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vendredi 5 janvier 2024 à 03:07

L’année 2024 sera chaude pour les porte-monnaie, pour les économies

Le petit écureuil doit protéger ses noisettes



 

Notre ami « soccer » a posté le 2 janvier 2024 à 12 h 45 min ce commentaire sous notre article « Ce qui change pour nous tous au 1er Janvier » : « dans les <> augmentations des assurances, des mutuelles, de l’électricité, de la taxe sur le gaz on en parle pas ? »

 

Soccer revient là sur un sujet légitime d’inquiétudes de tous les habitants de ce pays. Montceau News a déjà abordé le sujet de l’inflation, des hausses, de ce qui allait changer pour nous au 1er décembre, puis au premier janvier.

 

Électricité :

Pour l’électricité cela est prévu au 1er février et doit faire l’objet d’un autre article à cette période là car pour le moment rien n’est certain à part la rumeur d’une hausse de 10 % sur laquelle nous n’avons aucune certitude.

Autre incertitude la TICFE (taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité) qui pourrait être remontée par décret en 2024, à la discrétion de Bercy, pour compenser la baisse drastique imposée  début 2022 pour tempérer la flambée des factures d’énergie,  La TICFE était passée de 32€ à 1€ par MWh pour les ménages. (Minimum autorisé par le droit européen). Le  bouclier tarifaire, depuis le 1er février 2022, a fixé le montant de la TICFE/CSPE  à 0,001 € par Kilowattheure (kWh) soit 1€ le mégawatt. En 2016 il était de 0,0225 €/kWh et au 1er janvier 2022 de 0,0258291 € par kWh. Là réside une source d’augmentation mais marginale par rapport au coût réel du KWh qui lui devrait « exploser » d’après beaucoup d’experts. Mais sans s’avancer plus que cela… Emmanuelle Wargon, présidente de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) indiquait le 14 septembre dernier, que les tarifs réglementés de vente (TRV) pourraient augmenter de 10 à 20 % en 2024. Bruno le Maire s’était ensuite insurgé contre de tels propos.

Donc dès que les calculs de TRV sur la base des prix sur les deux années précédentes auront été effectués nous sauront à quelle sauce nous seront mangés. Certains avancent un coût supplémentaire annuel moyen par ménage de 130€. Mais il faut se méfier des calculs au doigt mouillé avec des variables que personne ne connaît réellement.

« Appliqué depuis 2022, le bouclier tarifaire pour l’électricité est maintenu en 2024. Le Gouvernement pourra fixer tout au long de l’année un niveau de tarifs réglementés de l’électricité (TRVe) inférieur à celui en vigueur, afin de permettre la limitation de la hausse des tarifs prévue au 1er février 2024. » https://www.economie.gouv.fr/particuliers/ce-qui-change-janvier-2024#carburant-et-nergie_2

 

Gaz :

Pour le gaz, il faut avoir en tête que les cours fluctuent et qu’ils obéissent aux lois du marché. Donc quasiment au jour le jour que chacun subit les augmentations ou baisses (si par miracle il y en a). C’est le PEG (Point d’Échange Gaz) qui par ses indices mensuels et trimestriels qui permet de définir le prix du gaz. Le PEG est un l’espace virtuel de marché de gros du gaz en France  où l’ensemble des acteurs de la filière gazière vendent et achètent les volumes destinés à la vente (ou au stockage pour spéculation) Le tarif facturé au client, le consommateur final, est fixé selon le prix repère de la CRE.

 

Assurances et mutuelles :

En ce qui concerne les assurances et les mutuelles, là aussi des chiffres circulent qui ne sont pas encore réellement fixés définitivement.

D’abord parce que les augmentations sont répercutées aux échéances des contrats, mais aussi parce que tous les arbitrages ne sont pas rendus. Pour le moment les chiffres qui circulent dans les milieux proches des centres de décision sont les suivants : mutuelles, une hausse de 8,1% en moyenne, l’assurance habitation entre 5 et 6%, les assurances auto 3,5%.

Mais, mais il y a la révision du régime de couverture des catastrophes naturelles au vu du passage des tempêtes, des inondations à répétition et des conséquences de la sécheresse autant dans le milieu agricole que dans l’immobilier qui risque de venir tout chambouler, peut être pas pour un impact majeur en 2024. La facture risque d’être très salée. C’est ce que l’ensemble des organismes gestionnaires de ces risques est en train d’examiner avec  la précision la plus suspicieuse et la rigueur la plus implacable. Que les abonnés et assurés en soient certains, une autre hausse est déjà programmée pour 2025 et sera loin d’être indolore.

 

Fiscalité :

Pendant que nous sommes dans les bonnes nouvelles, disons un mot concernant la fiscalité.

La Taxe foncière va voir se répercuter à minima l’inflation sur les valeurs locatives cadastrales, il est prévu 3,9%, au lieu des 7,1% de l’an passé. Mais pas de cocorico, les  communes disposent d’une marge de manœuvre complémentaire conséquente, ça risque de grimper plus. Constatation dans quelques mois.

L’impôt sur le revenu, lui, va tenir compte de l’inflation avec une augmentation des seuils de 4.8%. Pour certain il y aura un copeau de moins, pour bien d’autre juste une poussière. Bruno Le Maire estime que cela va coûter 6,1 milliards à l’état. En fait vu l’inflation, l’augmentation de la lutte contre la fraude, l’évolution légère de la matière taxée, cela ne se ressentira pas. Rappelons que le montant de l’impôt sur le revenu prévu dans la loi de finances 2024  est de 117, 6 milliards d’Euros soit une augmentation de 3,8% par rapport à 2023 et en fait le manque à gagner pour l’état ne serait que de 1, 654 milliards d’euros soit en % 1,41% du total.

 

Tabac :

Ça n’en fera sûrement pas un, mais il est prévu une augmentation de 40 à 50 centimes du paquet de cigarettes.

 

Timbres :

Le vert, l’écologique, celui qui va moins vite va passer de 1,16 à 1,29 euro. Plus le prix du papier, de l’électricité et de l’encre de l’imprimante si vous l’éditez à la maison.

 

Les péages :

Forte hausse des péages d’autoroute cette année : 2,71 % (Cofiroute, ASF et Escota), 3,87 % (tunnel du Fréjus), 3,08 % SAPN, 2,79 % Sanef, 3,02 % APRR, 3,04 % sur AREA, et 3,23 % pour le tunnel du Mont-Blanc.

 

Carburants :

1,99 euro le litre jusqu’à fin 2024 pour Total, donc prolongation de la mesure de 2023. « On va casser le rythme de l’inflation, on va le ramener pour 2024 à un petit 2 % », promet Michel-Édouard Leclerc. Le gouvernement a reconduit l’« indemnité carburant travailleurs » de 100 euros mise en place en 2022, continuée en 2023. Cela concernerait  60 % des travailleurs. Le dispositif se déclenchera selon un dispositif précis «En 2024, une indemnité « carburant travailleur » sera versée si le prix du carburant dépasse un « seuil d’alerte ». Elle représenterait 100 euros par véhicule, soit une aide d’environ 20 centimes par litre pendant six mois pour un automobiliste moyen ». https://www.economie.gouv.fr/particuliers/ce-qui-change-janvier-2024#carburant-et-nergie_2

En 2024, le formulaire de demande ne sera donc disponible que quand le prix du litre d’essence dépassera le seuil symbolique des 2 euros.

 

Voila un point sur ce qui nous attend en 2024 et qui fait suite à nos articles de novembre et décembre.

 

Gilles Desnoix

 






Un commentaire sur “L’année 2024 sera chaude pour les porte-monnaie, pour les économies”

  1. The Madalorian dit :

    En résumé….bonne année 2024 les gueux !