Montceau : Portrait
Christian Lowicki, la passion pour le bois dans tous ses états
Il le clame haut et fort : « Tout ce qui touche au bois m’intéresse ». Alors certes, il va exposer pour le salon « Autour du Bois » de Montchanin les 14, 15 et 16 juin prochains, mais en attendant, le montcellien ne reste pas les deux pieds dans le même sabot.
Agé de 67 ans, l’homme a fait toute sa carrière en qualité de mécanicien automobile. Rien à voir avec cette passion qui l’anime : le bois. Mais pas seulement : il aime aussi la décoration, la sculpture, la peinture, le modélisme etc. « Je veux tout essayer et ne pas rester bloqué sur une seule activité » dit-il.
Lorsque vous arrivez chez lui, au Bois-du-Verne, on ne sait pas où donner de la tête. Il y a tellement de choses insolites, que le regard ne capte pas tout du premier coup.
Près du portail, à l’entrée de sa maison, on trouve un damier géant. Un jeu de dames en siporex, une sorte de béton cellulaire, qui attire le regard de nombreux passants. Il est constitué de carrés en graviers noirs et blancs.
« J’ai choisi ces matériaux car ils résistent au temps, et surtout, ils sont facilement réparables » dit M. Lowicki. Ajoutant : « J’ai ainsi pu réparer les dégâts lors de la dernière pluie du Sahara, qui s’est abattue sur nous dernièrement ».
Christian Lowicki avoue qu’il « s’est fait la main » en créant de petits objets en bois pour décorer les tables de baptêmes, mariages, communions, anniversaires et autres fêtes de famille. « Je créais aussi des petits objets, des jardinières miniatures avec des fleurs, pour faire plaisir à mes proches » livre Christian.
Du Street Art sur sa maison
Quand on dit que le montcellien touche-à-tout, force est de constater que c’est tout-à-fait vrai.
Sur un pan de sa maison, trois énormes ballons peints en noir et blanc. Magnifiques. Mais pas tout-à-fait innocents, puisqu’ils ont servi à dissimuler des petites imperfections du crépi. Pas bête l’artiste ! « C’est du Street Art » sourit-il.
Qui entre au moulin, en sort poudré
Pour faire mentir le dicton, votre serviteur a bien failli en ressortir, non pas poudré, mais gaufré ! En effet, on n’imagine pas, mais si les ailes du moulin de Christian ne sont pas tombées comme celles du Moulin Rouge, elles ont bel et bien failli « défigurer » l’auteur de ce texte.
Heureusement, le meunier (pardon, Christian) veillait et a stoppé la pale à temps ! A noter qu’en ce dimanche 12 mai, le vent soufflait quand même un peu vivement.
Bref ! Ce moulin a été construit en 2023, par M. Lowicki. L’idée lui est venue après qu’il ait fait cadeau d’un modèle réduit à des amis, qui souhaitaient le placer dans leur jardin. Ces moulins ne bénéficient bien évidemment pas de mécanisme électrique.
Il y a assez de vent chez nous pour le faire tourner gratuitement. Mais chuttt ! Ne le disons pas trop fort, cela pourrait donner à certains des idées d’éoliennes dans leur pelouse !
« Certains me demandent même si je récupère l’électricité ! Je leur dis que tout ce que j’y ai récupéré, c’est une belle bosse sur la tête ! » se marre-t-il. En se souvenant que lui aussi avait failli prendre une des ailes du moulin en pleine tête.
Spiderman vert aux pissotières
Et puis, dans le jardin, une petite cabane attire mon attention. Et soudain, je ne peux retenir un cri : derrière la porte une sorte de Spiderman (ou Alien) vert me toise d’un air méchant. Du calme ! Il ne s’agit que d’un personnage factice. Tout comme l’horrible araignée géante empêtrée dans sa toile !
D’ailleurs, à propos de l’Alien, le petit-fils de 2 ans et demi de Christian l’a rebaptisé « Le bonhomme en colère ». A signaler que dans cette « pissotière » un éléphant en 3D libère de l’eau par sa trompe pour un nettoyage rapide du lieu après utilisation.
Le petit pont de bois et de… PVC
Christian Lowicki est très fier de ce petit pont qu’il a mis un mois plein à construire. « A l’époque, je travaillais encore et j’étais souvent encore à minuit dans mon atelier » dit-il. Fait de bois et de PVC, cet ouvrage fait la fierté de son constructeur.
Plus 440 créations…
Christian Lowicki est un passionné qui produit, produit, produit… Jusqu’à ne plus savoir quoi faire de ses œuvres. Et s’il est resté discret sur ses innombrables créations de bois, c’est tout simplement pour les garder secrètes jusqu’à l’exposition de juin.
A noter qu’il peint de belles toiles à ses heures perdues. Et aussi qu’il construit des maquettes de bateaux et dernièrement la réplique miniature de sa maison. Et si ses œuvres ne lui rapportent rien, elles lui coûtent quand même…un demi-bras. Hé oui, le bois provient de la récup’ mais pour la peinture, c’est plus difficile !
Cet homme ? Un vrai couteau suisse de l’Art….
Nelly Desplanches