La Lolotte nous revient encore une fois en rogne ! Laissons-lui la parole et que ceux qui ne sont pas d’accord avec elle se lèvent ! Allons-y :

Les commerçants se plaignent à longueur d’année que la population ne vient pas dans leurs magasins, mais qu’elle privilégie les achats sur Internet. Toute Lolotte que je suis, je me suis beaucoup insurgée contre cet état de fait. Mais là, après la mésaventure qui m’est arrivée ce jour, je souscris entièrement à l’idée !

Ainsi, en ce mois d’octobre frisquet, mon sèche-linge se met à faire un bruit d’enfer. A tel point que je dois fermer toutes les portes, pour que mes voisins ne m’envoient pas la police pour tapage diurne. Un bruit insupportable, accompagné de grincements qui me vrillent les tympans.

Qu’à cela ne tienne : appareil cassé, appareil réparé ! L’obsolescence programmée, je connais mais ne souscris pas. Je me mets en quête d’un réparateur d’électroménager et déjà, je tombe de haut. J’hallucine même. Tant qu’à faire…

Le premier m’annonce qu’il travaille sur Chalon et que la prise en charge de l’appareil va déjà me coûter …80 euros. « Mais pas tout de suite, pas le temps, faut patienter » qu’il déclare.

Le second met un certain temps à comprendre ma demande et je m’interroge : est-ce que je parle le mandarin ? Il n’a pas l’air au courant qu’il est inscrit sur le bottin en tant que dépanneur électroménager. On dirait que je lui apprends. J’ai vraiment l’impression de lui parler de la machine à vapeur de Denis Papin. Sèche-linge ? Quesako ?

Je finis par comprendre que je parle à l’apprenti et qu’il me répète les mots que lui souffle son patron. Qui n’a pas eu la politesse de reprendre la conversation. De guerre lasse, je raccroche, partagée entre le rire et la colère. Bref !

Le candidat suivant ne se déplace pas, mais la prise en charge coûte également « entre 80 et 100 euros ». Je dois de plus lui amener l’appareil. Sur une brouette, un vélo ? Car celui-ci ne tient pas dans ma voiture.

Sentant la moutarde (la forte, vous savez, celle de Dijon) me monter au nez, je décide de me rendre dans les magasins d’électroménager de la ville. Trois ou quatre grandes enseignes, où je pense trouver mon bonheur.

Car j’ai vite abandonné l’idée de réparation. Trop compliqué, trop coûteux, trop tout quoi !

Me voici donc dans cette grande enseigne où le tour des sèche-linges est vite fait : pas trop de choix et des tarifs prohibitifs. Par contre, les lave-linges s’étalent sur quatre rangées compactes.

Rien à faire de ceux-ci, leurs quatre appareils pour sécher se battent en duel et moi, je bats…en retraite.

Deuxième grande surface : plus de choix, plus de tarifs abordables, chouette, je vais trouver ce que je veux. Effectivement, je fais mon choix, après avoir soigneusement mesuré les différents modèles, car placer un tel appareil sous un plan de travail est compliqué : un centimètre en trop et c’est le drame ! Pas envie de le faire entrer coûte que coûte au marteau et au burin.

Je me dirige vers le vendeur, qui m’aide à vérifier les mesures et qui m’entraine vers son PC pour enregistrer mon achat. Je le vois froncer les sourcils et il m’annonce qu’ils n’ont pas le modèle choisi, ni les trois autres magasins de la même enseigne. Je dois attendre trois mois ! C’est une blague ???? Non, c’est vrai !

Bon, alors, mon coco, on oublie. Je vais aller voir ailleurs. Il est 18h40 et dans cette autre grande enseigne les vendeurs, balais en main, nettoient le magasin. Je cherche les sèche-linges, je les trouve, mais personne pour me renseigner. Le balai, vous comprenez !

De guerre lasse, je sors de magasin, rejoins mon véhicule et me retourne. Stupéfaite, je vois que le rideau de fer est baissé et les employés sont dehors, sur le départ. Il est 18h55.

Le lendemain, j’y crois encore, et je me rends dans cette autre grande enseigne d’électroménager.

Là encore, en passant devant Géant Casino, je vois des personnes qui apparemment, sacs à provision en main, semblent s’étonner du magasin plongé dans le noir ! Les mains en visière, ils cherchent à voir à l’intérieur et ne semblent pas comprendre que ce commerce est définitivement fermé.

Se peut-il que les montcelliens ne soient pas au courant ?

Bref ! Revenons à nos moutons. Encore une fois, je cherche l’appareil convoité et miracle, juste devant moi, je trouve la perle rare. Une jeune vendeuse s’approche et je lui fais part de mon choix. Parfait.

Elle aussi me conduit vers son PC. Je lui demande si la publicité que l’enseigne fait est vraie : livraison gratuite, dès le lendemain de votre achat. « Oui, mais à partir d’un certain montant et pour le lendemain, ce n’est pas possible. Les livreurs sont débordés le samedi. Ce sera le mercredi suivant ». Ajoutant : « Cela vous va ? ».

Non, cela ne me va pas, mais ai-je le choix ? Non ? Alors, oui, ça me va. La vendeuse fait le total, en ajoutant le prix de la livraison, 29 euros. A noter que la condition pour la livraison offerte était bien cachée et écrite en pattes de mouche au bas d’une étiquette.

Quant à la livraison chez vous le lendemain, publicité mensongère.

Alors, livraison le mercredi ok. Mais à quelle heure ? Ah ben la vendeuse ne sait pas, il faut être présente toute la journée. Et si on travaille, on prend un jour de congé ?

Ben oui, c’est comme ça, ma pauvre Lucette !

Là, je commence à regarder autour de moi. C’est un sketch et il y a une caméra cachée ! Ce n’est pas possible autrement ! Ben si. Blême, je demande à l’employée d’annuler cette commande.

Je rentre chez moi et commande mon sèche-linge sur Internet. Il correspond parfaitement à ce que je cherchais, il est en stock et la livraison est gratuite. Que demander de plus ?

Désormais, tous mes achats importants se feront sur internet. N’en déplaise à certains…Na !!!

 

Lolottement vôtre…