Ad Libitum en concert : une soirée vibrante à Notre-Dame de Montceau-les-Mines
Quand les voix s’élèvent, les cœurs vibrent.
Ce samedi 14 juin 2025, l’église Notre-Dame de Montceau-les-Mines a résonné d’une énergie rare et profondément communicative : la chorale Ad Libitum y donnait son concert d’été, devant une assemblée très nombreuse et conquise.
En l’absence de leur lieu habituel – l’église Saint-Pierre-Saint-Paul de Blanzy, actuellement en rénovation – les 55 choristes ont investi avec panache le chœur montcellien, pour un moment musical à la fois généreux, exigeant et fédérateur.
Ad Libitum : une chorale ancrée et vivante
Fondée en 1997 par Bruno Delaye, Ad Libitum a grandi en fidélité et en ambitions, tout en maintenant une dynamique collective exceptionnelle. Depuis 2003, la direction artistique est assurée par Georges Kierschowski, qui insuffle au chœur un répertoire éclectique à dominante gospel, sans négliger pour autant les œuvres classiques, la chanson française ni les musiques du monde. À ses côtés, Joël Brilleaud, président de l’association depuis 2018, veille à entretenir l’esprit familial qui fait la marque de la formation.
La centaine de concerts déjà donnée par Ad Libitum témoigne d’un ancrage local solide, dans tout le Bassin minier, mais aussi d’un goût pour l’aventure musicale : églises, festivals, événements solidaires (comme ceux dédiés à la lutte contre Alzheimer), la chorale se plaît à chanter partout où la musique peut rassembler.
Un programme riche et métissé
Les choristes entrent en file indienne par les allées latérales, signature chorégraphique connue des fidèles – et ils sont nombreux ce soir, dont plusieurs avouent suivre le chœur depuis ses débuts. Sur les gradins du chœur, le groupe se forme, soudé, concentré, radieux. Dès les premières notes d’Until I Found the Lord (Jusqu’à ce que je trouve le Seigneur), la magie opère.
Le programme – d’une rare densité – est à l’image de leur identité : traversant les frontières musicales et géographiques. Du sacré au populaire, du gospel au chant yiddish, de la variété française (Le Monde est Stone, La Quête, Le Jazz et la Java) à la ballade africaine (Malaïka), chaque pièce est livrée avec conviction et émotion.
L’exécution de l’Agnus Dei, poignante, puis celle de Go Down Moses ou encore Ose Shalom, apportent une profondeur spirituelle et universelle. Les voix montent, pures, souvent a cappella, parfois accompagnées d’instruments discrets, en soutien. Le public, nombreux et attentif, réagit avec chaleur : les salves d’applaudissements fusent à chaque fin de morceau.
Un final grandiose et émouvant
Le programme touche à sa fin avec un crescendo d’énergie et d’humanité : Battle Hymn of the Republic, Dobru Noc, Hail Holy Queen… Le bis et la sortie en chantant soulèvent littéralement l’église. Les spectateurs, applaudissent à tout rompre.
Une alchimie unique
Ce qui distingue Ad Libitum, au-delà de sa virtuosité, c’est son humanité. Le plaisir de chanter ensemble, la complicité palpable entre anciens et nouveaux, la joie sincère de partager un patrimoine musical qui mêle cultures, époques et styles… C’est tout cela que le public venu à Notre-Dame a reçu comme un cadeau.
Ce soir-là, Ad Libitum n’a pas seulement donné un concert. Elle a offert un moment d’unité, de beauté et d’émotion partagée. Vivement le prochain rendez-vous.
Gilles Desnoix