Montceau-les-Mines – L’aventure cannoise des lycéens de Parriat
Episode 2
Cette année encore, les Terminales spécialité et option cinéma-audiovisuel du Lycée Henri Parriat ont la chance de découvrir le plus grand festival de film européen : le festival de Cannes.
Ils nous font part des films qu’ils ont vus en projection et nous livrent leurs critiques. Voici donc les critiques du 2ème jour !
Critique pour le film « La vie après Siham », de Namir ABDEL MESSEEH
Ce film est vraiment très émouvant, c’est un film universel qui peut toucher les plus grands comme les plus petits.Très beau film.
Le réalisateur pose la question du deuil, de l’identité personnelle et familiale. Film émouvant et universel qui ne vous laissera pas de marbre.
Le réalisateur utilise intelligemment des films d’archive pour illustrer les histoires de ses personnages qu’il n’a pas pu filmer. Cet aspect mêlant documentaire et fiction nous plonge au plus profond du film
Le film de Namir Abdel Messeh est un documentaire qui met en scène sa vie de famille. Leur vie après la mort de Siham, notamment, là ils se reconstruisent après cet événement. Une mère revient-elle réellement toujours, même après sa mort ?
C’est une question que Namir se pose dans le déni du deuil. Il ne croit pas que sa mère ne reviendra pas et l’utiliser comme promis en tant que personnage dans son film qui lui permet de prendre en distance l’événement et de faire le deuil en mémoire sa mère à travers son et la reconstruction de la famille. Le film joue sur une dualité entre la reconstruction après la mort, comment vivons nous seulement avec des souvenirs d’une personne, comment ne pas oublier, comment la faire vivre en nous.
Le film est très émouvant et même si le deuil ne nous touche pas directement elle traite la vie comme un événement éphémère qu’il faut chérir à chaque instant pour en garder ses bons souvenirs et garder en mémoire la vie de nos proches »
Critique de « Meteors » de Hubert Charuel
Le film « Meteors » nous a laissé dans la perplexité… Malgré le fait que l’histoire se passe dans la diagonale du vide et que nous nous sommes retrouvés dans certains aspects de la vie dans les petites villes, il semble que l’histoire nous ait laissé sur notre faim. En effet l’histoire nous a semblé un peu banale (dans le sens où beaucoup de film traite déjà du sujet de la drogue de la même façon) et nous a donc un peu ennuyé. De plus nous avons trouvé que l’acteur incarnant le personnage de Mika jouait de façon étrange, notamment sur les scènes tragiques, de tristesse ou de colère.
Cependant nous avons apprécié les personnages complexes de Dan et Tony qui sont très justes en tant qu’acteurs et très vrais dans leurs caractères. Nous ajoutons que l’image était plutôt bonne malgré des plans assez banals et des choix artistiques pas compris de notre part (la fin sur fond vert avec Dan). Nous avons trouvé la fin trop changeante, comme si la fin, où Dan disparaît, ne satisfaisait pas le réalisateur et qu’il a donc ajouté une fin heureuse qui n’a pas trop de sens. La quête de la carpe géante nous a semblé anecdotique et nous n’avons pas compris pourquoi le film se finit sur cet élément. Enfin le fait que l’histoire du procès se finisse sans aucune peine nous a laissé un sentiment de non achevé, ce qui nous a évidemment déçus.
Dans l’ensemble « Meteors » est donc une déception par la banalité de son récit et sa fin trop rapide et son jeu d’acteur parfois trop étrange même si on peut admettre que le contexte et certains des personnages nous permettent de nous identifier en tant que personnes vivant hors métropole et grande villes. Vu l’importance du sujet de la drogue dans notre société actuelle, le film joue tout de même son rôle de sensibilisateur et marque les adolescents, plus sujet au addictions présentes dans le film et à la dépression.
Coralie, Eileen, Lisa T, Hanifa, Anna et Lisa V.
Critique du film « Once Upon A Time in Gaza », Arab Nasser et Tarzan Nasser
Dans ce film, on se situe à Gaza en 2007. Yahya, qui travaillait dans un restaurant de falafel pour un certain Osama, un dealer à qui il accorde beaucoup d’admiration, commence à vendre de la drogue avec lui, mais les deux comparses se retrouvent vite face à un policier corrompu qui en veut à leurs affaires…
Ce film dans le genre du drame nous plonge dans une Palestine déjà en conflit en 2007. Les bombardements et les conflits dans la bande de Gaza apparaissent. Ici on peut retrouver une bonne représentation des conflits, relations et liens entre les deux pays et tout cela nous est montré par l’ambiance présente dans le film. Ces conflits font écho à ce qu’il se passe aujourd’hui, montrant d’une façon malheureuse que ces conflits régissent le quotidien des habitants de Gaza, depuis 2007.
C’est un film qui valorise les liens et les dynamiques des relations humaines à travers les personnages de Osama et Yahya.
Le seul point négatif qu’on pourrait trouver ce serait la fin du film. On trouve qu’elle ne met pas assez en valeur le personnage et par rapport à l’intrigue, elle ne met pas forcément en valeur le héros, ce que l’on a trouvé dommage.
Caetano Laura, Serprix Elyne, Surma Valtaer Aëlys-Coleen, Hermary Lucie, Leusiau Andréa
Critique du film « Alpha » Ducournau
Le film est très intriguant et qui amène à se poser beaucoup de questions qui auront peu de réponses.
Le film se concentre sur Alpha, l’héroïne éponyme, une jeune ado de 13 ans, qui vit seule avec sa mère. Le film commence après qu’Alpha se soit fait tatouer la lettre A avec une aiguille dans des conditions hygiéniques douteuses. Sa mère l’apprend et veut lui faire faire passer des examens. C’est aussi à ce moment que son oncle Amin dont elle n’a aucun souvenir débarque chez elle.
Le film montre un virus qui transforme les gens en pierre et qui est présenté comme le sida dans les années 80. La gestion des malades est très inspirée de certaines épidémies mondiales. Les acteurs sont bons dans leur rôle comme Mélissa Boros, incarnant le personnage d’Alpha, une ado qui ne comprend pas ce qui lui arrive ou encore Tahar Rahim qui incarne Amin, un personnage au comportement dérangé.
Les couleurs démarquent bien les scènes du passé de celles du présent/réel et imaginaire. Le cadrage est très bien dirigé, le spectateur navigue entre beaucoup d’émotions et entre les moments de répit et les moments malsains ou de tension. Le son est bien équilibré mais il n’y a pas assez de sons impactants pour souligner l’émotion de certaines scènes. On se demande donc, tout au long du film, si Alpha est réellement malade.
Paul Grenot, Kelyan Do Rosario, Enguéran Soutif,Yanis Essebbah et Noam Walthery