Margaux Bonin et de nouvelles vibrations de la voix humaine
Des podcasts sur la résilience et les cicatrices des artistes
Margaux Bonin, la native du bassin minier, dans ses podcasts, permet à nos oreilles, nos esprits, de s’ouvrir à la révélation d’artistes de toutes natures et tous horizons avec éclat ;
« Éclats » c’est le nom de la série de podcasts qu’elle a entamée.
Femme de culture, Margaux Bonin, s’est inspirée du Kintsugi, l’art ancestral japonais datant du XVIème siècle dans lequel on répare les objets (donc les esprits) en les sublimant avec de la poudre d’or. Cette technique vise à souligner les fissures en les rendant esthétiques, au lieu de les masquer. D’où une traduction en français par « Éclats ». Pourquoi ? En cause les multiples significations ou utilisations du mot « éclat ».
Fragment d’un corps, d’un objet ou d’une pensée qui éclate, qu’on brise ; bruit violent et soudain comme des éclats de voix ou de rire ; manifestation d’opinion provoquant un scandale ; les états de la lumière directe, vive, ou réfléchie ; les états des couleurs ; la notion de magnifique ou exceptionnel, remarquable.
Donc cette série que vous allez pouvoir écouter et ré-écouter dès lundi prochain sur Spotify, Discord ou autres réseaux sociaux s’intitule « Éclats » et franchement elle en fera et brillera de tous les éclats de sa lumière et sa chaleur humaine.
Margaux utilise le podcast comme le livret d’une pièce de théâtre à une vois. Et quelles voix elle a enregistrées. Des artistes de toutes provenance, de tous types d’art, des voix qui se livrent pétale par pétale et qui effeuillent ainsi leur cœur, leur âme et caressent la patine de leurs blessures intimes. Une matière humaine brute, chaude, douce ou rugueuse. Des témoignages sans fard livrés en toute liberté pour s’ouvrir à l’oreille, l’esprit, le cœur de ceux qui berceront leurs instants en écoutant le podcast. Du grand art, de la vérité simple, des mots d’authenticité. Du grand talent.
La résilience et l’optimisme face à l’adversité, la manière de transcender les souffrances intimes, la sublimation des cicatrices. Comme Winnie dans « ô les beaux jours » de Beckett : « Quelque chose pour se tenir occupée, voila ce qu’il faut. Se tenir occupée, ne pas perdre courage, c’est ça la règle »..
L’âme de l’artiste recèle des blessures plus ou moins profondes, plus ou moins cicatrisées. Il fallait cette démangeaison personnelle pour vouloir un jour « mettre en boite » cette consistance de la personnalité des autres. Cette jeune comédienne, Margaux Bonin, poli-talentueuse, à la recherche de nouveaux modes d’expression et de création a, au cours des ses voyages et séjours, compris à quel point entrer en contact avec autrui et lui prêter une oreille attentive s’inscrivait dans sa recherche de l’autre, du partage. L’expérience originelle a donné un podcast, il en existe une dizaine à l’heure actuelle.
Un artiste ne peut être égoïste, son but c’est le partage, alors dorénavant, toutes les deux semaines, le lundi matin à 10h00, sur Spotify, Discord, et compagnie tout le monde pourra retrouver les podcasts de Margaux Bonin. 20/30 minutes essentielles pour s’évader dans le monde où l’humain à plus d’importance que les biens ou l’actualité. Cette première fois c’est un artiste Québécois, fils d’un autochtone, qui se livre.
Ne ratez pas ce rendez vous qui deviendra bientôt indispensable pour vous.
Gilles Desnoix