Parenthèse poétique
"Le lavoir des Chavannes"
Le lavoir des Chavannes
Les crissements se sont tus
Les geignements ont disparu
Sur les rails rouillés et enherbés
De l’obscur dédale de voies ferrées
Dans le port à la sortie du chenal
Ne clapote plus l’eau dormante du canal
Contre les coques des péniches et barges
Accablées de leurs massives charges
Les larges ponts roulants se sont figés
Treuils et palans soudain paralysés
Dans les entrailles métalliques du géant
Le silence s’est installé lourd et pesant
Dans le calme et les secrets de la nuit
Au cœur des corpulentes trémies
Je ne discerne plus le ruissellement bien sage
Du charbon concassé sorti de son toilettage
Daniel Meunier
Plume et Crayons