Montceau : Ils vivent un enfer
La locataire irascible lance des seaux d’eau savonneuse dans les escaliers
On en rirait si ce n’était pas aussi grave. Certes, la vie n’est pas toujours facile dans les cités, mais dans le cas que nous allons rapporter à nos lecteurs, c’est un nouveau Clochemerle qui, s’il n’est pas rapidement solutionné, va très mal finir.
30 ans que nous habitons cet immeuble
L’histoire se passe Impasse Raimu, au Bois-du-Verne, dans un immeuble géré par l’OPAC. Jusqu’au mois de juin dernier, tous les locataires (dont certains sont là depuis 30 ans) vivaient en bonne intelligence, chacun dans son appartement.
Et puis, sont arrivées une quinquagénaire et sa fille, âgée d’environ 20 ans. A partir de là, le quotidien des locataires est devenu un véritable enfer.
« J’ai eu le malheur de secouer une couette par ma fenêtre et j’ai récolté une salve d’insultes ordurières de la part de cette personne » relate une locataire de 83 ans. Quant à fille de cette dernière, gravement malade, elle se voit gratifier d’une réputation d’alcoolique, de droguée et on en passe, et des meilleures.
Chaque jour, si les locataires ont le malheur de parler (alors qu’ils sont chez eux), cette personne tape dans les radiateurs avec force. « Même notre petit chien est terrorisé. Quant à ma mère, à son âge, elle n’en plus. Elle lui a fait prendre 20 ans en quelques mois » s’insurge sa fille.
Ajoutant : « Même pour notre repas de Noël, elle n’a pu avaler une seule bouchée, tellement elle est malade de cette situation ».
Et pas seulement malade ! En effet, les locataires craignent même pour leur sécurité. « On n’ose plus sortir, ni parler, on a trop peur de croiser ces deux mégères » disent-elles en chœur.
Insultes, altercations répétitives, dégradations, photos, vidéos (l’irascible pousse même le vice jusqu’à surveiller sa voisine du dessous, avec un miroir, lorsque celle-ci fume à sa fenêtre).
Première main-courante et une pétition
Une main courante a été déposée par une des locataires le 12 décembre dernier. En effet, ce jour-là, cette femme a couru derrière sa voiture, alors qu’elle manœuvrait pour sortir du parking. Juste pour jeter un seau d’eau sur son véhicule !
A noter qu’une pétition avait été envoyée à l’OPAC en novembre dernier. En réponse, le bailleur a fait savoir aux plaignants, que celle-ci avait bien été prise en compte.
Escaliers glissants : une petite fille handicapée blessée
Il y a une semaine, le fils d’une locataire rend visite à celle-ci, accompagné de son épouse et des ses enfants. Tous ont eu la surprise de voir que celle qui représente désormais un cauchemar pour l’immeuble entier, avait jeté des seaux d’eau savonneuse dans les escaliers et le hall d’entrée.
« Ma petite fille, âgée de 10 ans, qui est handicapée (elle souffre du syndrome d’Angelman, qui est un trouble grave du développement neurologique) et qui n’a pas d’équilibre, a glissé à cause de l’eau savonneuse et s’est blessée au bras, avant que nous n’ayons pu la rattraper » raconte le papa.
Le 30 décembre, toujours en se rendant chez sa mère, l’homme croise la fille de la « casse-pieds » dans les escaliers et lui fait part de sa colère, suite à la blessure de sa fille, quand la matrone déboule, l’insulte copieusement, tout en lui disant texto : « Ta fille, tu ne la sors pas, tu la laisses chez toi ou tu la portes » et l’attrape par le bras en essayant de le pousser de force chez elle !
Il se rend alors aux urgences qui constatent un bel hématome et qui établissent un certificat médical attestant de celui-ci. L’homme s’est ensuite rendu auprès des policiers du Creusot (il habite Torcy) pour y déposer plainte contre son agresseuse.
Et c’est avec un certain fatalisme que le policier lui a fait comprendre qu’il voulait bien enregistrer sa plainte, mais que c’était du temps perdu, puisqu’il n’y aura pas de suite, une fois cette plainte transmise au parquet ! ».
Le rappel au bail de l’OPAC
A noter à nouveau que l’OPAC, en date du 17 décembre 2024, fait savoir, par un courrier adressé aux locataires ayant signé la pétition, que la récalcitrante « a été contactée et qu’un rappel au bail lui a été adressé, rappelant les règles élémentaires du bien-vivre ensemble ». Soit.
Même pas peur la mégère !
En tous cas, le « rappel au bail » a glissé sur celle-ci. Ainsi, le 23 décembre, la dame âgée de 83 ans a eu la surprise de voir débarquer le SAMU à sa porte, envoyé par la mégère, car leur a-t-elle dit, « la fille maltraite sa mère et leur appartement est insalubre ! ».
Avant le Samu, elle avait appelé les pompiers (deux camions s’il vous plait) en disant que le petit chien de la même personne jappait et qu’il s’était sûrement passé quelque chose dans l’appartement. Alors qu’elle avait vu partir la locataire, qui allait faire des courses, accompagnée de sa fille.
Cerise sur le gâteau, le 28 décembre, persistant dans son harcèlement, elle se fait carrément passer pour la dame de 83 ans, en demandant le SAMU et une ambulance ! Tous se sont déplacés. Pour rien !
Des locataires fatigués, stressés et dépressifs
Dépêché sur place, votre serviteur a rencontré des locataires fatigués, stressés et dépressifs. L’octogénaire était en larmes, en pleine détresse… De quoi révolter les plus calmes ! La tension monte chaque jour un peu plus, les familles des locataires, très en colère elles aussi, sont au bord de l’explosion !
Lionel Duparay, président de l’OPAC
Contacté par nos soins, le président de l’OPAC, Lionel Duparay, s’est montré très ferme quant à ce dossier.
« Je constate que mes services ont fait leur travail, en mettant la locataire et sa fille en garde, si ces évènements devaient se reproduire.
Si cela n’est pas suivi d’effets, comme vous me l’annoncez, je vais relancer la procédure adéquate. Cela peut en effet aller jusqu’à la rupture du bail de ces deux fauteurs de trouble. Il n’est vraiment pas normal que nos locataires subissent des faits comme ceux qui se déroulent dans cet immeuble ».
A suivre…
Nelly Desplanches
Un commentaire sur “ Montceau : Ils vivent un enfer”
Bonjour,
Pas drôle tous les jours la vie en collectivité.
Heureusement ce ne sont pas tous les immeubles qui sont à problème mais il y en a de plus en plus.
Je conseille aux locataires de contacter leur protection juridique respective quand ils en ont une.
Courage
MB.