Pour ces 9èmes Nuits de la Lecture, la Cie à l’envers de soi avec le groupe des Hauts parleurs a proposé une lecture musicale d’après  l’œuvre « Neverland » de Timothée de Fombelle à l’auditorium des ateliers du jour.

 

Ce fut une belle aventure, poétique et sensible, inspirée et inspirante, un judicieux mix entre les mots des 4 lectrices et d’un lecteur, portés par la musique au piano de  Jean-François Damezin, dans une mise en scène de Martine Sénéchal.

 

L’auditorium avait été relooké et avait fière allure, en grenier à souvenirs, un décor où se côtoyaient une multitude d’objets, de photos, de livres, …, accélérateurs et déclencheurs de mémoire…

 

Le ton était donné… Attraper l’Enfance. « Je suis parti un matin d’hiver en chasse de l’enfance. Je ne l’ai dit à personne. J’avais décidé de la capturer entière et vivante. »

Il y a de véritables pépites, tout au long de la lecture. Le texte se dévoile comme un tissu que le vent soulève … « Ecouter le bruit que font les rêves d’enfants quand ils se réalisent ».

Certains diront qu’il s’agit d’une lecture «Mistral gagnant », voire « coco boers qui nous niquaient les dents ! »

Au pays de l’enfance, pays perdu, il ne reste que les souvenirs que nous portons en nous avec plus ou moins de bonheur et d’envie, les souvenirs surgissent sans avoir été invités, à leur guise.

 

« Nous habitions les états libres de l’Enfance, une fabrique des jours heureux. »

 

L’enfance devient une exploration de l’espace et du temps, un lieu, un monde avec ses règles et ses temporalités variables et inattendues.

 

Une lecture sensible pour remonter aux sources de l’imaginaire et perdre pied dans les vapeurs poétiques !

 

J.L Pradines