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vendredi 8 novembre 2024 à 05:29

Faits divers à Montceau

Déçu que plusieurs résidents aient boudé l’anniversaire d’un copain, il s’énerve



 

 

Il était très mécontent que plusieurs résidents du foyer de Montceau où il résidait ne soit pas venus à l’anniversaire de Sylvain (prénom modifié). Alors le 28 septembre 2023, « je suis sorti sur la terrasse et je m’en suis pris à eux ».

D’abord des insultes, plein, puis, lorsque son ex-amoureuse s’est fichu de lui, il a vu rouge, a saisi une chaise de jardin et l’a frappée avec, au point qu’un médecin fixera 10 jours d’ITT.
« Je m’énerve très rapidement » reconnaît l’homme à la barre. Il a une soixantaine d’années, il est accompagné, ce jeudi 7 novembre, par une curatrice ad hoc. C’est qu’il vit sous le régime de protection civile de la curatelle renforcée.

L’expert psychiatre l’a rencontré – c’est obligatoire avant tout jugement pour les personnes placées sous tutelles ou sous curatelle – : le prévenu est atteint de schizophrénie, mais il n’était pas dans un moment délirant au moment des faits, le psychiatre retient l’altération du discernement.

Ce monsieur est jugé selon la procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité. Il a donc vu, assisté de son avocate, le procureur de la République qui, tenant compte de tout, lui a proposé la peine de 4 mois de prison avec sursis.

Eloignement géographique et un traitement adapté

La présidente fait le point sur sa situation aujourd’hui : il a emménagé un peu loin de Montceau, et puis il est suivi, par la CHS de Sevrey et par un médecin pas trop éloigné de chez lui. Il a un traitement. Des injections ? lui demande la juge. « Non, ce que je prends, c’est plus fort qu’une injection. »

Maître Lamain demande un dédommagement pour la victime qui a quand même eu 10 jours d’ITT. Maître Mirek insiste : monsieur n’a plus aucun contact avec madame, et ce, depuis que le commissariat de Montceau lui avait bien dit que c’était désormais interdit.

La présidente dit l’homme coupable, homologue la peine proposée par le procureur et acceptée par le prévenu. « Vous savez que vous n’avez plus le droit à l’erreur, monsieur, sinon vous pouvez aller en détention. 4 mois de prison sont au-dessus de votre tête. »

FSA

 

 






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