Assemblée générale du Foyer Jeunes Travailleurs de Montceau à la croisée des chemins
Entre combativité et inquiètudes ce 15 octobre 2024
Eric Meny, le président, mène les débats avec rigueur et combativité. A ses côtés le trésorier Christian Grand, Jérôme Dubuis le directeur et Maxime Tisserand le contrôleur financier. Les différents rapports sont présentés et votés à l’unanimité. Le bureau est reconduit à l’identique et quitus de gestion lui est donné.
L’important, le primordial, tourne autour du devenir du FJT qui ne correspond plus aux normes d’accessibilité et devrait donc fermer en 2025. On connait la prédilection de l’administration pour reculer chaque fois les dates de mise en application des normes lorsqu’elle n’apporte pas les moyens indispensables. Alors 2025 ?
Le problème c’est que le FJT n’offre pas non plus les services d’un hébergement moderne avec sanitaires individuels par exemple. Les logements recherchés, essentiellement des studios ne correspondent plus à ce qui est proposé. Depuis 4 ans, inlassablement, le bureau recherche des solutions de réimplantation du FJT qui se trouve rue de la résistance depuis 1988.
Pour le moment l’association est locataire de l’OPAC qui n’entend pas faire de travaux dans ses locaux. Une première approche a été une acquisition, par l’OPAC, de la résidence Henri Malot appartenant à Amaelles pour 2 millions d’Euros.
L’OPAC y a renoncé après qu’il n’a pu obtenir une baisse du prix de vente eu égard au montant des loyers qu’il aurait dû demander à l’association après acquisition et mise à niveau pour la nouvelle occupation. La représentante de l’OPAC, ce soir, affirme que l’organisme départemental reste vigilant et prêt à apporter son concours.
Mme le Maire de Montceau a proposé, il y a quelques temps, que l’acquisition passe par la SEML de la ville. Eric Mény dit avoir reçu un courrier lui disant que la SEML se désengageait. Mme Roux-Amrane, membre du conseil d’administration de la SEML et de l’association du FJT s’étonne très fortement de cette affirmation puisque rien n’a été décidé en CA de la SEML.
Sur questionnement de Jean Claude Lagrange, Eric Meny explique que l’association est prête à devenir propriétaire de la résidence Henri Malot mais qu’elle ne peut réunir les fonds nécessaires en totalité. La banque accepterait de prêter 1,7 millions, mais avec l’adaptation et le mobilier il manquerait en fait quaiment 600 000€ pour boucler le financement. Eric Meny fait donc appel aux collectivités locales, Communes, CUCM, département, région et aux partenaires privés pour obtenir le complément de financement. Les comptes ayant été redressés et devenus positifs, le FJT peut envisager cette solution.
Mme Frizot représentant le Département rappelle que sa collectivité préfère favoriser les subventions d’investissement et d’équipement plutôt que de fonctionnement car cela rend beaucoup plus pérenne la réalisation des projets. Elle prône un dialogue entre tous pour trouver des synergies entre les différents partenaires.
Il n’en reste pas moins qu’il y a déjà eu 3 autres AG annuelles où le projet a été débattu sans pour autant avancer.
Mais qu’est ce que le FJT en chiffres ?
Un budget 2023 de 458 678€ dégageant un résultat positif de 9 184€
Qu’offre-t-il ? 22 studios de 22,40m2, 22 chambres de 19,2m2, 10 chambres de 13,9m2, 22 chambres de 13 m2, 1 studio et 3 chambres en dispositif Allocation Logement Temporaire (ALT) en convention FJT/Le Pont/Etat représentant 5 places.
La tranche d’âge 16/30ans : en 2023 10 étudiants, 40 travailleurs, 12 apprentis, 12 stagiaire, 1 jeune en insertion.
Les ressources des résidents ne sont pas très élevées, 29 jeunes perçoivent moins de 837€, 11 d’entre eux ont dû faire appel aux restos du cœur à des moments donnés, 20 perçoivent entre 873 et 1201 €.
La durée moyenne du séjour est passée de 1an et 3 mois en 2022 à 1an et 6 mois en 2023. 25% des séjours sont inférieurs à 1 mois, 55% inférieurs à 1 an et 19% supérieurs à 1 an.
17% des jeunes quittant la résidence restent sur le territoire communautaire, 48% partent sur le département ou la région BFC, 35% s’en vont ailleurs en France. On compte grosso modo 75% de garçons et 25% de filles. Ces pourcentages ne varient pas d’années et années.
Et d’où viennent-ils ? Sur les 78 jeunes ayant résidé en 2023, 18 étaient issus de la CUCM, 25 du département ou la région BFC, 32 d’ailleurs en France et 3 d’un autre pays.
Qui les aiguillent vers le FJT ? en 2023, 163 demandes de logement ont été formulées : 31 par l’employeur, 34 par les centres de formation, 48 par familles, amis, etc., 12 par le lycée Pariat, 17 par la mission locale, 10 par un service accueil jeunes, 5 par le prado Bourgogne et 6 divers.
L’AG passe en revue ensuite les animations, les différentes activités et applaudi Mme Dominique Moreau le Maitresse de Maison pour tout le travail accompli.
J.L Picarat (animateur socio éducatif), Léo Charbonnier (coordinateur socio-éducatif), Nolwen Lefort (animatrice) présentent tour à tour leur rapport, les prévisions 2024.
Le FJT c’est 6 salariés, des contrats avec des partenaires dont la Régie des quartiers et Solidarité service, Eric Mené plaide pour que le projet avance et que l’on assure le maintien de l’emploi.
Une assemblée générale extraordinaire aura lieu le 12 novembre prochain pour débattre du projet d’acquisitions Hervé Mazurek indique que pour Blanzy il y aura une réunion préparatoire le 24 octobre. Eric Meny précise que ce même jour il y aura aussi une réunion, le matin, avec la CUCM et qu’il attend une réponse du département aussi à ce sujet.
Le projet avance très lentement mais l’association et son président n’ont pas perdu de leur combativité même s’ils sont taraudés de sourdes inquiétudes « ce que nous voulons, c’est faire vivre une structure pour des gens qui ont besoin de nous et à qui nous apportons des solutions » précise Eric Mény.
Gilles Desnoix