Parenthèse poétique
Oxygène
Oxygène
Elle a quitté sa banlieue blafarde et morose
Sous un ciel bas voilant les lumières de la ville.
De sa vie d’artifices prisonnière en surdose,
Il lui fallait partir en ce matin d’avril.
Obéir enfin à ses audacieux désirs ;
Se laisser guider par ses rêves insensés ;
Oublier l’alambiqué d’un monde à bannir
A la recherche d’une tendre félicité.
La douce lueur d’une soudaine embellie
Embrase lentement le lointain horizon
Conférant à son âme une quiétude amie,
Délicieux prélude à une totale évasion.
Ses pas la conduiront jusqu’à l’immensité
De l’océan et de ses étendues sauvages.
Son âme divaguera au rythme des marées
Déposant à ses pieds de nacrés coquillages.
Daniel Meunier