Montceau-les-Mines – B. Friot et R. Gallon à la Volière
« Le salaire à vie » et « Création d’une école de responsabilité citoyenne »
CAP 2026 et le CRAAC ( Centre de Recherches Avancées et Appliquées Citoyennes) ont proposé une réunion publique sur le Revenu Universel et la sécurité alimentaire à la Volière, rue des Oiseaux.
L’ordre du jour a été modifié et c’est donc Bernard Friot qui est intervenu en 1ère partie pour présenter « le salaire à vie » puis Raphaël Gallon, pour une séance de réflexion sur le thème de la création d’une école de la responsabilité citoyenne.
Bernard Friot sociologue et économiste, travaille sur la notion de « salaire à vie » au sein de l’association « Réseau Salariat » en s’appuyant sur l’histoire du régime général de la sécurité sociale. Une proposition différente du revenu de base. « Le revenu de base est un adversaire idéologique que je combats ! »
« Le salaire capitalistique est la récompense d’un acte subordonné ». B. Friot affirme qu’il y a une détermination à s’extraire de ce système. Il faut sortir le travail de la subordination, être souverain sur le travail et instauré le salaire attaché à la personne.
Historiquement, en 46, la sécurité sociale, les ministres communistes, … En 58, l’UNEDIC crée le droit au salaire sans emploi. Pour mettre en place l’offre de soins « moderne », on a réussi cette transformation en avançant les salaires par l’emprunt.
Sur ce modèle du régime général de la sécurité sociale de 1946, il défend une « mise en sécurité sociale des productions ». Ce principe est transposable dans d’autres secteurs des besoins élémentaires : la création d’une sécurité sociale alimentaire, une sécurité sociale de la culture pour la transformation du statut des travailleurs de l’art et le droit à la culture, …
« Nous avons des alternatives communistes. Elles existent. Le salaire comme droit politique ».
Bernard Friot revendique la généralisation du statut des fonctionnaires et l’instauration d’un salaire de 2600€ attaché à la personne et non à l’emploi. À 18 ans, à la majorité, droit au salaire de 1800€. Pour le financement, il prône la création de deux cotisations prélevées sur la valeur ajoutée et versées, sur le modèle de la Sécurité sociale, à des caisses spécifiques : caisse de salaire et caisse d’investissement.
« Il y a de nouveaux lieux avec des délibérations collectives. Le coeur, c’est le travail libéré de l’aliénation et de l’exploitation. Il faut être à la hauteur de la responsabilité spécifique de l’espèce humaine », conclut B . Friot.
L’intervention de Bernard Friot terminée, et passé le temps des questions réponses, Raphaël Gallon a démarré une séance de réflexion sur le thème de la création d’une école de la responsabilité citoyenne.
Organisée en deux temps, ce fut l’occasion pour les participants de laisser libre cours à leur imagination.
La première étape : qu’attendre d’une telle école et comment devrait-elle fonctionner ? Puis, un second temps fut consacré à l’émission de mots-clés destinés à écrire une histoire permettant de décrire l’école. Les idées émises ont été sauvegardées pour être exploitées ultérieurement dans le cadre de futurs ateliers dont les premiers sont planifiés pour le mois de juillet.
Les dates et horaires exactes seront communiqués en temps voulu.
J.L Pradines
Votre intérêt et votre réflexion critique sont essentiels pour dynamiser les échanges et proposer des idées novatrices. Venez nombreux pour partager vos points de vue et contribuer à ce débat citoyen.