La presse est souvent décriée, mais parfois, on est heureux qu’elle existe, notamment dans le cas de Thomas, cet homme salarié qui vivait dans sa voiture, avec son compagnon à quatre pattes, faute de pouvoir se loger.

En effet, suite à notre reportage du 7 décembre dernier, un couple s’est immédiatement manifesté en proposant d’accueillir Thomas chez lui, lui offrant ainsi le gîte et le couvert. Mais pas que. Thomas a trouvé une maison accueillante, où il peut désormais dormir dans un lit, dans une chambre chauffée, avec son animal de compagnie.

Le tout de façon désintéressée, gratuite… Thomas a été accueilli dans ce foyer comme un ami, où il a pu prendre une douche chaude et se changer, faire enfin un repas digne de ce nom, avant de passer une nuit tranquille et reposante. On ne dort pas sereinement dans une voiture glaciale, où on ne peut s’allonger pour se reposer !

On ne peut que bénir ces personnes qui ont été tout simplement formidables et…modestes. Merci à celles-ci, car c’est le genre de personnes qui, mêmes si elles n’ont pas spécialement de gros moyens, savent accueillir et partager le peu qu’elles ont.

A ce jour, Thomas a encore besoin de moyens pour le carburant nécessaire pour se rendre à son travail. Pour sa batterie de voiture qui est hors service, un couple généreux s’est proposé pour lui offrir.

Et les personnes qui ont offert un foyer à Thomas le disent : « Nous avons trouvé en lui un homme discret, respectueux, intéressant et cultivé… C’est une belle rencontre… ».

Merci encore à ces bienfaiteurs, merci pour Thomas et merci de nous avoir prouvé que la générosité et la solidarité ne sont pas de vains mots.

Les services sociaux

Nous apprenons par ailleurs ce jour (dimanche), que les services municipaux s’étaient rendus auprès de Thomas pour lui proposer un rendez-vous au CCAS, il y a quelques temps. Il semblerait qu’il n’ait pas donné suite… La raison ? Peur qu’on le reloge dans un endroit où les animaux ne sont pas admis et aussi le manque de forces pour se lancer dans des procédures administratives. Quand on a lâché la rampe, difficile de se relever…

Concernant l’épicerie sociale, Thomas avait honte d’aller y mendier de la nourriture. Ça peut se comprendre…

Un vrai conte de Noël

Tout cela est maintenant derrière lui, puisque dans son nouveau foyer, plusieurs personnes se relaient pour l’aider. En matière de vêtements, chaussures, démarches administratives pour les dettes de loyer. Bref ! Une vraie chaîne de solidarité s’est mise en place et Thomas est très heureux d’avoir rencontré de tels anges gardiens.

Cette année, Noël ne sera pas pour lui synonyme de solitude, mais au contraire, synonyme de joie, de partage et de solidarité.

« En matière de solidarité, ce sont souvent les plus petits qui s’avèrent être les plus grands » disait Gérard Briffoteaux. A méditer…

Nelly Desplanches