Vous avez aimé 1929, 2008 ? Vous allez adorer ce qui survient, le système bancaire chinois s’est pris les pieds dans le tapis de billets et bascule «en chute libre». Gare à l’atterrissage car le système bancaire chinois est adossé à la dette américaine et mondiale. Ça va twister sévère, et coûter très, très, cher.

L’addition, s’il vous plait ?  4.000 milliards de dollars pour être exact (3.670 milliards d’euros – budget de la France 682 Md€), vous règlez un plusieurs fois ?.

Depuis des mois et des mois on nous rebat les oreilles, pour ceux dont elles trainent à l’écoute des chroniques économiques, sur le crash à venir, advenu, et immédiat de l’immobilier en Chine.

C’est loin, certes, c’est chez les chinois, d’accord, mais cette bulle immobilière ressemble à celle des états unis avec les subprimes. Un tsunami à bas bruit qui va déferler un de ces quatre sur quasiment toute la planète.

Mais que c’est il passé ? L’appat du gain, la perte de raison, la folie des grandeurs et donc la décadence. Les promoteurs chinois, dopés par la flambée des prix de l’immobilier, ont construit des dizaines et des dizaines de millions de logements financés ou soutenus en grande partie par les gouvernements locaux des provinces, de quoi loger le double de la population chinoise actuelle. C’est peu dire qu’il existe une masse pharamineuse de logements vacants et qui donc ne rapportent rien. De plus les loyers de ceux qui sont loués sont exhorbitants, ce qui accroit encore le problème. Des défauts de paiement des provinces sont constatés. Les promoteurs peinent désormais à rembourser les emprunts et le public chinois, le système bancaire, s’est montré accro aux produits dérivés financiers, source dangereuse de variations des marchés et donc de risques accrus.   Le coût de toutes ses aventures financières ? 13 000 milliards de dollars. La contrepartie négociable et l’adossement aux finances publiques ? 9 000 milliards de dollars, soit un gap de 4 000 milliards de dollars. Rappelons que lors de la crise de 2008 le trou pour les USA était de 700 milliards de dollars.

Pire que cela, d’ores et déjà un phénomène de paupérisation amène à des modes de location très particuliers. Ainsi on peut relevéer sur le réseau social Xiaohongshu des petites annonces spécifiant «même chambre, même lit, couettes différentes», ce qui veut dire que face à la flambée exponentielle des loyers, à une montée aigue du taux de chômage, de plus en plus de jeunes précaires des mégalopoles chinoises dorment avec en colocation de leur lit unique.

Les analystes financiers et les économistes qui scrutent la chine et sa dette commencent sérieusement à s’inquièter. Ça risque de tanguer sévère dans le système mondialisé. Quand ?, Comment, Pour qui ? Bien malin qui pourra le dire, mais ça risque de tanguer sévère pour tous ceux qui ont leurs activités et leurs dettes adossées au système chinois, la fabrique du monde.

Gilles Desnoix