Bien sûr il y a les jeux, les JO de Paris dans toute la France et même outre mer, mais c’est éphémère et  ambivalent : panem et circenses ; bien sûr il y a le soleil, l’été, les vacances, mais tout ce que l’on entend, ce que l’on voit, ce que l’on lit nous décrit un monde terrible, harassé, perturbé, en proie à la guerre, à la haine, au doute, à l’angoisse, au stress, livré aux lendemains inccertains et qui déchanteront.

Et puis lors d’une innocente promenade dans la contre allée de l’avenue des Alouettes, en dessous du parc Maugrand, un témoignage d’une pratique d’une autre ère. Un artefact d’un temps que l’on pensait révolu à l’époque des réseaux sociaux, des smartphones, de la digitalisation et de la numérisation à tout crin ; un tag, non un graphiti, que dis-je une représentation du symbole le plus expressif de l’amour tracé au feutre sur le dossier d’un banc public.

« Les gens qui voient de travers, pensent que les bancs verts, qu’on voit sur les trottoirs sont faits pour les impotents ou les ventripotents. Mais c’est une absurdité, car, à la vérité, ils sont là, c’est notoire, pour accueillir quelque temps les amours débutants. »

Et là le ciel s’éclairci encore plus, les fleurs embaument davantage, les oiseaux assoiffés dans les arbres retrouvent du peps et entonnent des roucoulements de folie. « R aime I ». Il ny a plus qu’à regarder, s’émouvoir, furtivement écraser une larme au coin de l’œil mouillé de nostalgie : « R aime I » ou « R+I forment un tout, un seul être »

En fait, en y réfléchissant bien, tout compte fait, toutes choses étant égales en elles mêmes, tout ne va pas si mal, le monde n’est pas entièrement terrible, cessons d’être aussi rabat-joie, il y a de l’amour dans l’air, c’est écrit dans la ville, notre ville. « R aime I » tout est dit, et met le point sur le I, tout va bien, ne desespérons plus.

 Comme dsait le Fou Chantant : « Boum, Quand notre cœur fait Boum, Tout avec lui dit Boum, Et c’est l’amour qui s’éveille. »

Gilles Desnoix