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lundi 4 mars 2024 à 02:49

Montceau : Société Protectrice des Animaux

34 chiens et 19 chats attendent désespérément d’être accueillis dans de bonnes familles



 

La SPA de Montceau (le Refuge Jean Roche n’existe pas, a précisé la présidente Valérie Romano) a tenu ce dimanche 3 mars, son assemblée générale, à la salle des fêtes du Bois-du-Verne.

En présence des maires et/ou conseillers municipaux des communes environnantes, dont Marie-Claude Jarrot, maire de la ville, et d’une partie des 23 adhérents, Valérie Romano a fait dans un premier temps le bilan de l’année écoulée. Mais avant, elle a annoncé que 265 personnes étaient non-adhérentes, mais simplement bénéficiaires des services du refuge (garderie, éducation, balade).

34 chiens et 19 chats attendent une famille

Les chats

Valérie Romano indique que la non-identification des chats reste encore trop importante. « Cependant, nous avons quand même eu quelques félins identifiés, qui ont pu retrouver leur famille, après leur arrivée en fourrière, mais cela reste exceptionnel » dira-t-elle.

En effet, quand un chat n’est pas identifié, il reste aux frais de la société et notamment aux frais de la famille qui l’accueille. Il faut savoir qu’un chat identifié est un chat sauvé ! Ils sont encore 19 à attendre impatiemment une adoption.

A noter que les adoptions de chats sont stables, ce qui représente une bonne nouvelle, au vu de la conjoncture actuelle. La présidente constate par ailleurs, une prise de conscience chez les personnes, qui adoptent plutôt un chat sanitairement suivi et identifié. Car adopter dans un refuge est aussi un beau geste, qui permet l’ouverture d’une place pour un autre animal en errance.

Les chiens

Ils sont 34 actuellement, à attendre eux-aussi un foyer accueillant. En 2023, 33 chiens étaient issus de fourrière, 25 ont été abandonnés, 13 étaient issus de dépôt ou saisie judiciaire. En tout, le refuge annonce 55 adoptions.

Valérie Romano déplore le fait que des particuliers donnent souvent des chiots issus de croisements divers et variés, sans le fameux Certificat d’Engagement et de Connaissance.

Le certificat d’engagement et de connaissance

Ce certificat vise à sensibiliser et responsabiliser les acquéreurs d’animaux de compagnie, notamment sur leurs besoins. Il constitue un engagement à respecter les besoins de l’animal de la part du signataire.

Pour les acquéreurs d’animaux de compagnie, le certificat est obligatoire depuis le 1er octobre 2022.

 

Une sollicitation inquiétante

La présidente indique que le refuge a été contacté par une fourrière privée d’une autre région, car elle n’avait pas de refuge pour récupérer les animaux qui se retrouvaient sans propriétaires, à l’issue du délai de garde en fourrière.

« C’est la première fois que nous sommes sollicités pour ce genre de demande. C’est la preuve que la situation des animaux en France est bien pire que ce que l’on croit… » ajoute-t-elle.

Rétablir les procès-verbaux pour les chiens errants

Mme Jarrot intervient à ce moment du bilan, pour indiquer que « la fourrière, c’est un coût que nous assumons ». Précisant en passant, que ce sont toujours les mêmes chiens qui sont errants.  D’où sa volonté de rétablir les procès-verbaux pour les propriétaires de ces derniers. Il est dommage de constater qu’il n’y a que quand on touche au porte-monnaie des gens, que ceux-ci réagissent.

D’ailleurs, Mme Jarrot s’entend dire qu’aux Grands Parcs, des gens lâchent quatre bergers allemands dans cet espace, alors que cela est interdit. Là encore, seule une contravention importante peut faire changer les choses. Cela ne saurait tarder…

Mme le maire indique aussi qu’un agent de la ville travaille la nuit pour récupérer les chiens errants et les emmener en fourrière. Et d’informer le public des coûts pour la ville. Par exemple, pour un chien identifié de plus de quatre mois, le tarif est de 100 euros par animal. « En six mois, nous avons amené 36 animaux pour la somme de 3 600 euros ».

Quant aux chatons non-identifiés, ils étaient 24 à être ramenés en fourrière par l’agent de la ville, à raison de 150 euros par chat, à charge pour la ville. Soit la somme de 3600 euros.

« C’est très cher » dira l’élue en substance. Ajoutant : « Mais nous devons pouvoir accéder à toutes les fiches de ces animaux, ne serait-ce que pour essayer de retrouver les propriétaires… ».

Pause pipi ou bien…

Concernant les abandons, le maire de Saint-Berain-sous-Sanvignes, Noël Valette, raconte que la ferme familiale était située près de la départementale et que très souvent, il voyait des voitures s’arrêter, puis repartir et il retrouvait le pauvre chien abandonné lâchement par ses maîtres, dans la cour de la ferme… Lui aussi demande l’intensification des contraventions.

Bilan financier

Pas de legs en 2023 et des subventions moindres

Le bilan financier a été présenté par le Cabinet Auditis. Il ressort que le résultat net est déficitaire de 63K€, en raison notamment de l’absence de legs cette année, et de subventions moindres.

Par ailleurs, les frais de personnel sont en hausse de 18 000€. Cela s’explique par la hausse du nombre de garderies, qui entraine un besoin supplémentaire en personnel. Sans compter les arrêts de travail, les absences etc que le refuge doit remplacer.

Les investissements représentent, pour leur part, 26 000€ pour le toit des boxes.

Quant aux fonds associatifs, ils s’élèvent à 152 K€, contre 215 K€ en 2022 et contre 230K€ au 31 décembre2021.

Pas d’augmentation pour le service fourrière

Pas d’augmentation cette année pour le service fourrière, car le refuge avait anticipé en 2023 l’augmentation du coût de fonctionnement.

Les participations à l’adoption avaient augmenté de 5 euros, pour compenser l’augmentation des frais vétérinaires, de l’alimentation et de l’énergie.

Quant aux frais de fourrière pour le maître qui vient récupérer son animal, ils s’élèvent à 20 euros. C’est une somme que le refuge a bien du mal à se faire régler, en plus de recevoir des invectives du propriétaire.

La présidente informe qu’ils ont dû cesser les travaux de maintenance du refuge, même si les plafonds se fissurent à cause des infiltrations des toits. Mais ils ont pu quand même en effectuer une petite partie, grâce au Plan France Relance qui leur a permis de recevoir 29 000€ en 2022 et de refaire le toit de deux bâtiments. Mais pas les plafonds endommagés…

Un très gros legs attendu en 2024

Valérie Romano annonce en fin de séance, une très bonne nouvelle pour l’avenir : « C’est un très gros legs qui va nous permettre d’envisager de faire tous les travaux nécessaires au refuge ». Ajoutant : « Nous en sommes à l’évaluation des biens de ce lot immobilier et cette année ou l’année prochaine, nous aurons de belles réalisations à vous montrer… ».

La présidente constate que le plus difficile sera certainement de faire déplacer les entreprises ! Déplorant que le refuge attend un carreleur depuis…deux ans, pour des carreaux cassés dans les boxes. Quant au plâtrier, il est attendu depuis un an !

Une partie du legs sera consacrée aux travaux et une autre partie sera placée pour assurer la pérennité du refuge. Nous n’avons pas d’information sur l’origine de ce legs.

Les dates importantes de la SPA Montceau

Portes ouvertes les samedi 11 mai, samedi 15 septembre et samedi 7 décembre 2024.

Prochaine assemblée générale prévue le 9 mars 2025.

 

Nelly Desplanches

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 






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