Conseil municipal de Montceau-les-Mines : budget 2025 et questions financières
Les réactions des élus
Questions sur le PPI
Laurent Selvez
Sur ce PPI l’inversion des questions est ce soir bénéfique. Nous avons pu voir l’imprécision, le flou, le manque de précisions sur les projets qui sont dans ce PPI. Quand on prend ces projets un à un, on y voit tous l’intérêt. Quand on les ajoute un à un, on voit du flou, ce manque de cohérence.
Celui-ci se traduit en million d’euros. Ce PPI devient particulièrement indigeste en cette fin de mandat. Ce PPI a glissé tout au long. On vous l’avait annoncé qu’il était irréaliste de tenir cette somme vertigineuse d’investissements. Que vous alliez glisser d’année en année. Vous avez fait des choix. Quand on parle d’imperméabilisation des cours d’école, cela fait 6-7 ans qu’on en entend parler. C’est reporté. C’est rare qu’une équipe municipale prenne des engagements pour les autres équipes.
Côté recettes, il n’y a rien et il y a une montagne de dettes.
Je vous avais interrogé sur la construction d’un nouveau terrain synthétique à Bouveri. Vous aviez dit à ce conseil qu’il s’agissait d’une fake news. 2 millions d’euros d’investissements pour le sport. Je suppose que vous avez un schéma directeur. Pourquoi le terrain existe un jour ? Pourquoi il revient ? On est là dans une liste de programme électoral. Vous êtes entré en campagne (je le mets au pluriel). Vous transformez ce PPI en PPE, promesses électorales. Les promesses électorales, de votre côté, j’ai pris l’habitude de ne pas y croire.
Il y en aura sans doute autour de cette table pour y croire. Les montcelliens y croiront-ils ? En tout cas, ce soir, je ne voterai pas ce PPI.
Marie-Claude Jarrot
Le PPI, je l’ai dit, c’est un arbitrage. Je vous félicite. Je pose la question : 30,8 millions d’investissements faits, réalisés, c’est pas des promesses ? C’est fait. Et regardez mis dans le circuit économique, aux services de nos écoles, de nos schémas directeurs, du monde économique, du monde associatif. On va garder le slide, c’est mieux.
Isabelle Louis
Pour notre groupe, nous nous réjouissons que l’école Simone Veil ait ouvert en janvier 2025 et d’avoir un centre sportif Jean Bouveri modernisé, dans lequel des travaux vont se poursuivre. Nous approuvons le choix de la ville de changer une partie de son parc automobile.
Bien sûr, mettre en place un ascenseur au centre nautique est nécessaire.
Nous sommes déçus que toutes les écoles ne fassent pas l’objet de travaux, qu’un certain nombre de travaux comme celui de Salengro, ne seront pas commencés. Dans les travaux, il figure deux fois des subventions au titre du FEDER. Après vérification auprès des services de la CUCM, nous n’avons pas connaissance de demandes de subventions au titre du FEDER. De plus, vous vous êtes engagés à demander une aide FEDER pour la physiophile. Je n’ai à ce jour aucun dossier qui me soit arrivé au titre du FEDER urbain. Pouvez-nous dire s’il s’agit d’un FEDER urbain spécifique, qui est possible ?
Les 4 villes se sont mises autour de la table pour le foyer de jeunes travailleurs. Je félicite même s’il y a des choses à améliorer. D’un point de vue comptable, nous nous abstiendrons.
Marie-Claude Jarrot
Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. Vous aussi, vous êtes en campagne. Le FEDER pour l’école maternelle est bien notifié. Pour l’école Jules Verne, c’est la région qui fait l’intermédiaire et pas la CUCM. Madame, vous êtes en charge des contractualisations. Il faut connaître la réglementation. Il faut se renseigner. Les demandes de subventions que nous avons faites, nous les avons faites. Pour le FEDER urbain, nous sommes en train de constituer les dossiers. Pour la physiophile, nous avons recruté une personne spécialisée dans l’aménagement des espaces muséals. Nous avons demandé du FEDER urbain. Donc vous dites des choses qui sont fausses.
Eric Commeau
Madame le Maire, je ne suis pas en campagne. Je vais reformuler un certain nombre de choses, pourquoi nous nous abstiendrons. La particule est très vibrionnante. Cela vibre partout. Un PPI c’est un outil de pilotage budgétaire pour moi. Pour vous, c’est un outil de communication et de propagande électorale. Cela varie en fonction du temps des promesses que vous faites aux uns et aux autres. Vous avez repoussé des opérations pour des raisons qui sont les vôtres. Vous faites des promesses au-delà de 2027. Il n’y a pas un centime de recettes. Il n’y a pas de financements possibles. Tout cela, ce sera après les élections. Votre PPI, c’est devenu un outil de propagande politique.
Vous nous annonciez des taux de financement global autour de 49 et 50 %. On est à 42 %, soit 8 points de moins. Pour les autres opérations, vous n’aurez pas financements. Vous serez encore obligé d’emprunter. Vous avez un autofinancement négatif.
On pourrait tous être d’accord. C’est vos choix. Ce n’était pas tenable en 2020. Et cela ne le sera pas plus. Si vous voulez accéder aux promesses que vous avez faites aux uns et aux autres, vous devrez emprunter et ce ne sera pas possible.
Marie-Claude Jarrot
Un PPI qui est un outil de communication avec 30,8 millions d’investissements réalisés. Les habitants se rendent bien compte que nous investissons. Est-ce que vous connaissez une collectivité qui l’année dernière n’a pas réajusté son PPI ? Toutes les collectivités réajustent leur PPI en raison des difficultés que nous avons connues, notamment en raison de l’inflation et des difficultés qui ont impliqués. Les collectivités se sont retirées un peu. Mais on va faire en sorte de ne pas donner tout de suite les subventions car on n’a pas de visibilité. Les collectivités devront payer les subventions. Elles ont trouvé des techniques. On saute d’une année sur l’autre. C’est de l’articulation financière qui nous occupe beaucoup. Je pense que l’Europe n’a pas tant fait ça. Le temps des 72 % est révolu. Prenez l’exemple du département qui nous accompagne. Il a réduit aussi.
Lilian Noirot
M. Selvez, vous avez parlé tout à l’heure de Monopoly. Je pense que le conseil municipal n’est pas un jeu de table. M. Selvez vous ne savez pas bluffer comme au poker. Concernant le terrain synthétique, M. Commeau, la différence qu’il y a entre vous et d’autres, c’est qu’on est beaucoup sur le terrain. Il y a des demandes. On parlait tout à l’heure de mutualisation. C’est bien que les autres collectivités participent.
Pour la piscine, c’est encore le contribuable montcellien qui va payer alors qu’il va répondre aux besoins d’autres habitants de St Vallier, Sanvignes etc.
Je voterai de nouveau ce PPI. Oui il est amené à évoluer. On n’a pas forcément de boule de cristal. On n’est pas Madame Irma.
Marie-Claude Jarrot
La baisse du taux de subvention s’explique par des projets non subventionnés. Le plan couleur, le cinéma, ce n’est pas subventionné. Le changement des véhicules, ce n’est plus subventionné.
Vous avez évoqué la piscine M. Noirot. Je pense que c’est un sujet qui nous préoccupe depuis 2014. Je devrais dire centre nautique. En général, ils sont sous la compétence des EPCI. Les différents présidents de CUCM, n’ont pas souhaité mutualiser, prendre la compétence centre nautique. C’est un sujet qu’il faudra remettre sur la table.
C’est très lourd. C’est un sujet.
Résultat financier de la ville
Laurent Selvez
C’est historique. C’est la première fois que la résultat de financement de la ville. Comment justifiez-vous cela ? Par quelle difficulté ? Par quel risque ? On avait voté un budget excédentaire. Comment on résout cette difficulté-là pour que cela n’ait pas lieu en 2025 ?
Marie-Claude Jarrot
On en parlera sur le compte administratif. Et cela aurait été pire si on n’avait pas fait d’économies.
Questions sur le budget
Lilian Noirot
On a rappelé qu’il y a des projets majeurs pour 2025. C’est la fin des travaux pour la salle du Magny, la construction du cinéma Le Capitole. La modernisation des éclairages se poursuit. Ce budget témoigne aussi d’un travail sérieux par les services. La municipalité, il faut le reconnaître, est allée chercher des aides à tous les niveaux : CUCM, département, région, national, Europe. On a beaucoup parlé de l’actualité locale. Il faudrait plancher sur l’avenir de la zone de l’ancienne Centrale de Lucy. Il y a peut-être une fenêtre de tir à avoir sur l’industrie de l’armement, avec la question de la guerre de l’Ukraine.
Cette stratégie permet d’investir sans alourdir les impôts des montcelliens et sans emprunt toxique. Ce sont des investissements dans des projets sécurisants. Mon soutien s’accompagne toujours d’une vigilance notamment sur la masse salariale, l’impact de nouveaux équipements pour éviter des éventuels poids financiers. Vigilance aussi sur l’évolution de la dette pour construire un meilleur avenir pour Montceau. Nous devons préparer l’avenir tout en continuant à être ambitieux pour la ville de Montceau. Il faut renforcer l’attractivité de la ville et sa sécurité.
Marie-Claude Jarrot
Vous avez bien fait de parler du Bous du Verne. C’est une réussite. Tout le monde est content. D’ici fin 2025, il y aura 67 caméras. L’arrivée du directeur de la sécurité et de la tranquillité publique, c’est un élément supplémentaire pour répondre à la problématique. Oui vigilance sur le RH mais en respectant le pacte social.
Laurent Selvez
On comprend les difficultés d’élaborer des budgets avec ce qui manque. Heureusement que le directeur financier est là pour avoir des réponses.
M. Noirot, vous avez bien fait de parler en premier. Vous vous qualifiez d’opposant mais vous êtes d’accord sur tout. On a un déficit de 1,4 millions. Je ne vois pas en quoi vous êtes vigilant. Il y a un petit problème. Ce soir, on a compris que vous faites partie de la majorité.
Vous aviez voté l’an dernier un budget primitif excédentaire. Nous n’étions pas dupe de ce budget. Et qu’un certain nombre de dépenses était sous-estimé. Le compte de fonctionnement est déficitaire. Chut ! Tout va bien. 2 millions d’écart entre vos prévisions en mars 2024 et vos résultats en décembre.
La bonne nouvelle cette année, c’est que vous nous présentez un budget qui semble plus correspondre à la réalité des choses. Vous nous présentez un budget en déficit. Avec ce budget, la ville n’est pas en capacité de régler ses dépenses de l’année à venir. Vous trouvez cela bien M. Gronfier. Bravo. Vous continuez côté investissement. 1,5 millions de dette programmée. Qu’en sera-t-il cette année ? Il manque 1,5 millions d’euros pour régler la dette précédente. On est en train d’emprunter pour rembourser la dette. On a fait des économies. Où sont-elles passées ces économies ?
Tout ce qui n’est pas prévu : Salengro qu’on repousse d’année en année, le Lavoir des Chavannes, il faudra bien en parler un jour. Quand est-ce que vous allez aborder cette situation ? Tout cela, c’est où ? On a une montagne de dettes. On a des recettes qui manquent. Je ne vois pas dans ce budget prévisionnel de tableau plus noir. Je suppose chers collègues que vous avez regardez les DOB dans les villes voisines. Toutes ont réalisé un excédent brut de fonctionnement positif.
Pourtant elles-aussi sont confrontées aux mêmes difficultés : crise énergétique, guerre en Ukraine… Pourquoi sommes-nous la seule ville à être dans l’incapacité à bouclé un budget de fonctionnement ? Nos communes voisines seraient-elles mieux gérées que la nôtre ? Je vous invite à nous donner une réponse. Aujourd’hui nous avons une difficulté de gestion quotidienne dans la ville, à moins que vous trouviez un autre coupable.
Marie-Claude Jarrot
C’est moins bien que d’habitude. Heureusement qu’il m’informe mon directeur financier, de me donner les chiffres avec précision. Je voudrais dire une chose. Ce n’est pas étonnant que vous soyez tout seul. Je voudrais vous poser une question. Lorsque nous avons pris la décision dans le cadre de la majorité de récupérer le Lavoir des Chavannes. Auriez-vous dit oui ou non ?
Non ? Parfait ! Merci.
Eric Commeau
C’est votre dernier budget avant les prochaines élections municipales. Nos inquiétudes étaient fondées. En ayant retravaillé avec les collègues et les camarades d’Énergies citoyennes, la réalité que nous avons sous les yeux dépasse nos pires craintes. Vous ne voulez pas nous entendre. Et vous aussi, chers collègues. Oui vous bâtissez. Et quand il s’agit de remettre en état l’éclairage public, on vous a suivi. Mais on ne vous a pas suivi sur un certain nombre d’investissements. Ce sont des choix. Et admettez qu’on a le droit de ne pas être d’accord avec vous sans être des imbéciles. Vous avez bâti un mur de dettes. Je vais le répéter 6 fois : 30 millions d’euros d’en cours de la dette à la fin de ce mandat. Une dette par habitant qui a été multipliée par deux. Une dette de 1700 € par habitant. Cela m’a fait penser à une parabole de la Bible. Vous connaissez cette histoire de la tour de Babel. Le dieu des juifs n’a pas trop apprécié. Il a mis le bazar et a mis la confusion entre les êtres humains et les gens ont parlé des langues différentes. Je ne crois pas à la section divine. Mais en tout cas, la section viendra peut-être par les urnes. Ou bien l’État dira peut-être Stop. Je me souviens de 1995, quand on a eu un appel du Sous-préfet, demandant si la ville allait être sous tutelle. Je crois qu’on n’est pas loin de la situation de 1995. Très sincèrement, je crois que ce budget n’est pas sincère. Vous n’arriverez pas à tenir ce budget. Je ne vois pas comment vous ferez. Nous voterons contre ce budget. Et même si vous ralentissez, vous faites en sorte que l’équipe qui devra gérer cette ville en 2026, elle n’aura plus de marge de manœuvre.
Marie-Claude Jarrot
Vous parlez de mur de la dette. Vous aviez mis en place sur la même période un mur d’impôts, multiplié par deux. Les pires craintes, c’est la rénovation des écoles, le cinéma, le crématorium, un skatepark, la rénovation de nos espaces sportifs. Ce sont des réalités.
Vous dites une chose orgueilleuse. Quand on fait de la politique, il y a quelques défauts qu’il ne faut pas avoir : tenace, volontaire. Je les ai mises au service de ma ville pour la rebâtir tellement nous l’avons trouvée en mauvais état. Nous avons un taux moyen de dette inférieur à la moyenne de la strate. Vous confondez dette et prêt, ligne de trésorerie. Vous savez bien qu’on va les rembourser.
Il faut arrêter de penser que nous allons rembourser sur une période courte. Expliquez-moi en quoi cela gêne d’investir, d’emprunter, d’utiliser des lignes de trésorerie. Expliquez-moi. Nous n’augmentons pas les impôts et nous rénovons nos écoles. Expliquez-moi où est le problème. Nous n’avons plus d’emprunts toxiques.
Isabelle Louis
Au nom de notre groupe, nous exprimons notre inquiétude par rapport à ce budget qui est un budget de resserrage de boulons, le budget de recours à l’emprunt massif. Nous pensons pour notre groupe aux habitants de Montceau qui n’en peuvent déjà plus de vivre, sur ceux qui doivent compter sur l’épicerie sociale. Aujourd’hui l’épicerie sociale, c’est le seul repas pour nos étudiants. Je le souligne. Ce budget ne nous satisfait pas. Il ne sera pas le nôtre. Il est aussi tributaire de ce que M. Macron a bien voulu nous vendre, gouvernement que vous avez soutenu. Certes, vous allez poursuivre vos investissements. Vous êtes une bâtisseuse, mais quand le prix des matières premières explose. Et qu’il faut mettre en place un grand plan de rénovation des logements. Que signifie cet emballement à être bâtisseur ? Nous ne voterons pas votre budget, car c’est un budget coupe-sombre, tout simplement parce que nous sommes un groupe d’opposition et représentons les montcelliens qui attendent qu’on réponde à leurs besoins.
Marie-Claude Jarrot
Il faut s’habituer à vos propos : un peu de populisme, un brin de politique nationale…
Je voudrais qu’on me dise quand est-ce qu’on donne de l’argent aux riches. Nous ne donnons pas d’argent aux gens, sauf aux agents. On ne donne pas aux riches. Je vous fais un scénario. On a rénové Jean Bouveri. On en pleine rénovation. Notre collègue conseille d’arrêter les travaux. Les cantines scolaires, on continue de payer. Nous construisons et nous en sommes très fiers.
Gérard Gronfier
Aujourd’hui je tiens à exprimer tout mon soutien au budget primitif. Un budget responsable, ambitieux et en adéquation avec les besoins de la ville. Compliqué et courageux, nous avons beaucoup investi. Montceau-les-Mines a longtemps souffert d’un manque d’investissements. Nous avons investi, modernisé, renouvelé notre engagement envers les habitants de Montceau-les-Mines. Le budget primitif incarne notre volonté de répondre aux attentes des habitants d’une ville moderne. Aujourd’hui il est hors de question de nous laisser guider par la nostalgie.
Nous sommes dans l’action, dans la transformation de Montceau-les-Mines. Le budget répond aux attentes de nos concitoyens. Je suis fier de ce budget qui s’équilibre sans augmenter les taux d’imposition. Nous voterons pour poursuivre l’ambition de Montceau-les-Mines.
Marie-Claude Jarrot
Je terminerai : période de 2001-2013 : 36 millions d’investissements
Entre 2014 et 2026 : 63 millions d’euros de dépenses d’équipements. C’est fait.
Un commentaire sur “Conseil municipal de Montceau-les-Mines : budget 2025 et questions financières”
Quand Mr Noirot ouvre sa bouche c’est à se marrer. Il ferait mieux de se spécialiser dans la fabrication de girouettes là il sera plus compétent.