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mercredi 8 mai 2024 à 06:58

15ème festival OMB, « Une, Première, Clap de début »

« Stéphanie Saint Clair, reine de Harlem » enchante le public



 

 

Pas 3 coups de Brigadier à l’embarcadère pour annoncer le début du spectacle, mais cela l’aurait mérité.

Un après midi en deux parties.

 

D’abord la chorale UPE2A des élèves allophones des collèges Jean Moulin et Saint Exupéry.

Appris syllabe par syllabe, son par son, le répertoire de cette chorale a tourné cet après midi entre Maxime Le Forestier (La maison bleue), Eddy Mitchell (La route de Menphis), Jo Dassin (l’Amérique, Les Champs Elysées). Du rève, du voyage, l’espoir et la dure réalité. En fait à l’image des parcours de ces 16 jeunes sur scène (5 garçons et 11 filles).

Résultat bluffant, qu’aurions nous été capables de faire à leur place ? Les filles paraissent plus audacieuses et déterminées que les garçons. Le public applaudit à tout rompre à chaque fin de chanson et rythme les chants en tapant des mains.

 

Ensuite Isabelle Kancel.

Du grand art, dans la peau de Noëline Stéphanie Adélaïde Saint-Clair la Martiniquaise devenue chef de gang et qui a dirigé de nombreuses entreprises criminelles à Harlem dans le New York de la première partie du 20ème siècle.

Personnage hors du commun elle a inspiré Francis Ford Coppola pour son film « Cotton Club », Bill Duke pour « Les Seigneurs de Harlem »,   Katherine Butler Jones qui a créé une pièce autour d’elle « 409 Edgecombe Ave, The House on Sugar Hill »  et enfin Raphaël Confiant lui consacre un roman « Madame St-Clair, reine de Harlem » dont Isabelle Kancel tirera sa pièce qu’elle joue depuis 2017. Noëline Stéphanie Adélaïde Saint-Clair  s’est retrouvée héroïne de deux BD.

Isabelle Kancel est Madame St-Clair, personne dans la salle ne peut en douter, mais elle est aussi tous les différents interlocuteurs,  d’ailleurs vu son caractère et son pédigrée, vaut mieux pas la mettre en doute.

Isabelle KANCEL cumule allègrement les casquettes de comédienne, actrice cinéma et TV, auteure (6 pièces),  metteuse en scène, directrice artistique de la compagnie  « Ce Que Jeu Veut ».  Et tout ça, cet après midi sur la scène de l’embarcadère, ça se voit, ça s’entend, ça se sent, ça s’applaudit.

 

Catherine Ravier qui accompagne avec ses collègues les 8 classes de 4ème et 3ème des collèges Jean Moulin et Saint Exupéry  explique que Christiane Mathos a su convaincre le monde enseignant de l’importance du partenariat avec le Festival OMB, que la thématique de ce dernier colle parfaitement avec le programme scolaire sur l’histoire de l’esclavage, qu’en plus cela permet une ouverture sur le parcours ÉAC (Éducation artistique et culturelle) pour les élèves. Triple bénéfice scolaire, éducatif et ludique.

 

Le 15ème Festival démarre bien. L’embarcadère départ pour une croisière de 10 jours.

 

Gilles Desnoix

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 






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