy ont co-signé un courrier sur le périmètre de la politique de la ville. Marie-Claude Jarrot aimerait intégrer certaines rues et équipements autour du lac du Plessis dans cette politique de la ville. Les villes du Creusot et Torcy ont fait de même pour leurs communes.

Remarques sur les décisions prises par Mme le Maire

Laurent Selvez fait remarquer que les décisions du maire sont nombreuses et qu’il est difficile de se partager la parole avec d’autres collègues au préalable au conseil. Il fait remarquer l’augmentation du coût de destruction de la friche Loison. Il demande aussi où en est le projet : début de construction…

Marie-Claude Jarrot répond : il s’agit de travaux de confortation par rapport à la maison Chauvet. La commercialisation des appartements commencera fin septembre à la boutique éphémère. La livraison du premier lot sera fin 2024.

Il demande des précisions sur les travaux de toiture de Salengro. Marie-Claude Jarrot précise que les travaux de Salengro sont réalisés en urgence. Pour protéger la salle de basket, la ville investit 312 000 € pour réparer la toiture. Les travaux débuteront en 2024. L’étude du bâtiment et travaux de Salengro ne débuteront pas avant 2025. Concernant l’escrime, la commune a fait une proposition de relogement. Concernant le judo, la salle est difficilement utilisable en hiver, car difficile à chauffer.

Hélène Touillon s’interroge sur l’étude portant sur la revitalisation du centre-ville. Elle redemande des éléments sur une précédente étude dont elle ne connaît pas les résultats. Marie-Claude Jarrot approuve. L’étude a été diligentée par la CUCM. C’est une étude globale, précise Marie-Claude Jarrot. La nouvelle étude a été présentée en commission économie.

Hélène Touillon poursuit sur les îlots urbains dégradés. Marie-Claude Jarrot estime qu’il y a une progression de la ville sur le sujet. Hélène Touillon s’interroge sur la mise à disposition gratuite d’eau. Marie-Claude Jarrot précise qu’il s’agit d’une mission d’intérêt public.

Décision modificative au budget 2023

Après la reconfiguration du conseil municipal, Marie-Claude Jarrot et son équipe abordent une décision modificative importante de + de 600 000 € qu’elle explique par l’intégration du budget de l’Embarcadère et le personnel de celui-ci. Le personnel intègre celui de la Ville (300 000 €).

Le reste de la modification porte sur l’intégration du personnel extérieur en régie (300 000 €).

Les points saillants de la décision modificative sont aussi l’absorption de + 5% du point d’indice et du maintien de la masse salariale. Il y aura d’ailleurs un conseil municipal (le 6 novembre) dédié au pacte social.

« On a beaucoup fait avec une montée en compétence. Nous avons acté ce qu’on a fait dans un pacte » précise Mme le Maire. Cela passe par une mutuelle, la formation des agents, les tickets restaurant.

« C’est important de faire savoir comment on traite les ressources humaines » ajoute-t-elle.

Avant de poursuivre: « C’est la gestion de la canicule, une attention de tous les jours, les conditions de travail de 326 agents. Avoir un plombier à la ville, ce sont 2-3 personnes. Idem pour l’électricien et avec quel matériel. Les savoir-faire ont évolué. On a des prestataires de services, des marchés à bon de commande et le marché de performance énergétique. »

Au niveau du plan alimentaire territorial, c’est un travail qui est réalisé avec l’hôpital (le futur hôpital neuf). Un diagnostic est actuellement en cours pour obtenir des subventions.

Les échanges entre les élus

Eric Commeau

« Félicitations Mme le Maire, il est déjà 20h35. Le langage des chiffres a ceci de commun avec le langage des peurs, qu’on peut lui dire dire ce qu’on veut. Je reviens sur la décision modificative. » a-t-il débuté.

Il revient sur le virement à la section d’investissement baissant de 550 000 €. Il pointe du doigt la capacité d’autofinancement négative selon lui. Il indique que l’équilibre du budget repose sur le décalage de certaines subventions et une baisse de la capacité d’autofinancement. Il demande des précisions sur plusieurs lignes budgétaires, notamment en direction de la jeunesse.

Marie-Claude Jarrot précise qu’une subvention de 500 000 € sera prochainement versée. Elle n’a pas été inscrite puisqu’elle n’a pas encore été reçue.

Laurent Selvez considère que Marie-Claude Jarrot « rame pour justifier votre décision modificative ». Il rappelle son inquiétude au moment du budget. « La situation est conforme à ce que nous vous avions annoncé. Vous nous avez donné les bonnes nouvelles, concernant les économies » explique-t-il.

Pour lui, les montcelliens et les associations font des efforts. Il pointe du doigt une mauvaise gestion financière. « C’est aux élus et notamment au maire de fixer le cap. Nous sommes loin des performances que nous sommes en droit d’attendre. En plus d’un budget de fonctionnement en difficulté de réalisation, nous avons à faire face à un surendettement. » ajoute-t-il.

Il ajoute que c’est la deuxième année que la ville n’a pas les moyens de rembourser sa dette.

Marie-Claude Jarrot lui répond : « l’esprit critique c’est bien. Vous n’êtes pas dans un esprit critique, mais vindic. Vous n’êtes pas populaire vous-même. C’est extrêmement négatif de remettre tout en cause. C’est la marque des faibles. Tout remettre en cause, après on n’est plus crédible. Avec quelles ressources on peut rembourser ? Est-ce que vous le savez ? Comment est-ce qu’on rembourse un emprunt ? Quels sont les moyens qu’a une collectivité pour rembourser ? »

Laurent Selvez propose une solution. Marie-Claude Jarrot estime qu’il ne connaît pas toutes les règles.

Lionel Duparay rappelle que les prévisions avaient été réalisées en prévision des fluides. La Ville est en capacité de permettre de réduire les efforts des montcelliens selon l’élu.

Le PPI (plan pluriannuel d’investissement)

Concernant le PPI, Mme le Maire fait un point d’étape sur ce qui a été fait depuis 6 mois :

• les grands parcs, écopâturage, jeux (350 000 €)
• bancs (passerelle centre-ville, livraison fin septembre sur la rue piétonne) pour 60 000 €
• salle de danse (terminée) pour 153 000 €
• éclairage sportif, réalisé.

La Mairie annonce 60% d’économie grâce à l’amélioration de l’éclairage.

« On a des études à faire pour des subventions » précise Marie-Claude Jarrot.

Jean Bouveri a été subventionné à 80% grâce à un dossier bien monté selon Marie-Claude Jarrot.

Le traitement des cours d’école a été décalé. Et l’agence de l’eau vient de sortir un nouveau règlement pour les subventions que la ville doit étudier, sans parler du fonds vert.

Pour les écoles, c’est un budget de 180 000 € qui est alloué.

Concernant la friche Loison, la commercialisation débutera fin septembre.

Pour l’éclairage, ce sont + 400 000 € de budget, soit un total de 1,2 million d’euros pour l’année pour accélérer la modernisation de l’éclairage public et déjà 53% d’économie à ce jour, soit 450 000 € récupérés en économie sur l’énergie.

Pour Marie-Claude Jarrot, cela permet d’absorber les différentes augmentations. « On n’a jamais fait autant d’économies » clame-t-elle !

Ce sont aussi 150 000 € + 150 000 € pour la vidéo surveillance et 10 caméras en plus ; 120 000 € pour le cimetière.

Ce sont 360 000 € pour la Maison Carmi au Bois du Verne : France Service, les archives et le point poste.

Il y aura aussi une DSP pour le crématorium dans la zone du Prélong, des ombrières pour le parking de la piscine avec un marché de concession, ainsi que sur le parking du cimetière du Bois Roulot et ce, pour répondre aux besoins de consommation des bâtiments de la ville.

Le retour sur investissement sera réel dès janvier 2025. Et l’énergie ainsi produite sera injectée dans la consommation de la ville.

Le PPI de 44 millions d’euros évolue donc sur 6 ans. Le projet a été réévalué. Le projet du centre de loisirs passe de 7,8 millions à 2,9 millions d’euros. Et le PPI passe finalement de 44 à 41 millions d’euros. Sur 2023, le PPI compte une baisse de 180 000 €.

Le taux de réalisation est à + de 75 %.

Les nouvelles lignes

Le projet du cinéma se poursuit. Le permis de construire est obtenu. Le CNC répondra à la demande de financement en novembre.

S’agissant du lavoir des Chavannes, le dossier est en cours. Trois scénarios ont été chiffrés sous l’autorité du CEREMA et COGESI. La conservation du lavoir, sa mise en sécurité ne coûteront rien aux habitants selon l’élue. Alors qu’une démolition coûterait entre 3 et 10 millions d’euros. Un deuxième scénario porterait sur la sanctuarisation, pour 4 millions d’euros. Le troisième scénario serait celui de la réhabilitation, de requalification totale du site.

Il y a 4 lavoirs en France. Celui des Chavannes est le plus grand. La Mairie s’engagerait sur le deuxième scénario qui pourrait à terme, d’ici 30 ans aller sur le 3. Il s’agit de sanctuariser le plus possible.

« On va produire de l’électricité. » finit Marie-Claude Jarrot.

Au début du conseil municipal, les élus ont pu visionner un film sur le lavoir des Chavannes, film dont les prises de vue et le montage ont été assurés par Jacky Nuguet. Le film devrait être mis en ligne sur le site internet de la ville.

Les interventions des élus

Eric Commeau revient sur les AP/CP. Il pointe du doigt le coût de l’école du Bois du Verne. Il se demande comment le budget 2024 sera voté avec tous les décalages réalisés. Sur le complexe Jean Bouveri, le montant initialement voté était de plus de 4 millions d’euros, puis une augmentation de 20% et il montre une nouvelle augmentation de plus de 900 000 €, soit une augmentation cumulée de plus  39%.

« Est-ce que Montceau-les-Mines a besoin aujourd’hui avec la situation difficile dans laquelle la ville se trouve, d’un gymnase essentiellement destiné à la gymnastique ? » s’interroge Eric Commeau. Pour l’élu d’opposition, Marie-Claude Jarrot a fait un choix politique et justifie le vote contre les modifications des AP/CP.

Lionel Duparay explique les augmentations : d’abord l’augmentation des matières premières. Il y a un lot, charpente, bardage qu’il a particulièrement augmenté. Ensuite des contraintes techniques ont fait modifier certains travaux.

Laurent Selvez quant à lui critique le fait que la majorité ne prend pas ses responsabilités et que « c’est toujours la faute des autres ». Il évoque un dépassement global de plus de 2 millions d’euros par projet. Pour lui, c’est 9 millions d’euros qui manquent. Il pointe du doigt le manque de réalisme du PPI.

Marie-Claude Jarrot explique quant à elle que Laurent Selvez compare des chiffres HT et TTC. Marie-Claude Jarrot ajoute concernant l’éclairage public que le remboursement est plus rapide car les travaux avancent plus vite que prévu.

Gérard Gronfier revient sur la gymnastique : Montceau-les-Mines représenté par un sportif de haut niveau, une équipe venue s’entraîner à Montceau-les-Mines. Il évoque d’ores et déjà une économie de 53% sur l’éclairage public.

Et Madame Jarrot de conclure « Vous abîmez terriblement la ville. Vous portez atteinte à son attractivité. Vous allumez des feux qui sont faux. Vous avez un caractère d’aventurier dans l’expression de votre personne. »

Les questions sur le PPI

Eric Commeau : « Vous êtes extraordinaire. Vous arrivez à dire des choses extraordinaires… qu’il n’y a jamais eu de travaux dans les cimetières. Vous dites que nous abîmons l’image de la ville. Personne ne vous a attendu. Arrêtez de falsifier l’histoire comme vous le faites. J’en reviens au PPI. La difficulté, c’est de vous suivre. D’un conseil à un autre, on n’a pas exactement les mêmes documents. Vous avez réduit un peu la voilure. Je pense que vous avez beaucoup écouté le Préfet. Vous avez réduit la voilure de 11 %. C’est une opération de façade. »

Il pointe du doigt l’impossibilité de la réhabilitation totale du lavoir des Chavannes. « J’espère que vous nous direz la vérité sur ce bâtiment et ce qui est à l’origine de ce déclassement. » ajoute-t-il.

« Pourquoi on a récupéré tout ça ? » demande-t-il. Il rappelle le taux de subventionnement initial de 49% passant à 44%. Et il considère que la situation financière s’aggrave, avec un report d’un certain nombre d’opérations en 2024.

Marie-Claude Jarrot défend sa démarche holistique et son taux de subventionnement à hauteur de 44% à l’état actuel des choses.

Laurent Selvez revient sur le dossier du lavoir des Chavannes, son rachat à l’euro symbolique à l’État, le projet de sanctuarisation etc. Laurent Selvez ajoute que Marie-Claude Jarrot est dans le mensonge sur un certain nombre de sujets.

Lilian Noirot a quant à lui exprimé son soutien au PPI de la majorité.

Marie-Claude Jarrot répond à la critique « d’un PPI trop ambitieux et d’un manque de projet ». Elle reprend les actions déjà réalisées par la Ville : 300 arbres plantés, la mise en place du goutte-à-goutte, 53% d’économie d’énergie pour l’éclairage public etc.