Montceau-les-Mines
Conférence de Jérémy Beurier : « Montceau la Résistante »
Dans le cadre du programme des événements célébrant le 80ème anniversaire de la libération de Montceau-les-mines, Jérémy Beurier a donné une conférence ce mercredi 4 septembre à l’auditorium des ateliers du jour devant plus de 100 personnes sur le rôle des montcelliens dans la résistance et la libération du bassin minier.
Il a souhaité mettre en avant 4 femmes et 3 jeunes en leur rendant hommage pour leur implication et leur rôle décisif dans la résistance.
Marie Forest, Marguerite Merle, Céline Merle et Louise Coste ont joué un rôle important dans la liaison entre les maquis et ont apporté un soutien aux résistants.
Héberge des résistants, organisent des réunions clandestines, recrutement,vols de documents, passage d’informations, distribution de tracts, journaux, … sont autant d’actions que ces femmes courageuses ont entrepris : des actions de l’ombre, essentielles à la Résistance.
Pierre Fort, Roger Pindon et Roland Degueurce, 3 jeunes montcelliens qui ont eu une enfance brisée, ont été exécuté, déportés, traumatisés à vie.
Ils ont connu la frustration, la débâcle, la présence allemande, la police de Vichy, …, âgés de 16 à 20 ans dans les années 43/44.
Ils ont commis des actions, se sont faits remarqués par la résistance et ont rejoint différents maquis.
Roland Degueurce, seulement âgé de 12 ans en 1944, a participé à l’embuscade de Pariznot. À la libération, il défile en tête du cortège. Il fut le 2ème plus jeune décoré de la croix de guerre.
Puis, Jérémy Beurier est revenu sur 2 temps forts de la résistance sur le bassin : l’affaire du café Berthier et la bataille de Galuzot.
L’affaire Berthier, une page tragique qui avait une version de 80 ans et qui a connu son explication récemment, suite à la mise en perspective de documents d’époque, notamment de l’Abwher (services secrets allemands en France de 39 à 45)
qui montrent que les groupes de résistants étaient infiltrés et que la réunion organisée par ces agents infiltrés a mal tourné et a conduit la gestapo à mitrailler les personnes présentes dans le café faisant 8 morts.
La bataille de Galuzot, une page glorieuse qui illustre et marque la fin de l’occupation allemande de la ville.
Les maquisards se sont libérés aux-même, faisant 587 prisonniers.
En conclusion, Jérémy Beurier rappelle que Montceau est ville médaillée de la Résistance. Il a souhaité mettre en avant les femmes et les jeunes souvent sacrifiés et dont le rôle n’est pas toujours reconnu.
Une conférence dynamique, pédagogique, avec des propos clairs et documentés qui a passionné l’auditoire.
Puis, Daniel Debarnot a apporté le témoignage de sa mère, « une gamine de 9 ans au début de la guerre et une ado de 14 ans à la libération qui a vécu l’arrivée des allemands, le rationnement, le ravitaillement, …
Georges Marchandiau a porté le témoignage de sa mère et de son père, instituteur, chef de maquis, spécialiste du chiffre. Il a profité de l’occasion pour apporter des corrections sur plusieurs inexactitudes concernant son père dans différents écrits.
J.L Pradines
Un commentaire sur “Montceau-les-Mines”
Tout à l’honneur pour la mémoire de ces résistants , qui ne parlaient pas de cette période de leur vie, par la suite , c’était ainsi. Par contre pas beaucoup de jeunes à ces conférences , le but recherché , il me semblerait .